Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

que le smic à 1600 euros n’est pas
une utopie. Ce qui paraissait impossible
pour certains à pu se réaliser aujourd’hui
par une démarche syndicale
inscrite dans la durée en terme de formation,
d’information, de consultation
et de lutte avec les salariés.
Dans notre approche du salaire, paiement
de la qualifi cation et de notre
revendication de la sécurité sociale
professionnelle la formation est un
outil incontournable de notre activité
syndicale. Son appropriation doit nous
permettre, dans nos entreprises, de
mieux appréhender et anticiper sur
les évolutions techniques ou technologiques
afi n de bâtir des plans de
formation qui se dégagent de la vision
patronale d’une gestion par suppression
des emplois ou la simple mobilité.
La Fédération et son collectif se sont
structurés avec beaucoup de vigilance
dans les différents groupes représentés
lors des négociations autour de
la branche et commission paritaire.
Aussi, elle a veillé à créer toutes les
conditions pour répondre aux sollicitations
des syndicats en termes d’aide
comme pour la négociation d’accords
formation professionnelle ou de
GPEC…
Dans ce prolongement et depuis 2005,
notre détermination pour le développement
de l’emploi industriel n’a pas
faibli, au contraire avec nos initiatives
le 15 juin 2009 à Montreuil, ou la manifestation
du 22 octobre 2009 à Paris,
qui ont su donner confi ance dans des
luttes et ouvrir les portes du succès.
Ce fut le cas à la SBFM, Sonas, les
Chantiers de la Réparation Navale à
Marseille, les Jabil et d’autres…
Pour la Fédération, l’objectif prioritaire
est de créer les conditions qui permettent
aux salariés de peser sur les
choix de leur entreprise, en imposant
une ambition industrielle et sociale.
Cela s’est notamment traduit par des
initiatives dans les fi lières, par des
expressions, des assises, des rencontres
avec d’autres fédérations et
en parallèle des luttes pour l’emploi
industriel dans de nombreuses entreprises.
Notre idée de comité interentreprises,
véritable outil pour tisser des liens
entre les salariés des entreprises
donneuses d’ordres et sous-traitantes
d’une même fi lière est en train de se
construire en Rhône Alpes autour de
la fi lière Véhicules Industriels. Les
premières réunions s’ouvrent prochainement.
Ce sont des éléments certes
encore trop peu nombreux, mais qui
donnent confi ance et tordent le coup à
la fatalité et à la résignation.
Mais le besoin du développement de
l’emploi est aussi lié à son contenu.
Alors que l’on annonce un recul du
chômage, la précarité, le mal être, le
stress et les TMS au travail ne cessent
de croître. Le mouvement social de
2010 sur la réforme des retraites a mis
sur le devant de la scène la nécessité
d’une véritable reconnaissance de la
pénibilité. Le collectif fédéral CHSCT
organise annuellement une assemblée
générale, mais le bilan autour
de ces questions est plus vaste avec
des initiatives dans les syndicats ou
également dans les groupes comme
chez Thales, Renault et dans l’aéronautique.
Le patronat ne se limite pas à dégrader
les conditions de travail, il s’emploie
aussi à creuser les inégalités.
Pour la fédération, l’égalité des droits
est un enjeu indissociable dans notre
activité syndicale. Nos collectifs ont,
par leur richesse, entrepris un travail
de terrain. Les jeunes ont remis le
pied à l’étrier en engageant leur tour
de France avec la mise en place de
collectifs jeunes dans des départements.
Dans cette dynamique le 9 février
2011, ils ont réussi leurs assises.
De même, le collectif femmes/mixité
toujours aussi entreprenant, s’est attaché
à faire de l’égalité des droits sa
feuille de route. Des journées d’études
ont eu lieu, des modules formations et
des supports sont aujourd’hui disponibles
pour aider les militants
sur les questions concernant
l’égalité professionnelle
femme/homme lors des
NAO.
L’égalité des droits,
c’est aussi les questions
de discrimination
et racisme sur
lesquelles la Fédération
ne transige
pas. La solidarité
entre tous les salariés
et la lutte
contre toutes les
formes de discrimination
sont au cœur
des valeurs de notre
syndicalisme. L’histoire
nous apprend que la peur
de l’autre grandit quand une
société est en crise. Les discours sur
l’identité nationale ou le débat sur la
laïcité montrent du doigt l’immigration.
La FTM s’est attachée à produire un
quatre pages qui ouvre à la connaissance
de l’immigration et sa richesse
nationale. Elle a su avec succès défendre
des dossiers contre les discriminations
syndicales telles qu’à
Alcatel, Dassault. Plus rare est la discrimination
liée à l’embauche comme
chez Airbus. La pérennité de ces collectifs
ne passera que par une prise
en compte dans nos bases et dans
nos territoires.
A cette étape de ce mandat, quel bilan
tirons-nous de notre qualité de
vie syndicale ? Dans une période de
perte de plus de 15 000 emplois dans
la branche, nous avons atteint notre
objectif de 7 000 adhésions nouvelles
à l’ouverture du 39 ème congrès. Ce bilan
donne confi ance même s’il reste
encore des inégalités dans la prise
en compte de l’enjeu de la syndicalisation.
C’est la réussite des mille AG, congrès
et assemblées qui ont réuni plus de
25 000 syndiqués. Nous avons amorcé
une dynamique de syndicalisation
qui répond à notre première exigence,
la seconde étant la qualité de vie syndicale
que nous avons travaillée suivant
des axes de démocratie :
• la place du syndiqué,
• la consultation,
• l’impulsion
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