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Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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étant la plus importante de la CGT, je<br />

pense que nous pourrions organiser<br />

une mobilisation rapide sur les salaires,<br />

avec une revendication claire<br />

et uniforme (300 euros nets pour tous,<br />

par exemple) susceptible de remobiliser<br />

tous les salariés.<br />

Jean-Pierre MERCIER,<br />

PSA Aulnay-sous-bois<br />

Je souhaiterais revenir sur la notion<br />

de politique industrielle développée<br />

par la CGT. Depuis deux ou trois<br />

ans, ce sont <strong>des</strong> centaines de milliers<br />

d’emplois industriels qui ont été<br />

sacrifi és par les patrons. Mais nous<br />

ne rappelons jamais, dans nos écrits,<br />

qui décide de tout cela. Or ne pas dire<br />

ouvertement que ce sont les patrons<br />

et les actionnaires qui dirigent revient<br />

à brouiller notre langage auprès <strong>des</strong><br />

travailleurs.<br />

Revendiquer <strong>des</strong> Etats généraux<br />

de l’Industrie pour discuter avec les<br />

patrons de la politique industrielle à<br />

mener est à la fois une bonne chose<br />

et une erreur car si la France a effectivement<br />

besoin d’une politique industrielle,<br />

nous savons aussi tous<br />

pertinemment que ce n’est pas là que<br />

nous pourrons obtenir quelque chose.<br />

Au fi nal, la seule proposition qui en est<br />

ressortie est celle du patronat visant à<br />

supprimer la taxe professionnelle.<br />

Les seules fois où les ouvriers ont pu<br />

arracher quelque chose aux patrons,<br />

c’est lors <strong>des</strong> grands mouvements sociaux.<br />

Je crois donc que nous devons<br />

insister sur ce point et construire les<br />

luttes collectives qui nous permettront<br />

d’arracher <strong>des</strong> acquis à nos patrons.<br />

Les patrons nous placent constamment<br />

en concurrence, que ce soit<br />

entre nos entreprises ou avec celles<br />

<strong>des</strong> pays à bas coûts. Nous ne devons<br />

pas entrer dans ce jeu-là car la<br />

concurrence entre nous est mortelle.<br />

Il n’y a que par la lutte collective que<br />

nous pourrons nous en sortir.<br />

Gérald VERRIER,<br />

retraités de Thales Toulouse<br />

En 2040, nous passerons un tiers<br />

de notre vie à la retraite et la France<br />

comptera 18 millions de retraités, qui<br />

représenteront 50 % de l’électorat.<br />

Aujourd’hui, nous sommes 13 millions<br />

de retraités, dont 1,2 dans la Métallurgie.<br />

Suite aux réformes Balladur<br />

puis Fillon, nous avons perdu 20 %<br />

de notre pouvoir d’achat et le niveau<br />

moyen de nos pensions est de 1 065<br />

euros dans le secteur privé (900 euros<br />

pour les femmes), avec <strong>des</strong> dépenses<br />

de santé en croissance constante et la<br />

menace d’une réforme néfaste sur la<br />

perte d’autonomie. Avec un million de<br />

retraités sous le seuil de la pauvreté<br />

et 750 000 dans l’obligation de travailler,<br />

sans compter ceux qui ne peuvent<br />

plus se soigner, nous sommes<br />

bien loin <strong>des</strong> clichés sur les retraités<br />

privilégiés qui se prélassent au soleil<br />

de Marrakech ou dans les nouveaux<br />

ghettos pour seniors. Ces quelques<br />

éléments situent les enjeux et les défi s<br />

posés au syndicalisme, en particulier<br />

à la CGT, sur la place <strong>des</strong> retraités<br />

dans la société, l’utilité du syndicalisme<br />

retraité et le besoin de prolonger<br />

son adhésion pour vivre une retraite<br />

digne et solidaire.<br />

Si nous n’avons plus d’employeur,<br />

nous avons toujours en face de nous<br />

le Medef et l’UIMM qui viennent une<br />

nouvelle fois d’abaisser le niveau de<br />

nos retraites complémentaires et refusent<br />

de reconnaître la pénibilité dont<br />

les conséquences se font souvent ressentir<br />

à la retraite. C’est aussi le patronat<br />

qui nous exclut de l’entreprise à<br />

partir de 50 ou 55 ans, donc de la mutuelle<br />

et <strong>des</strong> activités du CE, et nous<br />

contraint ainsi de multiplier par trois le<br />

montant de notre cotisation santé.<br />

Nous avons donc toutes les raisons<br />

de lutter tant pour les revendications<br />

spécifi ques aux retraités que pour<br />

celles communes aux actifs et aux<br />

retraités car vos emplois et vos salaires<br />

d’aujourd’hui font nos retraites,<br />

comme notre pouvoir d’achat et notre<br />

consommation sont facteurs de croissance,<br />

donc de créations d’emplois,<br />

notamment pour les jeunes. Même<br />

si la retraite vous semble lointaine ou<br />

inaccessible, soyez convaincus que<br />

c’est dès aujourd’hui, par vos luttes<br />

pour de meilleurs salaires et <strong>des</strong> emplois<br />

stables, que vous préparez votre<br />

retraite de demain, sachant que le régime<br />

par répartition demeure le plus<br />

sûr et le plus effi cace. Mais pour cela,<br />

nous avons tous besoin d’un rapport<br />

de force beaucoup plus important et la<br />

syndicalisation, pour les actifs comme<br />

pour les retraités, demeure l’élément<br />

déterminant pour gagner ensemble de<br />

nouvelles conquêtes sociales.<br />

Quelles initiatives allons-nous prendre<br />

pour nous adresser aux 470 000 salariés<br />

de la Métallurgie qui partiront<br />

en retraite dans les cinq ans à venir.?<br />

Quelle bataille revendicative allonsnous<br />

mener pour remplacer chaque<br />

départ par une embauche et assurer<br />

la continuité syndicale, au moment où<br />

3 716 syndiqués CGT de la Métallurgie<br />

vont partir à la retraite ? Comment faire<br />

pour garder nos adhérents dans <strong>des</strong><br />

sections de retraités d’entreprise ou<br />

locales afi n de ne plus perdre 70.% de<br />

nos syndiqués lors de leur départ à la<br />

retraite et créer de nouvelles bases de<br />

retraités (plus de 65 % <strong>des</strong> syndicats<br />

d’actifs n’ont en effet pas de section<br />

retraités). Comment accueillir de nouveaux<br />

adhérents dans nos sections<br />

pour adapter notre action aux réalités<br />

<strong>des</strong> retraités d’aujourd’hui ? Comment<br />

allons-nous travailler ensemble, actifs<br />

et retraités, pour renforcer notre fédération<br />

et notre UFR qui, avec ses<br />

12 000 syndiqués, représente plus<br />

de 15.% <strong>des</strong> forces organisées de la<br />

FTM-CGT ? Enfi n, comment allonsnous<br />

utiliser les outils mis à notre disposition<br />

par notre fédération comme<br />

le livret d’accueil et de syndicalisation<br />

à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> retraités actuels et<br />

futurs pour s’adresser massivement à<br />

eux et leur proposer d’adhérer ou de<br />

prolonger leur adhésion ?<br />

Jean-Paul LAREGOLA,<br />

Airbus France Toulouse<br />

Lors du mouvement contre la réforme<br />

<strong>des</strong> retraites, syndicats, sympathisants<br />

et salariés ont montré leur motivation.<br />

Si nos actions n’ont pas abouti,<br />

elles ont toutefois permis de prendre<br />

conscience qu’une très grande mobilisation<br />

restait possible en France. Je<br />

pense donc qu’il faudrait utiliser ce potentiel<br />

d’énergie populaire en le coordonnant<br />

au niveau national, ce qui<br />

n’a pas été fait lors du dernier mouvement,<br />

afi n de décupler nos actions,<br />

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