Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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avec le syndicalisme rassemblé.
Qu’entend-on par là ? Ce sont les revendications
qui font l’ossature d’un
syndicalisme rassemblé (entendre
par là unitaire) et non l’inverse c’està-dire
se rassembler pour ensuite défi
nir les revendications.
Prendre la question à l’envers, c’est
offrir au syndicalisme d’accompagnement
sous couvert d’unité une tribune
de masse qui conduit inévitablement
à l’incompréhension, la désillusion, la
défaite, les reculs.
Le syndicalisme rassemblé trouve
dans la CES son expression la plus
pure où le réformisme, pire l’accompagnement
semble prendre le pas
sur le syndicalisme de classe sinon
comment comprendre que le patronat
européen concentré dans l’Union
Européenne soit en capacité de déployer
une stratégie d’attaque sans
précédant des acquis fondamentaux
que les travailleurs en Europe se sont
constitués historiquement souvent
dans le sang.
Il n’est pas anodin à mon sens que
des revendications historiques des
travailleurs telles que l’interdiction des
licenciements, l’échelle mobile des
salaires, le retour aux 37½ anuités
pour la retraite aient disparu de nos
orientations puisque le syndicalisme
rassemblé tend à étouffer cette voix.
Ainsi comment comprendre le syndicalisme
rassemblé avec la CFDT
alors qu’elle avait voté en congrès,
durant la lutte sur les retraites, le
principe de l’allongement de la durée
de cotisation et le déploiement massif
de la retraite par capitalisation (le
PERCO).
Il y aurait donc un programme à minima
dans le syndicalisme rassemblé
et un programme maximum les jours
de fêtes. A ce propos comment revendiquer
des droits nouveaux quand on
recule sur les droits anciens.
A n’en pas douter, nous allons à terme
vers un affrontement de classe majeur
face à l’ampleur des attaques sur
nos conditions de vie. Les révolutions
arabes en sont les prémices.
Pour fi nir, notre responsabilité c’est
d’exprimer fermement les revendications
des travailleurs.
Syndicalisme rassemblé, oui si il est
au service des revendications claires,
cohérentes et montrant qu’il est déterminé
à aller jusqu’au bout pour leur
satisfaction
Droits nouveaux oui, si ils sont assis
sur un socle de droits anciens reconquis.
Démantèlement des droits et acquis,
effondrement de l’espérance de vie.
Florent TRINQUART,
Eurocast Châteauroux
Je vais intervenir sur 2 points.
Je suis très heureux d’être parmi
vous, c’est mon deuxième congrès.
L’entreprise où je travaille devait fermer
en 2009, parce que nous n’étions,
soi-disant, pas rentables.
En fait, notre actionnaire ne nous donnait
pas les moyens de fonctionner
normalement.
Nous avons pris notre destin en main
et arrêté de travailler pendant 18
jours. Nous étions 123 grévistes sur
126 CDI et nous avons occupé l’usine,
avec comme seule revendication « le
maintien du site et de l’emploi ».
Après 3 semaines de grève dans
une ambiance festive, changement
d’actionnaire et reprise de notre entreprise.
Nos 18 jours de grève ont été payés
intégralement, primes comprises.
Nous avons eu 3 % d’augmentation
générale à la reprise en 2009 ainsi
qu’en 2010 et 2011. Comme quoi la
lutte paye encore.
Merci à la CGT de m’avoir fait prendre
conscience qu’il fallait se rassembler
et ne pas rester isolé pour gagner.
Sans elle, je serais avec les camarades
au pôle emploi.
L’autre point concerne le projet d’une
convention collective nationale. Ce
projet part d’un bon sentiment, que
tous les métallurgistes, où qu’ils
soient sur le territoire, aient les
mêmes droits.
Je demande par contre à notre Fédération
d’être plus vigilante sur la
rédaction des accords signés avec
l’UIMM au niveau national. En effet,
l’avenant signé par notre Fédération,
le 10 juillet 2010, ampute notre indemnité
de départ à la retraite de 50 % par
rapport à notre convention collective
départementale. Par exemple, un salarié
ayant 29 ans d’ancienneté avec
un salaire de référence de 2 000 euros
partait à la retraite avec environ 13
000 euros (80% de l’IL). Maintenant,
c’est 4 x 2 000 euros = 8 000 euros
(perte de 5 000 euros).
Que cet avenant soit un plus pour certains
départements, tant mieux, mais
la Fédération aurait du faire inclure un
article qui dit que les départements
ayant des traitements supérieurs les
conservent car l’harmonisation doit se
faire par le haut.
Nous avons appelé à la grève avec la
CFDT, FO, le 14 mars 2011 et envahi
l’UIMM mais le patronat veut nous imposer
cet avenant aux forceps. Le 7
juillet 2011, nous appelons à la grève
en intersyndicale avec un rassemblement
devant l’entreprise du président
de l’UIMM (SCR). Ce qui me gêne
dans ce confl it, c’est que nous allons
faire grève contre un accord signé par
notre Fédération. Nous demandons
donc plus de vigilance si notre Fédération
signe des accords aux avenants
avec l’UIMM.
Zoheir MESSAOUDI,
PMA Oddo Métaux Marseille
Je suis membre élu de la Commission
Exécutive de l’UD 13 et délégué
syndical dans une entreprise de 250
salariés et 100 intérimaires. Celle-ci
appartient à un groupe de 5 entreprises
dont 2 à Toulouse et 3 à Marseille.
Nous réalisons le traitement de
surface sur les pièces aéronautiques.
Nos 3 principaux donneurs d’ordres
sont Eurocopter, Airbus et Dassault.
Nous avons créé notre syndicat CGT,
fi n 2004, avec 2 syndiqués. Nous
avons réalisé 62% des suffrages en
étant présents dans un seul collège
lors des élections en janvier 2005.
En 2007, nous avons entamé notre
deuxième mandat avec un résultat
aux élections professionnelles de
79 % toujours avec une seule liste
présentée.
Le 17 février de cette année, c’est
historique, notre syndicat, après avoir