Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt
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treprise. L’année dernière, deux confédérations<br />
syndicales ont signé avec le patronat<br />
un accord qui a complètement changé la<br />
donne. C’est dans ce cadre que s’est posé<br />
le problème de Fiat. Pour pouvoir acquérir<br />
Chrysler, Fiat a suivi une stratégie fi nancière<br />
plutôt qu’une stratégie industrielle. Nous<br />
nous sommes alors <strong>rendu</strong>s compte que cette<br />
opération cachait <strong>des</strong> choses incroyables et<br />
avons demandé à la direction de Fiat de nous<br />
faire connaître sa stratégie industrielle en Europe,<br />
mais celle-ci a refusé, décidant même<br />
de sortir du contrat national, de l’association<br />
<strong>des</strong> employeurs, et de présenter un nouveau<br />
« contrat de l’automobile » qui serait appliqué<br />
dans tous ses sites.<br />
Ce contrat prévoit une diminution <strong>des</strong> droits<br />
syndicaux et une dégradation <strong>des</strong> conditions<br />
de travail : réduction du temps de pause,<br />
augmentation du temps de travail et introduction<br />
de clauses de responsabilité qui interdiront<br />
aux salariés de se mettre en grève pour<br />
quelque raison que ce soit sous peine de licenciement.<br />
<strong>La</strong> FIOM a bien évidemment refusé<br />
cet accord mais les autres organisations<br />
l’ont signé et c’est pour cette raison que nous<br />
demandons depuis <strong>des</strong> années <strong>des</strong> mesures<br />
permettant d’éviter la signature d’accords séparés,<br />
en les soumettant par exemple à un<br />
réfé<strong>rendu</strong>m <strong>des</strong> salariés.<br />
Les salariés ont donc été mis sous une pression<br />
énorme. C’était un véritable scandale<br />
que de faire poser sur les épaules <strong>des</strong> salariés<br />
<strong>des</strong> responsabilités qui ne sont pas les<br />
leurs. Nous avons donc appelé à la grève générale<br />
puis déposé un recours devant un tribunal<br />
italien et un premier jugement sera <strong>rendu</strong><br />
le 18 juin prochain. Par cette lutte, notre<br />
objectif n’est pas seulement la reconquête<br />
<strong>des</strong> emplois industriels mais également <strong>des</strong><br />
droits qui y sont attachés.<br />
Jean-Pierre MERCIER,<br />
PSA Aulnay<br />
L’intervention précédente montre bien que la<br />
politique suivie par les patrons pour augmenter<br />
leurs profi ts sont partout les mêmes. <strong>La</strong><br />
stratégie de notre syndicat a donc consisté<br />
à se rapprocher <strong>des</strong> syndicats <strong>des</strong> usines<br />
de Slovénie et de Slovaquie, avec lesquels<br />
nous entretenons <strong>des</strong> relations régulières. Il<br />
est en effet absolument indispensable pour<br />
nous de défendre l’idée que nous avons un<br />
intérêt commun, quel que soit son patron ou<br />
son pays de résidence.<br />
Contrairement à une idée malheureusement<br />
partagée par beaucoup de salariés, il ne faut<br />
pas tomber dans le piège qui consisterait à<br />
dire qu’il faut produire en France sans se<br />
soucier <strong>des</strong> autres. Nous devons au contraire<br />
défendre, chacun dans son entreprise, le<br />
principe d’une solidarité internationale <strong>des</strong><br />
travailleurs par delà les frontières – et c’est<br />
aussi un bon moyen de faire reculer le Front<br />
National.<br />
Rasem ALBAYARI,<br />
PGFTU, Palestine<br />
Je suis très heureux d’être présent parmi<br />
vous pour représenter la Palestine à votre<br />
congrès et je souhaite vous transmettre toute<br />
notre amitié. Nous nous réjouissons de la révolution<br />
tunisienne et de tout ce qui se passe<br />
dans le monde arabe car, grâce à cette révolution,<br />
peut-être aurons-nous nous aussi un<br />
jour le droit de vivre en paix.<br />
Notre travail avec la CGT dure depuis plus de<br />
vingt ans. Nous respectons votre lutte pour les<br />
salaires, les emplois, les retraites et, surtout,<br />
un sujet qui nous tient nous aussi à cœur :<br />
l’égalité entre les hommes et les femmes.<br />
Nous remercions nos camara<strong>des</strong><br />
de la CGT pour l’aide matérielle<br />
et fi nancière qu’ils apportent<br />
à notre combat politique et,<br />
surtout, pour leur soutien à notre<br />
cause. Nous devons continuer à<br />
travailler ensemble afi n de faire<br />
reconnaître les résolutions <strong>des</strong><br />
Nations-Unies pour apporter la<br />
paix au peuple palestinien.<br />
En Palestine, le combat syndical<br />
pour les salaires, la couverture<br />
sociale, la couverture santé, la<br />
retraite et la liberté syndicale<br />
est avant tout un combat pour<br />
une plus grande démocratie. En<br />
janvier 2011, nous avons mis en place <strong>des</strong><br />
tribunaux <strong>des</strong> affaires sociales afi n d’accompagner<br />
et de défendre les salariés. Dans les<br />
mois à venir, nous nous acheminons vers<br />
la mise en place d’un salaire garanti auquel<br />
nous n’avons jamais eu droit. L’Union générale<br />
<strong>des</strong> travailleurs palestiniens est toujours<br />
présente pour améliorer les conditions vie,<br />
d’emploi et de santé de la population, combattre<br />
l’injustice et la corruption.<br />
Pour parler du plan de paix actuellement en<br />
gestation et de notre combat contre la colonisation<br />
de notre territoire, il faut savoir que le<br />
gouvernement israélien actuel ne croit pas à<br />
la paix – pour laquelle nous devrions pourtant<br />
tous travailler – comme le prouve la <strong>des</strong>truction<br />
récente de maisons palestiniennes à Jérusalem,<br />
et si le mur de Berlin est tombé, un<br />
autre mur de séparation raciale<br />
est en construction en Palestine.<br />
En septembre 2011, le mouvement<br />
palestinien se rendra donc<br />
à l’ONU pour demander le retour<br />
aux frontières de 1967, en application<br />
<strong>des</strong> résolutions de l’ONU.<br />
Les Palestiniens et une grande<br />
partie <strong>des</strong> Israéliens veulent la<br />
paix. Si les dirigeants écoutaient<br />
un peu plus la population, ce<br />
serait une grande victoire. Je<br />
souhaite que la paix revienne en<br />
Palestine et j’espère vous voir<br />
un jour dans mon pays.<br />
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