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Cahier du lipsor (pays basque 2010).indd - La prospective

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Cette organisation présente des avantages par rapport à d’autres formules, par exemple<br />

confier les questions de développement à une instance élue existante. « À un moment, on s’est<br />

demandé si, au lieu de créer un Conseil des élus ou un GIP, on ne confierait pas le dispositif<br />

au biltzar des maires. Ce n’est pas le choix qui a été fait. Je considère qu’il aurait été<br />

dommage comme l’a fait la Loi Voynet de ne pas associer aux élus communaux ou<br />

intercommunaux leurs collègues des autres collectivités (Région, département, députés …)<br />

pour gérer les Pays.<br />

Le développement territorial est l’affaire de l’ensemble des élus. De plus, cela a donné au<br />

Conseil des élus une fluidité et un socle de stabilité. Les échéances électorales ne sont pas les<br />

mêmes pour les députés, les conseillers régionaux, généraux, les maires …ce qui permet<br />

d’avoir toujours un fonds de personnes épargnées par les préoccupations de campagne et<br />

d’élection, et des entrées et des sorties marginales. L’une des raisons pour lesquelles le<br />

Conseil des élus a survécu, c’est qu’il n’a pas d’enjeux existentiels. De plus, on a de cette<br />

façon différents angles de vue sur un territoire. L’élu local a forcément une vision un peu<br />

focalisée sur sa commune ou son canton : la coopération des différents niveaux électifs<br />

permet l’imbrication des différents angles d’analyse» 83 .<br />

Pendant plusieurs années, l’initiative et le dynamisme étaient <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Conseil de<br />

développement. Un participant (critique) estime que « Le Conseil des élus a toujours eu un<br />

fonctionnement très limité. L’AG ne se réunit jamais. C’est le Conseil d’Administration qui<br />

jusqu’ici traitait les dossiers. Lui-même ne se réunit que trois ou quatre fois par an. Ce qui<br />

était d’ailleurs suffisant pour traiter les affaires, tant que le Conseil de développement n’a<br />

pas évoqué de dossiers trop sensibles » 84 . <strong>La</strong> critique est sans doute partiale, mais le<br />

changement de rythme constaté par ce membre <strong>du</strong> Conseil de direction <strong>du</strong> CDPB est bien<br />

réel. Il n’est pas dû à un dysfonctionnement. Simplement, les travaux incombant à chaque<br />

organisme et la relation entre eux ont évolué : pendant la phase d’élaboration <strong>du</strong> Schéma<br />

d’aménagement et de développement, le Conseil des élus avait un rôle de pilotage politique<br />

demandant peu de temps et de réunions, d’autant qu’en pratique les affaires étaient suivies<br />

par une poignée d’élus particulièrement impliqués. <strong>La</strong> réflexion et la concertation étaient<br />

assurées par le Conseil de développement, qui a fourni un travail important et bénéficié d’une<br />

plus grande visibilité pendant cette période. Une fois le Schéma établi, il a fallu négocier, et<br />

c’est le Conseil des élus qui s’est retrouvé en première ligne pour les nécessaires actions de<br />

lobbying. C’est encore lui qui anime la mise en œuvre de la convention spécifique ; cette<br />

activité est le pain quotidien des opérationnels <strong>du</strong> Conseil (le Directeur salarié et son équipe)<br />

et de quelques élus très impliqués. Il lui incombe également de préparer l’après 2006 :<br />

comment donner une suite à la Convention spécifique ?<br />

Enfin, une nouvelle étape a été franchie à la fin de 2003 avec la visite à Bayonne <strong>du</strong> Ministre<br />

de l’intérieur de l’époque. Nicolas Sarkozy a lancé cinq chantiers qui devraient déboucher sur<br />

des innovations institutionnelles, avec la création envisagée :<br />

• d’un établissement public de coopération universitaire,<br />

• d’un GIP en charge de la politique culturelle et linguistique,<br />

• d’une conférence euro-régionale, pour la coopération transfrontalière<br />

• d’un établissement public foncier. 85<br />

83 Jacqueline Elichondoborde, Directrice Générale adjointe <strong>du</strong> Conseil général des Pyrénées Atlantiques,<br />

directrice de la délégation de Bayonne, membre <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong> Conseil de développement <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong><br />

Entretien avec l’auteur, le 12 février 2004.<br />

84 Aïtor Arandia, conseiller municipal de Bayonne, membre <strong>du</strong> conseil de direction <strong>du</strong> CDPB. Entretien avec<br />

l’auteur, le 18 mars 2004.<br />

85 Le cinquième chantier est celui de l’agriculture au Pays <strong>basque</strong>.<br />

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