Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

changement de demain.» Belle perspective,
n’est ce pas ?
Nous avons également tenu des
Assises sur l’égalité professionnelle
avec plus de cent participantes et
participants à l’initiative du collectif
fédéral en Juin 2010 et la réalisation
d’une enquête à laquelle 280 camarades
ont répondu. Même si nous
avons progressé, les inégalités de
traitement liées au genre, ne sont
pas suffi samment évoquées dans les
syndicats et dans les IRP. Le module
de formation fédéral, n’est pas assez
utilisé alors qu’il est un outil précieux
et effi cace. Plus globalement, c’est
la place des femmes et de leur rôle,
dans la société, dans les entreprises
et dans la CGT que nous devons
nous poser. Il est facile, trop facile
pour une fédération comme la notre,
ses militants de se dire que nous ne
sommes pas concernés compte tenu
de la faible proportion de femmes
dans la profession. Nos camarades
sont trop souvent mal écoutées ou
trop peu entendues dans nos réunion
ou nos initiatives trop souvent organisées
par et pour des hommes. Cette
question n’est pas un phénomène de
mode. Nous assistons à une véritable
attaque contre les droits des femmes
dans de nombreux domaines. Je
suis sûr que malgré une trop faible
présence au congrès à mon gout,
les copines qui sont dans la salle, ne
manqueront pas de se faire entendre
durant la semaine.
Je voulais terminer cette intervention
sur un autre aspect qui montre
la bonne santé de notre fédération.
Il y avait évidemment les résultats
aux élections professionnelles où
nous progressons dans 9 cas sur
dix. Ces résultats sont médiatisés
que d’autres, dans certaines entreprises
publiques par exemple, mais
ils comptent tout autant. Nous avons
besoin d’affi ner notre connaissance
grâce à vos informations et la mise en
ligne de ces résultats. Mes chers camarades,
depuis trois ans, les années
de référence étant 2007/2008/2009,
nous avons progressé de 1 291 adhérents
soit plus de 2 %, nous sommes
exactement 63 837 adhérents et cela
dans un contexte de suppressions ou
d’externalisation des emplois dans
notre profession, moins 250 000 emplois
durant cette même période. Ces
chiffres positifs correspondent à tous
les efforts réalisés par les militants
notamment durant les nombreuses et
régulières périodes dédiées spécifi -
quement à la syndicalisation.
15 740 adhésions ont été réalisées
durant ces trois années. Ces bons
chiffres doivent nous encourager à
faire toujours plus et mieux, car du
nombre des syndiqués dépend l’effi -
cacité, le rayonnement et la démocratie
de notre organisation. Force est
de constater que ces adhésions, sont
essentiellement réalisées lorsque
nous organisons des temps forts, les
semaines de syndicalisation. Nous en
avons tenu 9 au total, ces trois dernières
années.
Dans ce domaine aussi, il y a besoin
de croiser les expériences, les bilans
des uns et des autres. Un module de
formation est en place à la fédération,
il est disponible pour tous ceux et
toutes celles qui le souhaitent.
• Quel accueil réservons-nous à ces
nouveaux syndiqués ?
• A quelle formation ont ils droit et
comment leur suggère t’on d’y participer
?
• A quelle information ont-ils droit,
notamment de la part de la presse
CGT, Ensemble bien sûr mais aussi
la NVO ?
Mettre en avant ces efforts ne doit pas
nous empêcher de cibler nos diffi cultés
pour mieux nous déployer.
Nous avons encore trop de réticences
à nous adresser aux ingénieurs,
cadres et techniciens d’un point de
vue revendicatif d’abord mais encore
plus quand il s’agit de syndicalisation.
Nous avons sûrement tendance à
conforter ces catégories dans l’idée
que la CGT, ce n’est pas pour eux. Il
faut rectifi er cela d’urgence et ne pas
uniquement s’inquiéter de l’évolution
sociologique lors de la négociation
des protocoles électoraux et l’évolution
des sièges à pourvoir dans les
2ème et 3ème collèges.
Le congrès de l’UFICT, qui s’est tenu
en décembre dernier, a constitué
un temps fort de la préparation du
congrès de la Fédération. Il a permis
de mieux identifi er les problématiques
et les revendications dont sont porteurs
les ingénieurs, cadres et techniciens.
La question qui nous est posée
collectivement, c’est comment ces
questions sont portées à la connaissance
du plus grand nombre car le
nombre de syndicats ou sections syndicales
ne permet pas de s’adresser
à l’ensemble de ces salariés. Est-ce
que la CGT, ce n’est pas l’affaire des
ingénieurs et des cadres et est-ce que
les ingénieurs et cadres, ce n’est pas
l’affaire de la CGT ? En proposant une
semaine de syndicalisation du 14 au
17 juin prochain en direction des ICT,
nous répondons à ces deux questions.
Si le contexte est différent, il en est
de même pour la continuité syndicale
et plus globalement sur la syndicalisation
des retraités, qui doit rester
une de nos obsessions. Nous continuons
de perdre sept syndiqués sur
dix quand nos camarades partent en
retraite. Le départ massif à la retraite
d’environ 70 000 métallurgistes par an
et parmi eux de nombreux syndiqués
et militants, nous oblige à rectifi er
sérieusement le travail en commun
dans ce domaine. On l’a dit souvent,
le syndicalisme ne s’arrête pas avec
la carrière professionnelle, les revendications
non plus d’ailleurs même si
je suis convaincu que l’on peut militer
différemment et surtout à un autre
rythme.
L’UFICT et l’UFR sont des outils de
la Fédération, ils ont une autonomie
de direction et de décisions mais il y
a besoin de travailler à toujours plus
de cohérences dans toutes nos initiatives
et toutes les activités de la
fédération. Il n’y a pas «d’annexes»
de la Fédération ou plusieurs fédérations.
Le décloisonnement de nos
activités, de nos plans de travail permet
d’éviter des pertes de temps, des
redondances et surtout de gagner en
effi cacité.
Chers camarades, j’ai essayé le
plus brièvement possible, de pointer
quelques enjeux de la période,
de vous faire part de quelques expériences
intéressantes mais aussi
d’interrogations, de questions ou
de doutes. Je suis sûr que certains
d’entre vous, ne manqueront pas de
compléter ce propos liminaire.
Ce congrès doit nous permettre de
franchir ces nouvelles étapes pour aller
vers de nouvelles conquêtes dans
cette démarche dynamique qui nous
caractérise. Je suis sûr que nous serons
à la hauteur de ces enjeux et de
ces défi s.
Je laisse à présent la place aux débats.
Vive notre 39ème congrès fédéral,
vive la CGT !
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