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Cahier du lipsor (pays basque 2010).indd - La prospective

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- diverses mesures plus limitées, mais visibles et symboliques : tracé de<br />

l’autoroute A64, dossiers in<strong>du</strong>striels (coopérative fromagère Berria,<br />

implantation de la S.A.T., développement <strong>du</strong> port de Bayonne, appui à<br />

l’ARDEPI 131 ), création d’un département d’opto-électronique à l’IUT de<br />

Bayonne, amélioration des conditions de passage de la frontière pour les<br />

transporteurs français ;<br />

• sur le sport, par Jacques Le Guillou, Inspecteur de la Jeunesse et des sports.<br />

<strong>La</strong> première partie <strong>du</strong> rapport de synthèse fait un rapide état des lieux. Le rapporteur constate<br />

qu’« il y a un malaise », ce que les interlocuteurs <strong>basque</strong>s tra<strong>du</strong>isent de façon un peu<br />

dramatique : « Le Pays <strong>basque</strong> se meurt ». Les préoccupations touchent la langue, dont<br />

l’usage se perd tout comme les traditions, et l’isolement ressenti par rapport aux centres de<br />

décisions départementaux.<br />

Jean Ravail explique comment il a été accueilli. <strong>La</strong> première réaction est le scepticisme, bien<br />

sûr : les Basques perçoivent la mission comme une réponse dilatoire à la demande de création<br />

d’un département. Malgré ce préjugé défavorable, ils éprouvent ensuite une certaine<br />

satisfaction d’être écoutés.<br />

Le rapporteur présente une typologie de ses interlocuteurs. Il relève des clivages fort : les<br />

« grands » élus sont très réticents face à tout ce qui pourrait renforcer le particularisme<br />

<strong>basque</strong>. Ils sont en particulier hostiles à un département – et sans doute à toute structure<br />

dérogeant à l’ordre institutionnel établi, comme la suite le montrera, avec le torpillage <strong>du</strong><br />

Conseil de développement par le Conseil général.<br />

Les maires et autres élus locaux sont partagés. Jean Ravail distingue les Souletins, « attirés<br />

par Pau, en raison de la proximité <strong>du</strong> chef-lieu de département », et les <strong>La</strong>bourdins, « très à<br />

l’écoute de leurs « frères » <strong>basque</strong>s espagnols ». Enfin les représentants des associations 132<br />

sont sur une ligne plus <strong>du</strong>re, et réclament fermement la création <strong>du</strong> département promise par<br />

le candidat Mitterrand.<br />

S’appuyant sur les statistiques électorales, le rapporteur considère comme quasiment<br />

négligeable – moins de 4% – la proportion de Basques susceptibles de recourir à des actions<br />

violentes ou même les partisans d’une entité juridique séparée (département <strong>basque</strong>, de<br />

l’Adour ou autre).<br />

Malgré ces chiffres, « même les adversaires de la création d’un département <strong>basque</strong> – et ils<br />

constituent la majorité des élus – la considèrent comme inéluctable à terme dans un délai<br />

maximum de dix ans ».<br />

Pour « parer au feu qui couve », le rapporteur considère que la voie est déjà tracée : c’est la<br />

décentralisation.<br />

Les principales propositions de la Mission Ravail<br />

Les propositions sont regroupées sous deux grands thèmes : langue et culture <strong>basque</strong>s, et<br />

développement économique et social. Le rapporteur souligne que ce classement, suggéré par<br />

mesure d’ordre, ne doit toutefois pas faire oublier qu’il est nécessaire de donner une réponse<br />

globale aux questions posées, et de doter le Pays <strong>basque</strong> d’une « structure administrative<br />

appropriée, de nature à fournir un cadre d’action où la spécificité <strong>du</strong> Pays <strong>basque</strong> trouverait<br />

à s’épanouir ».<br />

131 Association pour le développement des relations in<strong>du</strong>strielles entre l’Aquitaine et l’Espagne.<br />

132 <strong>La</strong> Mission a rencontré, à Bayonne, les représentants d’une soixantaine d’« associations culturelles ».<br />

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