Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

66
vers vous dans les semaines à venir. Nous
devons également tirer les leçons de ce qui
s’est passé au Japon, en nous tournant vers
un monde dénucléarisé et en réfl échissant
à la chaîne logistique mondiale, qui refl ète
bien l’organisation actuelle du système de
production et démontre son manque de maîtrise.
Nous devons donc mettre en place un
mouvement syndical mondial qui sera en mesure
de changer cette organisation et nous
pensons que nous y parviendrons si chacun
d’entre nous est capable, dans son pays, de
construire un mouvement militant syndical
démocratique.
Pascale MONTEL,
YKK France Seclin
Pour la première fois dans l’histoire de notre
pays, nos enfants vivront moins bien que
nous. Il est donc très important de rappeler
partout les responsabilités du système capitaliste
et des dirigeants politiques européens.
Nous devons aussi souligner les aspects négatifs
du discours de Marine Le Pen, qui veut
mettre en concurrence les différents peuples
alors que nous militons pour une solidarité
internationale. Il me semble donc important
de ressortir de ce congrès avec des objectifs
de lutte sur les salaires, l’emploi, etc. Après
la Guadeloupe, la Grèce et les pays arabes,
je crois qu’il est aujourd’hui possible d’avoir
une révolution partout dans le
Monde. En tant que syndicalistes,
nous devons contribuer à
changer la société. C‘est important
de créer les conditions de la
lutte car la grève générale ne se
décrète pas mais se construit.
Stéphane LOVISA,
Alcatel Lucent Villarceaux
Le comité de groupe européen
d’Alcatel Lucent s’est rapproché
des comités de groupe européens
de nos deux principaux
concurrents européens (Nokia-Siemens et
Ericsson) pour alerter les autorités européennes
sur la situation du marché des équipements
de télécommunication en Europe.
En effet, nos trois groupes sont en train de
se faire tailler des croupières par le fabricant
chinois Huawei, qui est extrêmement
bien soutenu par l’Etat chinois et qui a réalisé
un quart de la progression de son chiffre
d’affaires en Europe depuis cinq ans, contre
seulement 1 % au Etats-Unis où existe une
volonté politique très forte de ne pas laisser
les équipements chinois entrer sur le marché
local. Les syndicats qui composent les comités
européens de ces trois groupes ont donc
lancé une pétition pour alerter les autorités
qu’Huawei risquait, si rien n’était fait, d’être
à terme le seul équipementier présent en
Europe.
Bart SAMYN, FEM
L’avenir de tous les syndicats européens
appartient à la jeunesse. Or j’ai entendu dire
que les jeunes de la CGT ne connaissaient
pas la FEM. Il me semble donc important de
rappeler ici ce qu’est la FEM et quelle est son
action. La FEM n’est pas seulement un lieu
de rencontre ; elle prend des positions communes
avec tous les syndicats européens.
Les syndicats affi liés à la FEM négocient
également des accords européens au sein
des grands groupes tels qu’Alstom, Areva
ou Schneider Electric. Nous avons aussi
une stratégie syndicale commune, nous menons
des actions ensemble et nous luttons
partout en Europe contre la précarité. Pour
reprendre votre slogan, nous devons agir «
tous ensemble ! ».
Arnaud BERGERON,
Deshors Brive La Gaillarde
Je fais partie d’un groupe qui regroupe une
dizaine d’entreprises en France et trois à
l’étranger (en Suisse, au Maroc et en Tunisie).
Durant la crise, notre direction a procédé
à des licenciements sur le territoire français.
A contrario, l’effectif du groupe a augmenté
dans les autres pays. Comment rencontrer
et échanger avec nos homologues étrangers
pour contrer la stratégie patronale dans un intérêt
commun ? Comment élaborer des projets
industriels qui servent l’intérêt de tous ?
Pourquoi ne pas organiser par exemple une
assemblée générale avec nos homologues
marocains et tunisiens ?
Eric ROBILLOT,
EADS France Suresnes
Dans tous les grands groupes, les patrons
réfl échissent aux moyens d’utiliser les nouvelles
technologies telles que cloud computing
(informatique en nuage) pour augmenter
la productivité. Après les avoir développées
au sein de leurs groupes, ils vont maintenant
les imposer aux PME pour intégrer ces entreprises
et leurs salariés dans la chaîne de production.
Je propose donc que la CGT s’empare
de ces technologies dans une optique
d’émancipation et de réduction du temps de
travail.
Abdelaziz ARFAOUI,
Tunisie
Environ trois mille sociétés étrangères sont
implantées en Tunisie et les salaires sont négociés
tous les trois ans, ce qui ne permet
pas de suivre l’évolution du coût de la vie. Le
travail y est précaire, les conditions de travail
mauvaises et les conventions collectives pas
respectées. Nous avons cependant amélioré
la représentation des salariés puisque nous
avons des délégués syndicaux qui se battent
pour faire respecter le Code du travail et
lutter contre le travail précaire. Récemment,
nous avons également invité nos camarades