Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt
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de la main d’œuvre. N’y a-t-il pas là<br />
charrue avant les bœufs ?<br />
Une réfl exion est nécessaire pour pérenniser<br />
les ressources pour les générations<br />
futures : intégrer l’environnement<br />
pour protéger la faune, la fl ore<br />
et la biodiversité dans notre pays.<br />
Un pays en devenir, c’est un pays<br />
qu’il faut construire. Notre organisation<br />
syndicale œuvre pour l’émancipation<br />
afi n d’amener notre pays à<br />
la pleine souveraineté nationale. S’il<br />
faut revenir aux actions syndicales,<br />
je parlerais plutôt au niveau de mon<br />
entreprise (SLN). Dans les NOE,<br />
nous dissocions les augmentations<br />
individuelles. Nous sommes passés<br />
à la trimestrialisation de l’intéressement.<br />
Avec la mise en place <strong>des</strong> droits<br />
électifs et syndicaux en 2007 liés à la<br />
représentativité, nous avons négocié<br />
<strong>des</strong> heures conventionnelles pour<br />
le permanent syndical avec un déplacement<br />
par mois et par site et un<br />
téléphone portable. Nous organisons<br />
aussi <strong>des</strong> mini assemblées générales<br />
pour 20 salariés, soit 6 par an, prises<br />
en charge par l’entreprise.<br />
Nous prospectons en matière de droit<br />
international du travail pour la mise en<br />
place d’un comité d’entreprise mondial.<br />
On parle beaucoup de nos dirigeants,<br />
mais nos actionnaires ? Quels<br />
sont nos moyens d’agir ?<br />
Je vous remercie pour l’invitation<br />
au 39 e congrès, je remercie aussi<br />
l’équipe de « l’international » de la<br />
fédération.<br />
Vincent LABROUSSE,<br />
Altia <strong>La</strong> Souterraine<br />
Mon entreprise compte plus de 1 200<br />
salariés, 16 sites dont 3 à l’étranger.<br />
Altia (ex Sonas) a été créée par 3<br />
cadres à la suite d’une mise en redressement<br />
judiciaire de Sonas.<br />
Enfi n, plus exactement lorsque le repreneur<br />
de Sonas s’est présenté, il<br />
s’appelait Halberg, une multinationale<br />
allemande qui voulait s’implanter en<br />
France. Je ne rentre pas dans le détail<br />
de nos 9 mois de luttes avec toute<br />
la CGT, néanmoins, je précise qu’on<br />
s’est battu pour l’emploi, avec <strong>des</strong><br />
contres propositions en 2011. Nous<br />
sommes toujours là en ayant sauvé<br />
137 postes sur 237 suppressions prévues.<br />
En prenant contact, par l’intermédiaire<br />
de la Fédération, avec IG Metal (facilité<br />
grâce à un habitant de <strong>La</strong> Souterraine<br />
interprète), nous avons appris<br />
que le repreneur Halberg était proche<br />
du dépôt de bilan.<br />
Lorsque nous avons sorti cette info,<br />
la direction a démenti et nous étions<br />
considérés (par certains) comme les<br />
briseurs de reprise. Alors que nous<br />
n’exprimions que nos craintes.<br />
<strong>La</strong> reprise par Halberg a eu lieu et<br />
3 jours après. Halberg a déposé de<br />
bilan. En une semaine, 3 autres dirigeants<br />
d’Halberg France ont injecté<br />
de l’argent pour mettre en œuvre une<br />
reprise, qui a permis de créer Altias.<br />
Le groupe Altia est un <strong>des</strong> groupes<br />
utilisés par le gouvernement et les<br />
donneurs d’ordres pour « réorganiser<br />
» la sous-traitance automobile.<br />
Altia a <strong>des</strong> entreprises en Italie, au<br />
Mexique et en Tunisie…<br />
Ce qu’on dit dans le CE, c’est qu’Altia<br />
est « contrainte » d’investir à l’étranger<br />
pour suivre les constructeurs automo-<br />
bile, mais pas seulement. On travaille<br />
aussi pour SOMFI et par exemple, au<br />
vu <strong>des</strong> coûts de production en France,<br />
ils ont construit une usine en Tunisie.<br />
Nous avons cherché à connaître réellement<br />
l’entreprise : quel est le gain,<br />
comment travaillent-ils, que comptaient-ils<br />
faire suite à la révolution<br />
tunisienne,… pas de réponse.<br />
Syndicalement, on a <strong>des</strong> diffi cultés à<br />
appréhender les relations internationales,<br />
à arriver à faire le lien et à donner<br />
confi ance pour contrer la volonté<br />
<strong>des</strong> patrons à nous opposer.<br />
<strong>La</strong> séance de cet après-midi va dans<br />
le bon sens, continuons !<br />
Slim GHARBI,<br />
syndicat local Saint Priest<br />
Je travaille pour l’entreprise Koné. Je<br />
suis trésorier et délégué syndical de<br />
mon établissement. Je remercie les<br />
délégations internationales pour leur<br />
présence au 39 e congrès et l’apport<br />
de leurs expériences syndicales, notamment<br />
les délégations tunisienne<br />
et palestinienne qui représentent un<br />
peuple trop longtemps oublié par les<br />
organisations internationales et politiques.<br />
Je salue également la CGT pour son<br />
syndicalisme dans le projet « un bateau<br />
pour Gaza ».<br />
Je voudrais témoigner sur les conditions<br />
de précarisation dont souffrent<br />
les travailleurs tunisiens et sa jeunesse,<br />
pourtant très qualifi ée.<br />
Mais dans son ensemble, pour le<br />
peuple tunisien, le pouvoir d’achat<br />
est en chute libre depuis la révolution<br />
du Jasmin et l’économie dégringole,<br />
c’est le prix de la révolution. Le salaire<br />
moyen est de 400 DT soit 250 euros.<br />
L’achat d’un simple poisson coûte 45<br />
DT soit 1/8 du salaire. Les tunisiens<br />
de l’étranger arrivent diffi cilement à<br />
vivre durant leurs congés d’été.<br />
Suite à la révolution, le PIB Tunisien<br />
est en chute constante. L’infl ation est<br />
maintenant galopante. Les travailleurs<br />
tunisiens bénéfi cient de contrats de<br />
travail précaire pour la grande majorité.<br />
Les avancées sociales sont très<br />
minimes pour ne pas dire inexistantes.<br />
Ils vivent essentiellement du tourisme,<br />
du commerce et de la pêche.<br />
Des entreprises industrielles françaises<br />
de production textile, mécanique<br />
et de l’automobile sont présentes<br />
suite à <strong>des</strong> délocalisations.<br />
Elles embauchent une part importante<br />
de travailleurs et le coût de la<br />
main d’œuvre à bas prix (qualifi cation<br />
importante <strong>des</strong> jeunes et conditions<br />
sociales) est une <strong>des</strong> raisons pour le