Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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syndiqués CGT lorsque l’on quitte la
vie active. Cette nécessité, cet enjeu
se prépare et se construit au moment
du départ des camarades à la retraite.
En cela, notre UFR lors de son dernier
congrès a décidé de placer la
question de la continuité syndicale
CGT comme un axe prioritaire de son
activité.
Sans lâcher prise sur nos trois piliers
que sont le revendicatif, notre
vie syndicale, notre activité Europe/
internationale, le document préparatoire
proposait aux syndicats et aux
syndiqués de réfl échir à ce que veut
dire concrètement dans les faits aujourd’hui
; « avoir une activité CGT » à
partir de chaque entreprise.
C’est-à-dire comment notre priorité
porte à la fois les attentes revendicatives
des salariés des industries de la
métallurgie en lien avec la dimension
de l’entreprise, du groupe, de la fi lière,
du territoire, de l’Europe ou encore de
l’international.
Justement sur les questions européennes
et internationales, il ne vous
a pas échappé que nous avions fait le
choix de rédiger le document préparatoire
de manière à ce que ces deux
questions traversent tout le texte et
que la mise en œuvre de nos orientations
guide les camarades CGT qui
siègent dans les fédérations européennes
comme la FEM et internationales
comme la FIOM.
Comment toutes ces dimensions qui
s’entrecroisent doivent être prises en
compte et portées avec les salariés
bien entendu à partir du lieu de travail
donc par les syndicats, les USTM, les
groupes et la fédération ?
Véritablement, le document préparatoire
pour notre congrès fédéral ne
pouvait pas être le catalogue de tous
nos repères revendicatifs mais plutôt
un support de réfl exion, sans clivage,
autour de nos trois piliers – revendicatif,
vie syndicale, Europe/International
– qui sont d’ailleurs diffus tout au long
du document préparatoire.
C’est dans cet esprit nouveau et
ambitieux peut être, que nous vous
proposons de lever les obstacles qui
subsistent pour franchir une étape
nouvelle dans le développement d’un
rapport de forces durable.
A l’appui de ce qu’ont été les actions
revendicatives en 2010 pour la défense
des retraites solidaires et par
répartition que porte toute la CGT et
ce qu’a été le niveau de mobilisation
durant plusieurs mois, indéniablement
le mouvement social a été bien au-delà
des forces syndicales puisque plus
de trois millions de salariés, retraités,
privés d’emplois ont défi lé côte à côte
dans les rues à plusieurs reprises.
Cette mobilisation exceptionnelle est
l’expression d’un fort mécontentement
de la population vis-à-vis d’une
réforme modifi ant les conditions de
départ à la retraite avec un allongement
de la durée des cotisations et un
recul de l’âge légal de départ porté à
62 ans pour des pensions à taux
plein. Elle est rétrograde et
réactionnaire, et a pour objectif
de répondre aux exigences
des agences de
notations.
Cette expression revendicative
et d’actions
collectives
a fait la démonstration
de l’utilité
de l’engagement
syndical, c’est un
véritable atout
pour la CGT.
Nos adversaires
ont fait le choix
d’un passage en
force, agissant de
manière anti-démocratique,
pour appliquer
des choix libéraux dont le
travail est une valeur d’ajustement par
le recul social.
Cette mobilisation exceptionnelle
sur les retraites a également pris
racine dans les revendications des
salariés en matière de salaire, de reconnaissance
des qualifi cations, des
conditions de travail, de la qualité de
l’emploi, en clair pour une véritable revalorisation
du travail.
Cette situation a créé une effervescence
de luttes notamment à l’occasion
des négociations obligatoires à
l’entreprise dont les gains arrachés
ont été particulièrement intéressants,
en tout cas le cru du mois d’octobre
2010 jusqu’à avril 2011 a été de tout
autre nature que les années précédentes,
à la fois sur les gains arrachés
au patronat et sur le niveau des
luttes. Nous avons pu noter aussi une
meilleure mise en œuvre, par plus de
syndicats, de la démarche CGT, c’està-dire
celle qui consiste à associer les
salariés du début de la négociation
jusqu’à la fi n, c’est à dire la ratifi cation
ou pas de l’accord salarial, s’ils en ont
décidé.
Cette mobilisation sur les retraites n’a
pas permis de faire reculer le gouvernement
et le patronat sur leur projet
de réforme, cela doit nous amener à
avoir un regard critique sur notre activité
pour réfl échir ensemble et de
manière constructive, sans raccourci,
ni sans être dans le slogan mais bien
dans la construction, aux conditions
à réunir pour la mise en mouvement
de plus de salariés, privés d’emploi et
retraités dans l’objectif de gagner sur
leurs revendications.
C’est un peu en cela que se résume le
fi l conducteur du document préparatoire,
qui traite à la fois de nos atouts
et les défi s auquels nous sommes
confrontés et que nous devons relever
dans notre activité quotidienne
et dans une dimension du tous ensemble.
C’est en cela que le congrès a besoin
de tracer des axes de travail pour
les trois prochaines années. Et en
matière de défi s, les exigences des
salariés sont fortes. Dans un récent
sondage, à hauteur de 76 % les salariés
considérent que la revalorisation
des salaires est une priorité absolue,
72 % se prononce pour la défense de
l’emploi, ils sont 74 % pour l’unité des
syndicats et pour 80 % pas question
d’attendre l’échéance présidentielle