Élargissement : une nutrition adéquate pour <strong>le</strong>s mères,<strong>le</strong>s nouveau-nés et <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong><strong>La</strong> dénutrition est la cause sous-jacente de la moitié <strong>des</strong>décès d’<strong>enfants</strong> de moins de cinq ans, et <strong>le</strong> lien entre <strong>le</strong> statutnutritionnel de la mère et <strong>le</strong> risque de mortalité maternel<strong>le</strong>et infanti<strong>le</strong> est bien établi. De 2000 à 2006, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>spays et territoires en développement, plus d’un quart <strong>des</strong><strong>enfants</strong> de moins de cinq ans souffraient d’une insuffisancepondéra<strong>le</strong> modérée ou sévère ou d’un retard de croissance,et 28 % <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de 6 à 59 mois ne recevaient toujourspas de suppléments de vitamine A en 2005.Quoique nécessaire, la sécurité alimentaire ne suffit pas àel<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> à prévenir la dénutrition, comme <strong>le</strong> prouve <strong>le</strong> casde nombreux <strong>enfants</strong> atteints d’insuffisance pondéra<strong>le</strong> oud’un retard de croissance <strong>dans</strong> <strong>des</strong> environnements qui nesont ni pauvres ni exposés au risque de manquer de nourriture.<strong>La</strong> dénutrition décou<strong>le</strong> d’un ensemb<strong>le</strong> de facteursinterdépendants, y compris une alimentation et <strong>des</strong> pratiquesde soins inadéquates, un manque de moyens d’assainissement,<strong>le</strong>s maladies, un accès insuffisant aux servicesde santé, et la méconnaissance <strong>des</strong> avantages de l’allaitementexclusif au sein et de l’alimentation d’appoint, ainsique du rô<strong>le</strong> <strong>des</strong> micronutriments. <strong>La</strong> diarrhée, qui est souventattribuab<strong>le</strong> à de mauvaises installations sanitaires et àune hygiène insuffisante, est un facteur qui contribue à ladénutrition. Chez <strong>le</strong>s nourrissons et <strong>le</strong>s jeunes <strong>enfants</strong>, ilfaut aussi ajouter l’absence d’un environnement protecteurpour de nombreuses mères, qui peuvent ne pas avoir <strong>le</strong>temps de prendre soin d’el<strong>le</strong>s pendant <strong>le</strong>ur grossesse ou <strong>des</strong>’occuper de <strong>le</strong>ur bébé en raison de <strong>le</strong>ur charge de travail àla maison et d’un accès limité aux services de santé.L’élargissement de stratégies de nutrition efficaces par <strong>le</strong>biais d’un continuum de soins offerts aux mères, aux nouveau-néset aux <strong>enfants</strong> requiert la mise en œuvre d’uneapproche intégrée. Il nécessite la participation durab<strong>le</strong> <strong>des</strong>parents et <strong>des</strong> communautés, qui s’appuie sur <strong>le</strong> développementlocal et national <strong>des</strong> soins de santé primaires et <strong>des</strong>services de santé environnementa<strong>le</strong>, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s domaines del’eau et de l’assainissement, par exemp<strong>le</strong>. Lorsque cesconditions sont réunies, on peut obtenir <strong>des</strong> résultats remarquab<strong>le</strong>sen relativement peu de temps. En Thaïlande, parexemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s taux de malnutrition modérée et sévère ontbaissé de 75 % ou plus en dix ans. Et, malgré d’énormes difficultéséconomiques, de nombreux pays en développementont réalisé <strong>des</strong> progrès considérab<strong>le</strong>s, réussissant à fournir<strong>des</strong> vitamines et <strong>des</strong> minéraux essentiels à <strong>le</strong>urs populations.Près de 70 % <strong>des</strong> foyers <strong>des</strong> pays en développementconsomment du sel iodé, près de 450 millions d’<strong>enfants</strong>reçoivent à présent de la vitamine A, et <strong>le</strong>s stratégies enfaveur de la santé, notamment <strong>le</strong>s partenariats communautaires,font appel à <strong>des</strong> moyens nouveaux et innovants pourpromouvoir et soutenir l’allaitement au sein.De toutes <strong>le</strong>s régions en développement, c’est l’Asie du Sudqui est la plus gravement touchée par la dénutrition. Avec <strong>le</strong>plus grand nombre de bébés de faib<strong>le</strong> poids à la naissanceet d’<strong>enfants</strong> de moins de cinq ans atteints d’une insuffisancepondéra<strong>le</strong>, d’émaciation ou d’un retard de croissance modérésou sévères, la région enregistre aussi <strong>le</strong>s taux <strong>le</strong>s plusfaib<strong>le</strong>s de distribution de suppléments de vitamine A.Malgré <strong>des</strong> indicateurs légèrement supérieurs, l’Afriquesubsaharienne enregistre <strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s taux d’allaitementexclusif au sein <strong>des</strong> bébés de moins de six mois, et la dénutritionsévère aiguë reste un problème urgent. Les exemp<strong>le</strong>sde pays ci-<strong>des</strong>sous illustrent la façon dont <strong>des</strong> solutionssont apportées à ces problèmes <strong>dans</strong> la région.Bénin : apprendre aux mères l’importance de l’allaitementau seinAu Bénin, l’Enquête démographique et de santé (EDS) de1996 a révélé que seu<strong>le</strong>ment 16 % <strong>des</strong> bébés de la région deBorgou étaient nourris au sein dès l’heure qui suivait <strong>le</strong>urnaissance. Et en 1998, moins d’un nourrisson de moins dequatre mois sur cinq, soit 14 %, bénéficiait d’un allaitementexclusif au sein. Pour remédier à cette <strong>situation</strong>, et pour éliminercertains autres problèmes nutritionnels associés auxforts taux de malnutrition et de mortalité <strong>des</strong> nourrissons, <strong>le</strong>programme Actions essentiel<strong>le</strong>s en nutrition a été lancé en1997. Afin de renforcer <strong>des</strong> comportements essentiels liés àla nutrition, ce programme comprenait six mesures à appliquer<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s centres de santé et <strong>le</strong>s communautés :• L’allaitement exclusif au sein <strong>des</strong> nourrissons pendant <strong>le</strong>ssix premiers mois.• Une alimentation d’appoint adéquate en plus de l’allaitementau sein de 6 à 24 mois.• <strong>La</strong> distribution de suppléments de vitamine A pour <strong>le</strong>s<strong>enfants</strong>.• <strong>La</strong> distribution de suppléments de fer et d’acide foliquepour <strong>le</strong>s femmes enceintes.• <strong>La</strong> distribution de sel iodé.• Un soutien et <strong>des</strong> conseils pour <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> dénutris etmala<strong>des</strong>.Le programme Actions essentiel<strong>le</strong>s en nutrition utilise à lafois <strong>des</strong> mesures conçues pour renforcer <strong>le</strong> système <strong>des</strong>anté, comme la formation <strong>des</strong> agents de santé, la mobilisation<strong>des</strong> communautés et une campagne de communicationà grande échel<strong>le</strong> adaptée à la <strong>situation</strong> spécifique <strong>des</strong>populations ciblées.Les dirigeants communautaires ont activement participé àla sé<strong>le</strong>ction de volontaires, appelés relais communautaires,chargés de faire <strong>le</strong> lien entre <strong>le</strong>s communautés et <strong>le</strong>s centresde santé, qui ont reçu une formation sur la nutrition.Des jeunes, <strong>des</strong> chanteurs traditionnels, <strong>des</strong> troupes dethéâtre communautaires, <strong>des</strong> femmes, et d’autres groupesde la col<strong>le</strong>ctivité ont participé à <strong>des</strong> ateliers pour élaborer<strong>des</strong> messages et <strong>des</strong> matériels.Les troupes de théâtre communautaires ont monté <strong>des</strong>spectac<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villages et <strong>le</strong>s quartiers, pendant que<strong>le</strong>s stations de radio diffusaient <strong>des</strong> spots, <strong>des</strong> jeux et <strong>des</strong>pièces produits pendant <strong>le</strong>s ateliers.66 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>
Grâce à cette vaste mobilisation communautaire, <strong>le</strong>s attitu<strong>des</strong><strong>des</strong> mères au sujet de l’allaitement ont changé du toutau tout. En 2001, <strong>dans</strong> cette région, près de la moitié <strong>des</strong>mères qui avaient un bébé de moins de quatre mois déclaraitqu’il était nourri exclusivement au sein. De plus, en2002, plusieurs communautés de Borgou ont signalé <strong>des</strong>taux d’allaitement exclusif au sein de 61 % chez <strong>le</strong>s bébésde moins de quatre mois, contre 40 % en 1999.Prise en charge de la dénutrition sévère aiguë basée sur lacommunauté en Éthiopie, au Malawi et au Soudan<strong>La</strong> dénutrition sévère aiguë reste l’une <strong>des</strong> principa<strong>le</strong>scauses de décès <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de moins de cinq ans. Jusqu’àune date récente, <strong>le</strong>s traitements étaient administrés uniquementen centres de santé, ce qui limitait considérab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>ur couverture et <strong>le</strong>ur impact puisque, <strong>dans</strong> beaucoupde pays pauvres, <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> gravement dénutrisne sont jamais conduits <strong>dans</strong> un établissement de soins.Tout indique cependant maintenant qu’un grand nombrede ces <strong>enfants</strong> peuvent être traités <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur communauté,sans avoir besoin d’être admis <strong>dans</strong> un centre de santé oud’alimentation thérapeutique. Cette approche fondée surla communauté consiste à déce<strong>le</strong>r en temps voulu <strong>le</strong>s casde dénutrition sévère aiguë <strong>dans</strong> la communauté, et d’offriraux <strong>enfants</strong> qui ne présentent pas de complications médica<strong>le</strong>s<strong>des</strong> aliments thérapeutiques prêts à l’emploi ou d’autresaliments à forte teneur en nutriments qu’ils consommerontà la maison. Combinée comme il se doit avec <strong>des</strong>soins fournis en établissement <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cas d’<strong>enfants</strong> dénutrissouffrant de complications médica<strong>le</strong>s, et mise en œuvreà grande échel<strong>le</strong>, la prise en charge communautaire de ladénutrition sévère aiguë pourrait prévenir <strong>des</strong> centainesde milliers de décès d’<strong>enfants</strong>.de produits cultivés sur place. Leur mise en œuvre reposesur trois conditions :• Tous <strong>le</strong>s programmes doivent souligner l’importance d’untraitement administré dès <strong>le</strong>s premiers sta<strong>des</strong> de l’évolutionde la malnutrition et la nécessité d’adhérer à unprogramme nutritionnel jusqu’à la guérison.• Les programmes supposent que pour se présenter <strong>dans</strong><strong>le</strong>s plus brefs délais et pour suivre <strong>le</strong> traitement, <strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s communautés doivent comprendre <strong>le</strong>sprogrammes, <strong>le</strong>s accepter et y participer.• Les programmes font appel à la participation d’intervenantsclés qui peuvent bénéficier <strong>des</strong> suggestions et del’attention générés par la réussite <strong>des</strong> initiatives, et par làmême, contribuer à <strong>le</strong>ur durabilité à long terme.Les résultats <strong>des</strong> programmes mis en œuvre au niveau dela communauté pour lutter contre la dénutrition sévèreaiguë laissent penser que, même s’ils n’éliminent pas lanécessité d’une aide externe, <strong>le</strong>s traitements élargis peuventavoir un impact très important sur la santé publique,en prévenant <strong>des</strong> centaines de milliers de décès d’<strong>enfants</strong>.Les résultats obtenus récemment en Éthiopie, au Malawi etau Soudan illustrent <strong>le</strong> fort impact et la rentabilité de laprise en charge <strong>des</strong> cas de dénutrition sévère aiguë <strong>dans</strong> lacommunauté. À la différence <strong>des</strong> traitements administrésen centres de soins – où, <strong>dans</strong> la plupart <strong>des</strong> pays en développement,<strong>le</strong>s taux de décès n’ont pratiquement pas diminuédepuis cinquante ans – cette thérapeutique communautairea provoqué un changement fondamental enmatière de compréhension de la maladie et d’adhérenceaux traitements. À ce jour, <strong>le</strong>s données provenant de plusde 20 programmes mis en œuvre en Éthiopie et au Malawi,ainsi que <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord et <strong>le</strong> Sud du Soudan entre 2000 et2005, indiquent que <strong>le</strong>s taux de guérison enregistrés atteignentpresque 80 %, et que <strong>le</strong>s taux de mortalité ont étéramenés à seu<strong>le</strong>ment 4 %. Les taux de couverture sont de73 %, et plus <strong>des</strong> trois quarts <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> sévèrement dénutrissouffrant de complications ont reçu uniquement <strong>des</strong>soins externes. En outre, <strong>le</strong>s données initia<strong>le</strong>s indiquentque ces programmes étaient d’un coût abordab<strong>le</strong>, qui sesituait entre 12 et 132 dollars É.-U par année de vie gagnée.Les programmes de soins thérapeutiques basés sur lacommunauté ont recours à de nouveaux aliments thérapeutiquesprêts à l’emploi, souvent confectionnés à partirVoir Références, page 108.RENFORCER LES PARTENARIATS COMMUNAUTAIRES,LE CONTINUUM DE SOINS, ET LES SYSTÈMES DE SANTÉ 67
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