aujourd’hui, proposé <strong>des</strong> solutions et<strong>des</strong> stratégies simp<strong>le</strong>s, efficaces, peucoûteuses et pratiques pour réduire lamortalité et améliorer la santé <strong>des</strong><strong>enfants</strong>. Et maintenant il invite,comme il <strong>le</strong> faisait alors, ses partenairesde toutes <strong>le</strong>s couches de lasociété, <strong>des</strong> chefs religieux auxambassadeurs itinérants, <strong>des</strong> mairesaux chefs d’État, <strong>des</strong> personnalités du<strong>monde</strong> du sport aux par<strong>le</strong>mentaires,et <strong>des</strong> associations professionnel<strong>le</strong>saux syndicats – à adhérer au mouvementpour la survie de l’enfant et <strong>le</strong>développement.Loin de faire cavalier seul commecela lui arrivait souvent <strong>dans</strong> <strong>le</strong>sannées 1980, l’UNICEF est devenu<strong>le</strong> champion de la survie de l’enfantau sein d’une communauté unie derrière<strong>le</strong> même objectif. Les partenariatsforgés ces vingt dernières annéessont devenus indispensab<strong>le</strong>s pourrésoudre <strong>le</strong>s problèmes qui appel<strong>le</strong>nt<strong>des</strong> changements systémiques etFigure 1.1Les avantages qu’offre la réalisation du quatrième Objectifdu Millénaire pour <strong>le</strong> développement – et <strong>le</strong>s conséquencesde l’échecMondePays endéveloppementAfriquesubsaharienneAfrique de l’Ouestet centra<strong>le</strong>Afrique de l’Estet austra<strong>le</strong>Asie du SudAsie de l’Estet Pacifique0.10.41.01.00.91.51.91.72.82.80.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0Millions d’<strong>enfants</strong> de moins de 5 ans4.34.35.45.4Millions de décèsd’<strong>enfants</strong> supplémentairesprévus en 2015 si nous neréalisons pas l’OMD 4 *Millions de vies sauvées en2015 par rapport à 2006 sinous réalisons l’OMD 4 *** Nombre de décès supplémentaires d’<strong>enfants</strong> de moins de 5 ans à prévoir en 2015 si <strong>le</strong>s tauxannuels de régression du TMM5 persistent.** Nombre de décès d’<strong>enfants</strong> de moins de 5 ans qui pourront être évités pour la seu<strong>le</strong> année2015 par rapport à 2006 si nous atteignons la cib<strong>le</strong> de l’OMD 4 — réduire de deux tiers <strong>le</strong> taux demortalité <strong>des</strong> moins de 5 ans par rapport aux taux affichés en 1990.Source : estimations de l’UNICEF fondées sur <strong>le</strong>s données mentionnées <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s Tab<strong>le</strong>aux statistiques1 et 10, pp.114 et 150 du présent rapport.Le taux de mortalité <strong>des</strong> moins de 5 ans : indicateur indispensab<strong>le</strong>de la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>Le taux de mortalité <strong>des</strong> moins de 5 ans, communémentappelé TMM5 ou simp<strong>le</strong>ment taux de mortalité infanti<strong>le</strong>,indique la probabilité de décéder entre la naissance et <strong>le</strong>cinquième anniversaire pour 1 000 naissances vivantes,en appliquant <strong>le</strong>s taux de mortalité actuels. Il comporteplusieurs avantages en tant que baromètre du bien-êtrede l’enfant en général et de sa santé en particulier.Premièrement, il mesure <strong>le</strong>s « résultats » du développementplutôt que ses « intrants », par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> nombrede calories disponib<strong>le</strong>s par habitant ou <strong>le</strong> nombre demédecins pour 1 000 personnes – qui sont <strong>des</strong> moyenspour atteindre un but.Deuxièmement, on sait que <strong>le</strong> TMM5 offre <strong>des</strong> informationsprécieuses sur un large éventail de facteurs tels quel’état nutritionnel et <strong>le</strong>s connaissances <strong>des</strong> mères enmatière de santé; <strong>le</strong> taux de vaccination et de recours à lathérapeutique de réhydratation ora<strong>le</strong>; l’accès aux servicesde santé maternel<strong>le</strong> et infanti<strong>le</strong> (y compris <strong>le</strong>s soinsprénatals); <strong>le</strong> revenu et la nourriture dont dispose <strong>le</strong>foyer; l’accès à l’eau potab<strong>le</strong> et à <strong>des</strong> installations sanitairesde base; et la sécurité globa<strong>le</strong> de l’environnementde l’enfant.Troisièmement, bien que <strong>le</strong> TMM5 soit une moyenne, ilse prête moins aux fausses interprétations que <strong>des</strong> indicateurscomme <strong>le</strong> revenu national brut par habitant (RNBpar habitant). En effet, à l’échel<strong>le</strong> naturel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> deriches n’ont pas mil<strong>le</strong> fois plus de chances de survivreque <strong>le</strong>s pauvres, même si à l’échel<strong>le</strong> humaine, il <strong>le</strong>ur estpossib<strong>le</strong> d’avoir un revenu mil<strong>le</strong> fois plus é<strong>le</strong>vé. En d’autrestermes, il est beaucoup plus diffici<strong>le</strong> pour une minoritéaisée d’influer sur <strong>le</strong> TMM5 d’un pays. Le taux demortalité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de moins de 5 ans offre donc uneimage plus exacte, même si el<strong>le</strong> est loin d’être parfaite,de l’état de santé de la majorité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> (et de lasociété <strong>dans</strong> son ensemb<strong>le</strong>).Voir Références, page 104.2 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>
socioculturels plus comp<strong>le</strong>xes que nel’avaient imaginé <strong>le</strong>s premiers architectesde la révolution pour la surviede l’enfant. <strong>La</strong> Situation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>monde</strong> <strong>2008</strong> présente <strong>le</strong>srésultats de ces partenariats, ainsi quede l’expérience acquise et <strong>des</strong> démarchessuivies ces dernières décenniesen matière de survie et de santé del’enfant.Le présent rapport analyse d’abord la<strong>situation</strong> de la survie de l’enfant et<strong>des</strong> soins de santé primaire pour <strong>le</strong>s<strong>enfants</strong>, en insistant sur <strong>le</strong>s tendancesconcernant la mortalité infanti<strong>le</strong>. Ilévalue ensuite <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons tirées <strong>des</strong>réussites et <strong>des</strong> échecs enregistrés ausièc<strong>le</strong> dernier <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine de lasurvie de l’enfant. <strong>La</strong> pièce maîtressedu rapport est un examen de plusieursdémarches particulièrementprometteuses – partenariats communautaires,continuum de soins et renforcementdu système de santé pourobtenir <strong>des</strong> améliorations – visant àatteindre <strong>le</strong>s mères, <strong>le</strong>s nouveau-néset <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> qui sont actuel<strong>le</strong>mentexclus <strong>des</strong> interventions essentiel<strong>le</strong>s.En insistant sur <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s de payset de régions où ces initiatives ont étécouronnées de succès, et en étudiant<strong>le</strong>s principaux obstac<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>ur extension,<strong>le</strong> présent rapport propose <strong>des</strong>mesures pratiques qui devraientrelancer <strong>le</strong> progrès.Pourquoi la survie de l’enfantest-el<strong>le</strong> importante ?Les raisons que nous avons d’investir<strong>dans</strong> la santé <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong>dépassent la souffrance et <strong>le</strong> chagrinque cause la mort, ne serait-ce qued’un seul enfant. En privant <strong>le</strong>snourrissons et <strong>le</strong>s jeunes <strong>enfants</strong> <strong>des</strong>oins de santé de base et <strong>des</strong> élémentsnutritifs indispensab<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>urcroissance et à <strong>le</strong>ur développement,on <strong>le</strong>s lance sur la voie de l’échec.Mais lorsque <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> sont biennourris et soignés, et qu’ils bénéficientd’un environnement sûr et stimulant,ils ont plus de chances <strong>des</strong>urvivre et d’échapper aux maladies,et d’avoir un développement optimalsur <strong>le</strong> plan de la réf<strong>le</strong>xion, du langage,<strong>des</strong> émotions et de l’apprentissagesocial. Ils ont de meil<strong>le</strong>ureschances de réussir à l’éco<strong>le</strong> et, plustard, de devenir <strong>des</strong> membrescréatifs et productifs de la société.Investir <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> est éga<strong>le</strong>mentjudicieux d’un point de vueéconomique. Selon la Banque mondia<strong>le</strong>,la vaccination et la supplémentationen vitamine A font actuel<strong>le</strong>mentpartie <strong>des</strong> interventions de santépublique qui présentent <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>urrapport coût-efficacité.Améliorer l’apport en vitamineA peut renforcer la résistance del’enfant à la maladie et réduire <strong>le</strong>srisques de mortalité 2 . Il est possib<strong>le</strong>avec très peu d’argent de prévenirchez l’enfant non seu<strong>le</strong>ment unecarence en vitamine A mais aussiCauses sous-jacentes et structurel<strong>le</strong>s de la mortalité maternel<strong>le</strong> etinfanti<strong>le</strong><strong>La</strong> mortalité et la malnutrition <strong>des</strong> mères, <strong>des</strong> nouveau-néset <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de moins de 5 ans ont plusieurs causescommunes interdépendantes et structurel<strong>le</strong>s, tel<strong>le</strong>s que :• Services de santé et de nutrition manquant de ressources,amorphes et mal adaptés à la culture loca<strong>le</strong>.• Insécurité alimentaire.• Pratiques alimentaires inadéquates.• Manque d’hygiène et d’accès à l’eau salubre ou à <strong>des</strong>moyens d’assainissement.• Analphabétisme <strong>des</strong> femmes.• Grossesses précoces.niveaux - au sein de la communauté et de la famil<strong>le</strong>, auniveau <strong>des</strong> prestataires de services, du gouvernement et auplan international - <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre d’une approche intégréeafin d’accroître l’efficacité et la portée <strong>des</strong> interventions.Les solutions sont bien connues, notamment en ce quiconcerne <strong>le</strong>s causes directes <strong>des</strong> décès maternels, néonatalset infanti<strong>le</strong>s. Les interventions nécessaires consistentnotamment à offrir un ensemb<strong>le</strong> de soins de santé primaireessentiels - <strong>des</strong> services de soins pour <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> assurésgrâce à un continuum de soins couvrant la grossesse,l’accouchement et au-delà, ainsi que <strong>le</strong>s premières annéescrucia<strong>le</strong>s de la vie (voir Encadré, page 17, pour unedéfinition complète de la notion de continuum de soins).• Discrimination et exclusion <strong>des</strong> mères et <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>s’agissant de l’accès aux services de santé et de nutrition,cette marginalisation tenant à <strong>le</strong>ur pauvreté ou à <strong>des</strong> raisonsgéographiques ou politiques.Chaque année, ces causes sont à l’origine de millions dedécès qui pourraient être évités. Étant donné qu’el<strong>le</strong>s sontétroitement imbriquées, il faut s’y attaquer à différentsVoir Références, page 104.LA SURVIE DE L’ENFANT : OÙ EN SOMMES-NOUS ? 3
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