Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

pluralisme syndical en Europe et dans
le monde, ne peuvent être des handicaps
ou des freins à des constructions
alternatives et des batailles. Si nous
ne voulons pas que l’on impose un
modèle de syndicalisme, nous devons
nous aussi accepter la diversité et les
conceptions des autres.
A titre d’exemple, les échanges que
nous avons eus avec nos camarades
brésiliens autour du projet d’achat des
avions Rafale, sont signifi catifs. Je
suis certain que nous y reviendrons
mercredi après midi. Ce sont nos
patrons qui ont tout intérêt à nous opposer,
ne tombons pas dans ce piège
grossier.
La bataille pour le mieux disant social
partout sur la planète doit être la
base de nos échanges syndicaux. La
FEM et la FIOM, les fédérations européennes
et mondiales des métallurgistes,
peuvent nous permettre d’avoir
ces coopérations et ces luttes convergentes
si en leur sein et organismes
de direction, ces diversités sont respectées.
C’est le sens du travail réalisé
le 30 mars dernier avec nos camarades
belges du MWB, espagnols
des commissions ouvrières, portugais
de Fequimetal et italiens de la CGIL et
que nous avons prévu de prolonger.
Développement de l’emploi et augmentation
des salaires vont de pair.
Dans ce domaine aussi, il y a eu des
luttes gagnantes et particulièrement
dans la continuité du confl it des retraites.
Les salaires et le pouvoir
d’achat restent une des préoccupations
majeures de nos collègues de
travail. Pour preuve, cette thématique
revient sur le devant de la scène
jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.
Le président de la République veut
nous refaire le coût de sa campagne
électorale de 2007 en se présentant
comme le défenseur du pouvoir
d’achat, rappelez vous de son tristement
célèbre « travailler plus pour
gagner plus ».
Pour cela, il revient même sur les lieux
du délit, dans les Ardennes et encore
une fois, dans une entreprise de la
métallurgie pour annoncer le versement
d’une prime plafond de 1000
euros présentée comme un acte de
justice sociale, un rééquilibrage du
partage des richesses entre les actionnaires
et les salariés. D’ailleurs,
plus le temps avance et moins les modalités
de versement de cette prime
sont claires. Personne n’est dupe
sur les réelles intentions de Sarkozy,
les échéances électorales se rapprochent.
Parler prime pour les salariés
au moment où l’on allège l’impôt sur
la fortune, la fi celle est un peu grosse.
Le président de la République évoque
une prime et non pas des augmentations
toujours attentif qu’il est aux
exigences patronales et le discours
sur la compétitivité des entreprises.
Les problèmes de pouvoir d’achat ne
peuvent être éludés dans un contexte
de hausse importante des prix comme
ceux évidemment des transports et
des carburants mais aussi de l’énergie
avec le gaz et l’électricité. Bref de
tous les produits de première nécessité.
Le pouvoir d’achat et les salaires
sont donc au cœur des débats et des
luttes, je l’ai dit.
C’est vrai malgré une forte pression
du pouvoir et du patronat sur ce
qu’ils appellent « le coût du travail ».
Cette bataille d’abord idéologique, qui
consiste à réduire les problèmes de
compétitivité de notre pays à la seule
question des salaires est dangereuse
et mensongères.
C’est dangereux et mensonger car
on s’appuie sur une étude d’un cabinet
d’experts proche du Medef pour
expliquer des différences de compétitivité
salariales entre la France
et l’Allemagne, étude qui se révèle
fausse s’appuyant sur des statistiques
erronées.
Là où il y a une différence de salaires,
c’est au niveau des dirigeants des
grands groupes puisque ce sont les
français les mieux payés d’Europe.
4 fois plus que les patrons allemands
et un niveau de rémunération qui a
augmenté de 7 % en 2010 avec une
moyenne de 928 000 euros par an.
A titre de comparaison, un salarié
sur deux gagne moins de 1650 euros
par mois et près de 8 millions de
personnes vivent avec moins de 950
euros par mois, ce qui est particulièrement
le cas chez, les femmes, les
jeunes et les retraités.
Ces problèmes de bas salaires sont
particulièrement importants dans
notre champ professionnel. C’est évidemment
le cas par exemple dans les
services de l’automobile, où à coté
des bas salaires liés au démarrage
des grilles, se pose par exemple la
question de la prime d’ancienneté qui
n’existe pas.
Mais cela est valable aussi dans les
autres champs conventionnels où les
minimas territoriaux sont au niveau du
Smic ou en dessous comme encore
dans quelques départements.
De ce point de vue, ne devons nous
pas revendiquer vis-à-vis de l’UIMM,
une augmentation systématique et
immédiate des minimas territoriaux
lorsque le Smic est réévalué comme
cela pourrait être le cas dans peu de
temps ?
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