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Cahier du lipsor (pays basque 2010).indd - La prospective

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DEUXIEME PARTIE : LES INSTITUTIONS. LA QUESTION RECURRENTE DU<br />

DEPARTEMENT<br />

1 – Les rattachements administratifs <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong><br />

Le Pays <strong>basque</strong> fait partie de la Région Aquitaine et <strong>du</strong> département des Pyrénées-Atlantiques<br />

dont le chef-lieu est Pau, capitale <strong>du</strong> Béarn 21 .<br />

<strong>La</strong> province <strong>basque</strong> la plus orientale, la Soule, relève de l’arrondissement béarnais d’Oloron<br />

Sainte-Marie.<br />

Le Pays <strong>basque</strong> est divisé en trois circonscriptions électorales (4 e , 5 e et 6 e ) dont une (la 4 e , la<br />

plus à l’est) est en partie <strong>basque</strong> et en partie béarnaise.<br />

Il n’y a qu’une Chambre d’agriculture pour l’ensemble <strong>du</strong> département, et le pôle<br />

universitaire de la Côte <strong>basque</strong> fait partie de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.<br />

2 – Deux cents ans de revendications récurrentes<br />

2.1 – De la contestation des Basses-Pyrénées à la promesse de François<br />

Mitterrand (1790-1981)<br />

En 1790, le Comité de l’Assemblée nationale statuant sur le nouveau découpage <strong>du</strong> royaume<br />

regroupe, pour constituer le département des Basses-Pyrénées, le Béarn, le Pays <strong>basque</strong><br />

(<strong>La</strong>bourd, Basse-Navarre et Soule) et les terres gasconnes de Bayonne et Bidache. Dominique<br />

Garat, député <strong>du</strong> <strong>La</strong>bourd, adjure – sans succès – le Comité de ne pas fusionner Béarn et Pays<br />

<strong>basque</strong> 22 .<br />

En 1836, la Chambre de commerce adresse un Mémoire au Roi pour obtenir la formation<br />

d’un nouveau département, sous le nom de l’Adour et l’établissement <strong>du</strong> chef-lieu de<br />

Préfecture à Bayonne appuyé par les signatures de 904 notables. Elle réclame un département<br />

de l’Adour, qui aurait regroupé les arrondissements de Bayonne, Mauléon et Dax (soit une<br />

partie des Basses-Pyrénées et une partie des <strong>La</strong>ndes).<br />

On relève par la suite une proposition de loi, pour un département <strong>basque</strong>, de Jean<br />

Etcheverry-Ainchart, en 1945.<br />

En 1963, le mouvement Enbata, nouvellement créé, inscrit dans son programme la création<br />

d’un département <strong>basque</strong>, considérée comme une étape en attendant l’autonomie.<br />

<strong>La</strong> Chambre de commerce et d’in<strong>du</strong>strie de Bayonne crée, le 15 septembre 1975,<br />

l’Association pour la création d’un nouveau département.<br />

Malgré ces demandes récurrentes, les différents gouvernements ne voudront jamais s’engager<br />

dans la voie de la départementalisation. Aucun dirigeant, aussi favorable qu’il soit à un<br />

développement de la langue et de la culture <strong>basque</strong>s, ne parviendra à sauter le pas. <strong>La</strong><br />

constitution d’une entité « ethnique » fait peur, et les gouvernants républicains l’ont toujours<br />

considérée comme un risque pour l’unité nationale même si la plupart des départementalistes<br />

revendiquent un département « Pays <strong>basque</strong> » (et non « <strong>basque</strong> ») pour éviter cet écueil. Cette<br />

appréciation a été renforcée par le spectacle des troubles qui n’ont jamais cessé de l’autre côté<br />

de la frontière, même après la mort de celui que l’on pouvait considérer comme l’ennemi<br />

numéro un des Basques : le général Franco.<br />

21 Il est courant que le Conseil général soit appelé « Parlement de Navarre », souvenir d’avant 1789.<br />

22 Le découpage ne fut pas réalisé de façon purement géométrique, comme le souhaitaient quelques députés,<br />

mais il répondait néanmoins au souci de « fondre l’esprit local et particulier dans un esprit national et public<br />

[…] faire de tous les habitants de cet empire des Français, eux qui jusqu’ici n’ont été que des Provençaux, des<br />

Normands, des Parisiens » (Adrien Duquesnoy, cité par Rosanvallon, P, 2004)<br />

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