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Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

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Julien STEPHANUS,<br />

Jteckt Irigny<br />

<strong>La</strong> CGT a <strong>des</strong> arguments forts en faveur de<br />

la relocalisation et du maintien <strong>des</strong> emplois<br />

industriels mais reste timorée, pour ne pas<br />

dire complexée, en matière d’écologie. Les<br />

deux sujets sont pourtant intimement liés car<br />

à chaque fois que l’on revendique une réduction<br />

du temps de travail, une amélioration de<br />

la protection sociale ou <strong>des</strong> conditions de<br />

travail, on ralentit l’activité capitaliste, ce qui<br />

est une très bonne chose pour la planète. Je<br />

n’hésite donc pas à dire que nous sommes<br />

les seuls « vrais » écolos.<br />

C’est parce que nous sommes écolos et<br />

internationalistes que nous pouvons revendiquer<br />

<strong>des</strong> relocalisations car nous voulons<br />

vivre, produire et consommer au pays, et<br />

que chaque peuple puisse s’émanciper. Il<br />

n’est pas question de multiplier les transports<br />

polluants de produits manufacturés d’un bout<br />

du monde à l’autre, et ce n’est certainement<br />

pas pour <strong>des</strong> questions de patriotisme<br />

économique que je dis<br />

cela. Chez JTEKT, nous militons<br />

pour la répartition concertée <strong>des</strong><br />

marchés entre tous les sites<br />

de production mondiaux. Nous<br />

avons évalué une production<br />

minimale vitale pour chacun<br />

d’entre eux et ainsi démontré<br />

qu’ils pouvaient tous vivre sans<br />

qu’il soit nécessaire d’instaurer<br />

une concurrence entre eux.<br />

Michel FAUSER,<br />

Essilor Créteil<br />

Quelle Europe industrielle voulons-nous pour<br />

demain ? Dans un monde où le travail est<br />

devenu une valeur d’échange, la place de la<br />

jeunesse en France révèle de nombreuses<br />

inégalités (logement, éducation, emploi,<br />

etc.), laissant pour compte les plus démunis.<br />

A l’heure où notre jeunesse réclame sa place<br />

dans notre société, ne faudrait-il pas se poser<br />

la question de l’école et de la formation, pour<br />

avoir une éducation de masse et de qualité ?<br />

Kesuke FUSE, Zenroren Japon<br />

Je tiens à vous remercier pour votre solidarité<br />

avec le Japon. Le tremblement de terre<br />

et le tsunami du 11 mars 2011 ont fait 15 000<br />

morts, 10 000 disparus et <strong>des</strong> milliers de déplacés.<br />

<strong>La</strong> région de Sendai a été dévastée<br />

et les sites de production technique et électronique<br />

ont été largement détruits. Ceci est<br />

vrai non seulement dans la partie du Japon<br />

touchée mais aussi dans le reste du pays, où<br />

les fournisseurs et les sous-traitants du secteur<br />

automobile ont souffert d’une baisse <strong>des</strong><br />

approvisionnements.<br />

Nous avons également rencontré <strong>des</strong> problèmes<br />

liés à la baisse de la production<br />

d’électricité. Faute de pouvoir produire, certaines<br />

sociétés risquent de mettre la clé sous<br />

la porte, ce qui serait très préjudiciable à la<br />

population locale.<br />

L’accident nucléaire survenu à la centrale de<br />

Fukushima est un autre grave problème et<br />

nous ne savons toujours pas quand il sera<br />

résolu. Après l’accident, les personnes vivant<br />

dans un rayon de moins de 40 kilomètres ont<br />

dû être évacuées, l’agriculture, la pêche et le<br />

tourisme ont été durement touchés. Tepco, la<br />

société qui exploite cette centrale, a essayé<br />

de minimiser cet accident et s’est justifi ée en<br />

disant qu’il s’agissait d’un désastre d’une ampleur<br />

jamais vue auparavant. En fait, Tepco a<br />

continuellement cherché à réduire ses coûts<br />

plutôt que d’assurer la sécurité de la population.<br />

Dans une telle situation, notre syndicat fait<br />

de son mieux pour défendre les travailleurs<br />

et l’économie locale. Nous exigeons <strong>des</strong> employeurs<br />

qu’ils fassent tout leur possible pour<br />

sauvegarder nos emplois et nos conditions<br />

de vie, pour que nous puissions surmonter le<br />

défi t immense auquel nous devons faire face.<br />

Nous demandons aussi au gouvernement<br />

d’imposer <strong>des</strong> mesures de sauvegarde pour<br />

les emplois.<br />

De plus, nous sommes en train de revoir<br />

notre système social qui, par le passé, a<br />

toujours servi les intérêts <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entreprises,<br />

alors que la classe laborieuse japonaise<br />

a toujours été divisée par <strong>des</strong> questions<br />

de politique et de compétitivité. Il s’agit<br />

donc d’un moment très important pour la vie<br />

de nos syndicats qui doivent continuer la<br />

lutte. JMIU, le syndicat progressiste japonais,<br />

sera à l’avant de ce combat avec vous.<br />

Marlene ROTH,<br />

IG Metal<br />

<strong>La</strong> politique industrielle est un sujet important<br />

pour nous tous et bien que la situation économique<br />

de l’Allemagne se soit améliorée ces<br />

derniers mois, nous rencontrons les mêmes<br />

problèmes que ceux que vous évoquez depuis<br />

deux jours : délocalisation de la production,<br />

précarisations de l’emploi, avenir de jeunesse<br />

<strong>La</strong> politique industrielle sera donc un<br />

sujet très important à l’avenir et nous avons<br />

pris l’initiative voici deux ans, avec nos collègues<br />

métallurgistes français (CGT, CFDT<br />

et FO), de créer un groupe de travail sur ce<br />

sujet.<br />

Quel est le but de ce groupe de travail ? Je<br />

précise tout d’abord que nous ne voulons pas<br />

mener une politique uniquement concentrée<br />

sur nos deux pays mais soutenir le travail de<br />

la FEM au niveau européen. Nous voulons<br />

aussi discuter de l’avenir de l’industrie dans<br />

nos pays et dans le reste de l’Europe. Quel<br />

développement pour les emplois en Europe ?<br />

Quelle industrie pour l’avenir ? Comment arriver<br />

à un mode de production qui ne génère<br />

pas trop de CO2 et ne consomme pas trop de<br />

matières premières ? Ce sont autant de sujets<br />

sur lesquels nous pensons que les syn-

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