Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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un rapport de forces actifs/retraités,
mais pourquoi pas aussi avec tous les
assurés sociaux, les chômeurs et tous
les démunis qui souffrent, autrement
dit, le peuple dans son ensemble. Et,
surtout rappeler les principes de la
vraie solidarité nationale de la sécu
«chacun cotise selon ses moyens et
reçoit selon ses besoins».
Nail YALCIN, syndicat CGT MBF
(groupe Arche) Jura
Depuis la reprise, en juillet 2007, par le
groupe Arche suite à un redressement
judiciaire, le tôlier n’a cessé de vouloir
casser les acquis sociaux. Nous avons
aussi subi des représailles syndicales.
J’ai, moi-même, subi trois semaines
de mise à pied conservatoire et un
camarde élu a été licencié en 2008.
Au bout de deux années de combat
devant les tribunaux, il a eu gain de
cause et a été réintégré en 2010.
Une autre obsession du tôlier était de
baisser le coût du travail. La variable
d’ajustement la plus facile pour le patron
est «la masse salariale». Malgré
nos revendications, pour une performance
industrielle et un coût du travail
qui passent obligatoirement par
l’investissement et la mise en valeur
de l’humain, ce dernier ne veut pas en
entendre parler.
L’effectif de la société a baissé de 40%
en 4 ans. Aujourd’hui, nous sommes
460 pour plus de 700 avant la reprise
en 2007, cela en laissant pourrir les
conditions de travail, en mettant en
place le «lean», la surcharge de travail...
Les salariés qui en ont eu marre de
ces conditions déplorables sont sou-
vent partis d’eux-mêmes. En 2009,
un plan de départs volontaires de 76
personnes a été mis en place.
Aujourd’hui, nous sommes dans l’action
continuellement pour pouvoir
garder nos acquis. La baisse considérable
des effectifs n’a pas suffi pour
la direction. Ils ont les yeux plus gros
que le ventre, ils sont revenus à trois
reprises en trois ans sur les 35 h avec
à chaque fois un nouveau directeur.
Mais la mobilisation et la détermination
des salariés ont permis de gagner
ce bras de fer. Malgré notre détermination,
le tôlier revient à la charge et
pas plus tard qu’il y a un mois, la direction
a recruté un nouveau directeur,
avec les 35 h pour mission.
Nous avons à plusieurs reprises, montré
notre détermination et cette fois-ci
nous ferons de même et nous ne céderons
pas. Vive la CGT.
Frédéric BEAULIEU, Fonderies et
Ateliers Salin Dammarie sur Saulx
Je suis nouvellement élu comme responsable
de l’USTM 55 qui vient de
voir le jour récemment grâce au travail
de Jean-Marie Liron.
Je voudrais intervenir pour simplement
dire que ça fait une semaine que
nos camarades de la SODETAL, 380
salariés sont en grève pour l’obtention
d’un treizième mois dont ils sont les
seuls à ne pas avoir sur 6 700 salariés
du groupe allemand qui les ont rachetés.
Courage à eux.
Robert HUOT,
retraité Peugeot Sochaux
Il y a quelques années déjà, à l’occasion
d’un rassemblement de mille mi-
litants dans le patio à Montreuil, nous,
les retraités, avons interpellé Bernard
Thibault sur une situation qui ne devait
plus perdurer, rappelant ainsi toutes
les diffi cultés rencontrées dans nos
syndicats d’actifs, à syndiquer des
jeunes salariés ainsi que de former
ces derniers à de longues années de
combats syndicaux.
Alors qu’à l’autre bout de la chaine,
des dizaines, des centaines, des milliers
de militants formés, aguerris à
des décennies de luttes, quittent la
CGT à la retraite, ceci faute de structures
d’accueil.
Aujourd’hui, les lignes ont bougé mais
beaucoup de travail reste à effectuer.
Seulement 10 % des syndicats de la
métallurgie ont une section de retraités.
Partout, au plan régional, départemental,
dans les syndicats, les réunions
avec la Fédération, la gestion
de la continuité syndicale doit être aux
ordres du jour avec la participation des
militants UFR présents dans les lieux.
Nous devons fi xer des objectifs, assurer
le suivi, rendre compte…
Je veux ici, dans cette salle, au nom de
tous les retraités CGT, lancer un appel
solennel à la future direction fédérale
que dans quelques mois, lorsque nous
entrerons dans la préparation du 50 ème
congrès confédéral, notre fédération
soit à l’initiative d’une modifi cation
de statuts. Bien sur, le faire adopter
par le futur congrès qui consiste à ce
que chaque syndiqué compte pour un
dans la confédération et ainsi mettre
fi n à cette discrimination qui veut
qu’une voix d’actif représente 10 FNI
alors qu’une voix de retraité représente
20 FNI. Pendant des décennies,
les retraités d’aujourd’hui ont fait part
de leurs luttes. La CGT d’hier et celle
d’aujourd’hui.
Hier, nous avons honoré nos disparus.
Combien ? et heureusement pour
nous, combien sont encore en vie
alors que leur action militante c’est
forgée il y a longtemps dans la résistance.
Christian CAREL,
responsable section retraités
Thalès Limours, UD Trappes
La vie syndicale d’une entreprise, d’un
syndicat de site, d’une section syndicale
ne s’arrête pas quand on quitte
la vie active.
Bon nombre d’UD, d’UL ne fonctionnent
qu’avec des syndiqués retraités
qui s’investissent dans une nouvelle
forme de lutte. Ce sont les mêmes qui
se sont investis dans le syndicalisme
de leur entreprise.