Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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des responsabilités se sentent appuyés dans
leur tâche et que ceux qui veulent les exercer
dans un cadre strictement individuel soient
rapidement rappelés à l’ordre.
La CGT doit présenter aux élections professionnelles
des candidats qui refl ètent le profi l
des salariés d’aujourd’hui. De ce point de
vue, nous sommes, du fait de sa composition,
confrontés à un défi qui est de permettre
aux jeunes générations de prendre le relais
pour qu’elles construisent la CGT de leur
temps. La CGT a en effet toujours su évoluer
au fi l du temps, sans perdre son âme
ni ses repères, et c’est pour cela que nous
sommes aujourd’hui la plus importante des
confédérations syndicales de salariés. C’est
aussi de notre capacité à intégrer dans nos
organisation les jeunes générations que nous
pourrons abolir les clivages entre salariés,
faire face au forces politiques – en particulier
le Front National – qui prônent la discrimination
et défendre notre vision de la société qui
s’appuie sur la solidarité entre travailleurs
quelle que soit leur origine, leur nationalité,
leur couleur de peau ou leur confession.
Stéphane SALEMBIEN,
SAM Montereau
Dans notre syndicat, nous sommes passés
de 50 à 96 syndiqués et les autres syndicats
ont été absorbés mais, à cause d’un important
turn-over parmi les salariés, nous n’arrivons
pas à garder les jeunes syndiqués.
Je trouve par ailleurs que nous sommes trop
«gentils» dans nos manifestations. Quand on
réussit à réunir trois millions de personnes
pour prendre la rue, il ne faut pas la lâcher.
Cyril MONJE,
Eurocopter La Courneuve
Dans notre syndicat, nous avons pris le
risque de désigner un salarié de 19 ans délégué
syndical. Lors de notre dernier congrès,
j’ai même cédé ma place de secrétaire du
syndicat à un jeune élu du CHSCT. La présence
de jeunes dans notre syndicat nous a
permis de partager le travail et de nous décharger
un peu…
Philippe VERBEKE,
ArcelorMittal Mardyck
Il me semble que la situation de notre pays
est extrêmement grave. Voir autant de salariés
aller au travail à reculons constitue en
effet selon moi un grave échec. La question
qui nous est posée est donc d’élargir la lutte.
D’un point de vue revendicatif, nous avons
fait de très bonnes choses et sur des questions
telles que les retraites ou les salaires,
nos arguments sont très solides. Nous pouvons
gagner si nous arrivons à convaincre
les salariés de se syndicaliser et à leur montrer
qu’un mouvement de masse permet de
changer les choses comme en 1936, 1945 ou
1968. Nous avons besoin de faire entrer ces
pages d’histoire dans l’entreprise pour attirer
les salariés et nous organiser là où nous ne
sommes pas encore présents.
Norbert BOULANGER,
Métaux retraités Oise
Les 20 et 21 avril une trentaine de camarades
actifs et retraités se sont réunis à Nantes et
Châteaubriant pour débattre du renforcement
de la FTM et de la continuité syndicale. Nous
avons notamment réfl échi aux raisons pour
lesquelles les salariés se syndiquent, aux
moyens de les fi déliser et à la place qui doit
leur être accordée, autant de sujet qui posent
la question de la qualité de vie syndicale dans
nos bases, élément fondamental de la continuité
syndicale. Privilégier nos syndiqués, les
former, les informer et les consulter régulièrement
ne sont-ils pas en effet des éléments de
fi délisation ? Avec nos assemblées de sections
UFR, qui ont rassemblé plus de 3.000
syndiqués, et avec nos 190 adhésions en
2011, nous avons contribué à cet objectif.
Actifs et retraités ont un combat commun :
l’opposition au système capitaliste et à l’exploitation
de l’homme par l’homme. C’est ce
système qui est en effet porteur de guerre,
en poussant les nations à s’accaparer les
richesses de la planète. Nous l’avons bien
compris le 20 avril à Châteaubriant lors de
la visite de la clairière où furent fusillés les
vingt-sept victimes de la vengeance du patronat,
ce même patronat qui, après être sorti
totalement discrédité de la deuxième guerre
mondiale, s’est depuis ressourcé. La nature
du capitalisme et de ses représentants n’a
pourtant pas changé et ce qu’ils ont fait entre
1936 et 1945, ils le feront demain si on leur
en laisse la possibilité.
Actifs et retraités ont un objectif commun :
mieux vivre tous ensemble. Dans ce sens,
la bataille des actifs pour les salaires et les
cotisations sociales est fondamentale.
Mathieu RUSTIN,
Airbus Toulouse
J’ai adhéré à la CGT voici un an car c’est
la seule organisation qui ait une analyse
profonde de la société et qui défende une
conscience de classe. J’aimerais donc dire
à mes camarades de faire attention lorsqu’ils
disent qu’ils ne veulent plus parler de politique
dans leur syndicat car nous avons face
à nous une classe dominante qui n’hésite pas
à mettre en place des mesures politiques très
dures. Je suis conscient de faire partie des
rares ingénieurs syndiqués à la CGT. Durant
leur formation, les étudiants de grandes
écoles ou d’université ne sont en effet absolument
pas formés à remettre en cause
le système mais poussés à l’individualisme.
Le patronat cherche lui aussi à monter les
salariés des différentes catégories les uns
contre les autres, voire au sein d’une même
catégorie, et les pousse à l’individualisme par