Compte rendu des travaux - Féderation - La cgt

Nous faisons parti de la FEM et la FIOM, où
nous apportons nos propositions. Ce sont
des lieux de rencontres permettant de développer
des relations entre syndicats. C’est un
point d’appui pour aider à construire des réseaux
syndicaux solidaires et offensifs.
Les comités d’entreprise européens, en
termes d’information et de consultation, sont
des outils pouvant permettre de bâtir des revendications
communes et tisser des liens
au niveau mondial avec des salariés des
groupes.
Faut-il en rester là ? Ne faut-il pas aussi
gagner de véritables liens entre syndicats,
entre salariés des différents pays, dans la
même démarche que nous développons en
France ?
Parce que les économies sont très interdépendantes,
plus nous aborderons les enjeux
européens et internationaux pour gagner un
développement de l’emploi industriel, plus
nous serons force de propositions dans les
entreprises et dans les territoires.
Le débat du Congrès a cette ambition, afi n
d’aider les syndicats à mieux s’approprier
dans leur activité ces enjeux revendicatifs,
dans une démarche de décloisonnement et
de mise en commun.
Je vous invite dans le débat à faire part de
vos avis et propositions, ainsi que de vos expériences.
Débat...
Tahar BEJAOUI,
retraités SBFM Lorient
Un grand vent révolutionnaire a souffl é
comme une tempête de sable sur la Tunisie
puis sur le reste du monde arabe, déclenché
par le désespoir d’un jeune de 26 ans,
pourtant diplômé, qui n’a pas trouvé sa place
sur le marché du travail et s’est immolé le 17
décembre 2010. Certains ont surnommé ce
mouvement la « révolution du
jasmin ». Pour les Tunisiens,
ce fut surtout la révolution du
ras-le-bol de l’injustice et de la
corruption. En seulement un
mois, cette révolution éclair –
dans laquelle il faut saluer l’attitude
de l’armée tunisienne,
qui a refusé de tirer sur les
manifestants – a mis à bas le
régime de Ben Ali, corrompu
à tous les niveaux. Certes,
le premier président tunisien,
Habib Bourguiba, avait lui
aussi tenu la Tunisie de main
de maître, mais il avait aussi
permis nombreuses avancées
: enseignement, santé,
liberté de la femme (droit de vote, planning
familial, interdiction de la bigamie, droit au
divorce, avortement).
Je souhaite maintenant que l’UGTT joue le
jeu de la transparence et montre un autre
visage du syndicalisme, qui ne soit pas seulement
celui de l’accompagnement et de la
complaisance. Je n’entrerai pas dans la polémique
car je sais que la CGT et notre fédération
ont des liens étroits avec l’UGTT, mais
ce syndicat devra suivre l’évolution de cette
vague.
Depuis le mois de février 2011, la CGT tunisienne
a repris la place qu’elle avait perdue
depuis 1980. Il faut également saluer la légalisation
du parti communiste tunisien et du
parti communiste des travailleurs. La Tunisie
traverse cependant un moment diffi cile et, à
ce jour, une seule revendication a vu le jour :
liberté, dignité et travail.
Je souhaite enfi n, le jour où vous visiterez la
Tunisie, que vous ne vous contentiez pas de
rester dans votre hôtel mais que vous vous
mêliez à la population pour connaître ses aspirations.
Jérôme DELMAS,
Ratier Figeac
En juillet 2010, avec l’annonce de la création
d’une fi liale au Maroc, notre P-DG nous
a annoncé la suppression d’une centaine
d’emplois d’ici 2015 et la délocalisation de
deux lignes de produits sur quatre. A grand
renfort de communication, la direction a essayé
de nous convaincre en invoquant la
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