Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

plus avantageuse. Il me semble donc
que nous devrions ramener toutes les
autres au même niveau car il subsiste
beaucoup de disparités d’un département
à l’autre.
Mickaël LINOSSIER,
Renault Trucks Lyon
Dans le cadre de l’objectif des mille
congrès ou assemblées générales
de syndiqués impulsé par la Fédération,
nous avons tenu notre congrès
qui s’est soldé par un renouvellement
total de notre équipe dirigeante, avec
la volonté de laisser la place aux
jeunes. Nous avons également défi
ni plusieurs axes revendicatifs. Nous
sommes par exemple en train de relancer
une campagne sur les salaires
pour demander une troisième réunion
de négociation annuelle obligatoire et
nous irons à la rencontre des salariés
pour les mobiliser sur ce thème.
Concernant la précarité, ce fl éau est
en augmentation constante. Bon
nombre de jeunes n’ont en effet aucune
perspective d’embauche et des
abus sont constatés dans l’utilisation
des motifs de leurs contrats ainsi que
dans le recours aux heures supplémentaires.
Le collectif d’animation du
syndicat a donc décidé de lancer des
actions pour lutter contre la précarité
comme le contrôle des contrats de
travail par les délégués du personnel
– que nous formerons afi n qu’ils
connaissent au mieux les droits des
intérimaires.
En matière de syndicalisation, nous
allons renforcer notre présence dans
les ateliers pour aller à la rencontre
des salariés. Nous utiliserons également
des supports revendicatifs, en
particulier le livret rédigé par le collectif
Salaires de la Fédération. Nous développerons
aussi les arguments de
l’amélioration des conditions de travail
et du développement industriel.
Mickaël LEMBRE,
General Motors Strasbourg
La question qui nous vient en premier
lieu est de savoir de quelles forces
nous disposons pour infl uencer le développement
de l’industrie, en particulier
la fi lière automobile. Chacun sait
ici que c’est le patronat qui décide des
orientations de l’industrie en fonction
du seul objectif de rentabilité. Qu’on le
veuille ou non, nous sommes toujours
dans une lutte des classes et ceux
qui ont le pouvoir sont ceux qui ont
l’argent. Tout ce que les travailleurs
obtiennent, c’est par la lutte qu’ils doivent
l’arracher.
La tâche primordiale n’est pas de se
demander si la fi lière automobile a de
l’avenir dans ce pays. S’il faut maintenir
à tout prix des usines dans la
situation actuelle, c’est de fait accepter
le chantage à l’emploi contre les
sacrifi ces imposés aux travailleurs.
Nous en savons quelque chose chez
General Motors Strasbourg où nous
sommes en train de payer la note par
des suppressions d’emplois, le gel des
salaires et la suppression des RTT
alors que la production augmente,
entraînant une grave détérioration des
conditions de travail.
Ce chantage au maintien de l’usine
de Strasbourg s’est accompagné d’un
chantage à la compétitivité, toujours
au détriment des salariés. Les patrons
n’ont de cesse de nous embobiner en
nous expliquant que pour maintenir
les usines, il faudrait faire baisser le
coût du travail pour être moins cher
que les concurrents. Mais ils disent
tous la même chose et cela se traduit
par des licenciements et des salaires
bloqués, donc des revenus réels en
baisse, alors que tous les grands
groupes automobiles engrangent des
profi ts faramineux pour leurs actionnaires.
Pour la CGT de General Motors Strasbourg,
le combat porte essentiellement
aujourd’hui sur les salaires, les
conditions de travail et les emplois.
Cela veut dire qu’il nous faut une
politique claire que nous défendrions
dans toutes les entreprises. Nous devons
par exemple nous battre pour
des augmentations de salaires conséquentes
qui suivraient automatiquement
l’évolution du coût de la vie.
Marie-Laure CORDINI,
STMicroelectronics Crolles
A travail égal, les
femmes touchent
27.% de moins que
les hommes, avec des
conditions de travail dégradées
et des temps
partiels imposés, sans
parler des réfl exions
sexistes. Elles doivent
toujours en faire plus
que les hommes et
n’ont pas le droit à l’erreur.
La CGT se doit de
combattre ces injustices
de manière dynamique,
d’abord en se renforçant
parmi le salariat féminin
qui représente 21 % des
effectifs de la Métallurgie.
Elle doit aussi don-
ner aux femmes l’envie et les moyens
de s’impliquer dans la lutte en leur
donnant accès aux responsabilités
syndicales, depuis les syndicats d’entreprise
jusqu’à la Fédération. Certaines
UD y sont arrivées. Pour la parité,
je crois que la Direction fédérale
pourrait être davantage féminisée.
Le collectif Femmes de la Fédération
a organisé en juin 2010 des Assises
de l’égalité professionnelle qui ont
réuni 150 participants. Le collectif
a également organisé des réunions
décentralisées pour expliquer comment
combattre les inégalités entre
hommes et femmes. Nous allons
maintenant créer des pôles – sur les
retraites, le renforcement, etc. – afi n
d’amener les femmes vers la CGT.
Je vous informe enfi n que l’USTM de
l’Isère a organisé le 19 avril dernier
une journée de syndicalisation qui lui
a permis d’enregistrer dix-sept adhésions,
dont cinq cadres.
Laurent TROMBINI,
Thales Vélizy
Les médias font de plus en plus souvent
référence à l’élection présidentielle
de 2012, qu’ils voient comme
un moment important pour améliorer
la situation. Je considère que, pour
notre part, nous n’avons pas à attendre
2012 pour agir. La proposition
de Philippe Martinez pour un rassemblement
sur le thème des salaires en
septembre prochain me semble donc
extrêmement intéressante et je souhaite
que notre congrès la reprenne.
Mais il faudra aussi défi nir d’autres
orientations telles que la défense de
l’emploi industriel en France, l’amélioration
des conditions de travail ou
la prévention des risques psychosociaux,
qui constituent pour moi un
29 2