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Cahier du lipsor (pays basque 2010).indd - La prospective

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lignes de la réflexion <strong>prospective</strong> » et Philippe Mirenowicz explique « les raisons qui peuvent<br />

con<strong>du</strong>ire des collectivités à s’engager dans une démarche de <strong>prospective</strong> appliquée à un<br />

territoire », exemples à l’appui : Limousin 2007, Alsace 2005, Lorraine 2003 …<br />

Michel Godet propose un séminaire de <strong>prospective</strong> (formule des « ateliers de <strong>prospective</strong> »<br />

qu’il pratique depuis deux ans avec succès 51 ). Le Sous-préfet réussit à le faire financer<br />

partiellement par la Datar et la DAU. François Bayrou, président <strong>du</strong> Conseil général, accepte<br />

la démarche.<br />

En juin 1992, Christian Sapède, qui avait promis aux maires, lors des biltzars 52 de Basse-<br />

Navarre et de Soule, puis <strong>du</strong> <strong>La</strong>bourd, la tenue d’assises sur le devenir <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong>, est<br />

donc en mesure d’annoncer au CODIL l’organisation <strong>du</strong> séminaire de <strong>prospective</strong>. Le 29<br />

juillet, il lance aux élus politiques, aux représentants des milieux de l’enseignement, de la<br />

culture, <strong>du</strong> secteur économique et social, ainsi que de différents services publics une<br />

invitation officielle à « entreprendre une réflexion <strong>prospective</strong> et participative sur l’avenir <strong>du</strong><br />

territoire <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong> français à l’horizon <strong>2010</strong> ». Cette lettre est accompagnée de « Pays<br />

<strong>basque</strong> <strong>2010</strong> : une charte pour mettre l’anticipation au service de l’action », mise au point<br />

par Michel Godet.<br />

PAYS BASQUE <strong>2010</strong><br />

Une Charte pour mettre l’anticipation au service de l’action.<br />

Une nécessité, une volonté<br />

Face à un monde en mutation, que voulons-nous pour le Pays <strong>basque</strong> ? Qu’il change avec nous,<br />

sans nous ou contre nous ? L’avenir n’est pas écrit, il est le fruit de la volonté.<br />

L’attitude <strong>prospective</strong> ne consiste pas à attendre le changement pour réagir – la flexibilité seule ne<br />

mène nulle part – elle vise à maîtriser le changement dans le double sens de la pré-activité (se préparer à un<br />

changement atten<strong>du</strong>) et de la pro-activité (provoquer les changements souhaités) : c’est le désir, force<br />

pro<strong>du</strong>ctive d’avenir.<br />

<strong>La</strong> <strong>prospective</strong> n’est plus le domaine réservé de quelques spécialistes ou l’apanage des seules<br />

grandes entreprises. Le Pays <strong>basque</strong>, comme les autres territoires, entend désormais ne pas subir son destin<br />

mais bien le maîtriser. Le foisonnement des exercices de <strong>prospective</strong> territoriale ne fait que commencer. Il<br />

répond à la nécessité d’y voir plus clair dans un monde chargé d’incertitudes car “Il n’y a pas de vent<br />

favorable pour celui qui ne sait où il va” (Sénèque).<br />

En outre, la réflexion <strong>prospective</strong> sur l’avenir d’un territoire, d’une ville, d’un bassin de vie est une<br />

occasion unique pour dépasser les contraintes et contradictions <strong>du</strong> court terme et enclencher dans les<br />

esprits, à tous les niveaux, l’indispensable prise de conscience de la nécessité de changer les habitudes et<br />

les comportements pour faire face aux mutations.<br />

51 L’une des premières opérations <strong>du</strong> genre s’était déroulée en juillet 1990, à la demande <strong>du</strong> nouveau maire de<br />

Vierzon. Pour une description de la méthode, voir encadré ci-après et Godet, M. (2004) p.30-56.<br />

52 Réunions traditionnelles des maires <strong>basque</strong>s. Jadis structures démocratiques de gestion <strong>du</strong> <strong>pays</strong> ayant des<br />

attributions variées touchant à tous les aspects de la vie des habitants, ils sont devenus des forums de discussion<br />

qui réunissent, trois ou quatre fois par an, les maires, conseillers généraux, députés de la « province » (il y avait,<br />

jusqu’en 1994, deux biltzars : celui <strong>du</strong> <strong>La</strong>bourd, et celui de Basse-Navarre et Soule), ainsi que le préfet, le souspréfet<br />

et parfois des directeurs de services extérieurs de l’État. N’ayant plus de pouvoir de décision, ces<br />

assemblées conviviales ont une fonction rituelle et permettent de régler par des contacts directs de multiples<br />

petits problèmes. Ils donnent en particulier l’occasion à des maires de villages de parler directement et sans<br />

protocole avec les détenteurs de l’autorité, qu’elle soit élective ou administrative.<br />

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