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Cahier du lipsor (pays basque 2010).indd - La prospective

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asque <strong>2010</strong> : prendre le territoire comme il est, et faire travailler ensemble tous ceux qui<br />

détiennent une parcelle d’autorité, de compétence ou d’influence, sans exclusive idéologique.<br />

<strong>La</strong> composition de l’Assemblée générale tra<strong>du</strong>it la volonté de donner la parole à tous ceux qui<br />

ont quelque chose à dire. On est loin des trente membres proposés par la mission Ravail. Tout<br />

ce qui fait la tradition culturelle est représenté, depuis la langue jusqu’à la pelote <strong>basque</strong> en<br />

passant par le chant et le patrimoine architectural. Les activités économiques ne sont pas<br />

oubliées, avec une surreprésentation des agriculteurs, cohérente avec l’objectif de tout faire<br />

pour éviter que ne se creuse encore l’écart entre l’intérieur et le littoral.<br />

On voit que la mobilisation autour <strong>du</strong> Conseil de développement peut être très large, si les<br />

conseillers représentant des organisations (syndicats, associations, écoles, coopératives)<br />

rendent compte à leurs mandants et les associent aux travaux ou aux débats.<br />

Pour compléter le tableau, il faut ajouter aux effectifs impliqués dans les organes<br />

« statutaires » les commissions ou groupes de travail. Pendant la période 2001-2003, onze<br />

chantiers ont fonctionné, réunissant au total 545 participants, dont 215 extérieurs au<br />

Conseil 79 . Un groupe travaille habituellement huit mois environ. Il fait un diagnostic, formule<br />

des préconisations ou des orientations et soumet son rapport au Conseil de direction. Si ce<br />

dernier l’adopte, il le transmet au Conseil des élus. Le groupe est alors dissous.<br />

Le nombre n’est pas tout : combien d’entre nous font partie de Conseils d’administration ou<br />

de comités scientifiques qui ne se réunissent jamais ou presque ! Pour le Conseil de<br />

développement <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong>, la cadence des travaux est soutenue. Pendant la dernière<br />

mandature (2001-2003), l’Assemblée générale s’est réunie 6 fois, avec un taux de<br />

participation moyen de 70%, et le Conseil de Direction a tenu 22 réunions, avec un taux de<br />

participation qui aurait été <strong>du</strong> même ordre s’il n’y avait eu le conflit de l’automne 2003, avec<br />

grève de la participation d’une douzaine de membres. Quant au Bureau, il s’est réuni 16 fois.<br />

Il faut replacer ces chiffres dans leur contexte : les participations croisées, les doubles ou<br />

triples appartenances, font jouer à plein l’effet réseau. En additionnant les Assemblées<br />

générales, les réunions <strong>du</strong> Conseil de direction et <strong>du</strong> bureau, les séances des groupes de<br />

travail, on voit que les membres les plus actifs <strong>du</strong> Conseil peuvent se rencontrer, à ce seul<br />

titre, deux fois par mois en moyenne sur une période de trois ans. Bayonne est une petite ville<br />

de 40 000 habitants, et aucun village <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong> n’en est à plus de 80 km. Un mouchoir<br />

de poche pour des gens actifs qui ont chaque semaine plusieurs occasions de se voir dans des<br />

réunions organisées par l’une ou l’autre mairie (plusieurs membres <strong>du</strong> Conseil de<br />

développement siégeant dans des collèges autres que celui des élus n’en sont pas moins des<br />

élus municipaux), la sous-préfecture, le Conseil général, la Chambre de commerce, le port ou<br />

l’Université, les « bassins de massif », les réunions de PDC, d’EPCI (Établissement public de<br />

coopération intercommunale), les multiples associations culturelles, sportives, caritatives,<br />

sans parler des rencontres d’affaires ou des relations privées 80 .<br />

79 Conseil de développement <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong>, Bilan 2001-2003.<br />

80 On connaît depuis les travaux d’A. Marshall dans les années 1920 l’importance des externalités sur le<br />

développement. En matière de développement local, « la cohésion culturelle non quantifiable des acteurs sur un<br />

territoire donné est bien aujourd’hui une variable qui agit positivement sur l’activité de pro<strong>du</strong>ction et qui peut<br />

être considéré comme un puissant effet externe » (Pecqueur, B, 2000)<br />

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