Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt
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convergences nouvelles dans<br />
le groupe ?<br />
Il faut savoir que la France, en<br />
2010, est devenue le 1 er pays<br />
d’accueil en Europe pour les<br />
investissements <strong>des</strong> capitaux<br />
étrangers dont l’Allemagne<br />
est le 1 er investisseur et partenaire.<br />
<strong>La</strong> France est en tête <strong>des</strong> pays<br />
industriels qui délocalisent le<br />
plus, et par conséquent qui<br />
importent de plus en plus ses<br />
besoins en produits manufacturés.<br />
L’exemple est signifi catif dans l’automobile<br />
qui, en 2008, a eu pour la première<br />
fois une balance commerciale défi citaire.<br />
On assiste actuellement dans toutes les fi -<br />
lières industrielles, à une accélération de la<br />
part <strong>des</strong> dirigeants patronaux, à <strong>des</strong> délocalisations<br />
de production, de bureaux d’étu<strong>des</strong>,<br />
de centres de recherche, qui inquiètent les<br />
salariés pour leurs emplois, la pérennité de<br />
leur activité, parfois de leur établissement.<br />
Les groupes font pression sur les entreprises<br />
sous-traitantes pour accompagner leur stratégie<br />
d’internationalisation de l’activité et de<br />
l’emploi.<br />
<strong>La</strong> question du transfert de technologie interroge<br />
et inquiète, cela pose la problématique<br />
du maintien du niveau<br />
<strong>des</strong> savoir-faire, <strong>des</strong> capacités<br />
de création de richesse, de la<br />
maîtrise <strong>des</strong> technologies sur le<br />
long terme.<br />
Comment développer l’activité<br />
industrielle et l’emploi en<br />
France tout en permettant à<br />
d’autres pays de pouvoir développer<br />
leurs propres activités industrielles<br />
et sans que les salariés<br />
soient mis en concurrence?<br />
Nous avons aussi besoin d’être<br />
plus revendicatifs pour responsabiliser<br />
les directions d’entreprises,<br />
en particulier <strong>des</strong> groupes internationaux,<br />
sur les conditions d’implantation, de<br />
délocalisation dans les pays accueillant les<br />
activités.<br />
Avec quelles ai<strong>des</strong>, quelles conditions sociales,<br />
quelle fi scalité ?<br />
S’agit-il de zones franches, où le droit de s’organiser<br />
est interdit aux salariés… ?<br />
Par exemple, ne faut-il pas imposer <strong>des</strong> accords<br />
cadres au niveau mondial pour gagner<br />
un minimum social et <strong>des</strong> garanties pour l’ensemble<br />
<strong>des</strong> salariés ?<br />
<strong>La</strong> responsabilité sociale <strong>des</strong> directions doit<br />
devenir une bataille revendicative <strong>des</strong> syndicats<br />
CGT.<br />
Si nous sommes pour que les pays accèdent<br />
à <strong>des</strong> technologies industrielles, cela ne signifi<br />
e pas qu’il faille supprimer les emplois et<br />
les activités en France. Dire cela c’est bien<br />
sur remettre en cause les objectifs de rentabilité<br />
fi nancière <strong>des</strong> groupes.<br />
Les conditions d’implantation à l’étranger ne<br />
devraient-elles pas contribuer au développement<br />
économique du pays, à l’amélioration<br />
<strong>des</strong> conditions de vie, à la formation, à l’éducation…<br />
c’est tout le contraire de l’exploitation<br />
d’une main-d’œuvre bon marché, d’une<br />
appropriation <strong>des</strong> ressources naturelles et<br />
d’ai<strong>des</strong> <strong>des</strong> états.<br />
<strong>La</strong> catastrophe au Japon, avec une baisse<br />
d’activité, a eu un impact dans l’activité d’entreprises<br />
en France, du fait que l’industrie<br />
Nippone se situe en effet au centre d’une<br />
maîtrise mondiale dans certains secteurs<br />
comme l’électronique.<br />
Cela démontre la fragilité de ce type de modèle<br />
d’activité mondiale, basée sur la spécialisation<br />
d’activités par pays, avec un partage<br />
mondial.<br />
Cela revient à dire que le développement<br />
<strong>des</strong> échanges mondiaux et de transferts<br />
d’activités ne devaient pas être synonyme de<br />
<strong>des</strong>truction d’emplois et de capacités technologiques.<br />
C’est plus de coopération qu’il nous faut gagner.<br />
Permettant à chaque pays de défi nir<br />
ses normes sociales, économiques et politiques,<br />
alors que les groupes internationaux<br />
imposent leurs normes d’organisation de<br />
travail, de qualité, de technologie, de rentabilité,<br />
sans tenir compte <strong>des</strong> réalités de chaque<br />
pays et surtout de l’avis <strong>des</strong> salariés et de<br />
leurs syndicats.<br />
De ce point de vue, les enjeux environnementaux<br />
touchant les questions d’économie<br />
d’énergies, de réduction <strong>des</strong> émissions de<br />
CO 2 , de maîtrise <strong>des</strong> ressources naturelles,<br />
vont peser plus fortement dans les années à<br />
venir pour gagner un développement humain<br />
durable.<br />
Pour le syndicalisme et les salariés il y a<br />
besoin de revendiquer davantage un autre<br />
mode d’organisation de l’activité industrielle<br />
dans le monde, où les multinationales ne<br />
pourront plus prendre la planète comme une<br />
aire de jeu pour leurs stratégies fi nancières.<br />
On peut s’interroger si c’est nécessaire pour<br />
répondre aux besoins de faire parcourir<br />
chaque jour <strong>des</strong> produits industriels qui représentent<br />
70 % du trafi c mondial <strong>des</strong> marchandises<br />
?<br />
Les questions logistiques, de transport,<br />
d’énergie, d’émission de carbone, vont devenir<br />
<strong>des</strong> éléments nécessaires à prendre en<br />
compte pour le développement de l’emploi<br />
industriel.