La situation des enfants dans le monde 2008 - Unicef
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nombreux pays en développement<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années 1950 et 1960.Les services de santé offerts auxpopulations étaient surtout dispenséspar <strong>le</strong>s missions, et consistaient pourla plupart en soins fournis <strong>dans</strong> <strong>des</strong>établissements. Le personnel local ad’abord été formé <strong>dans</strong> <strong>des</strong> éco<strong>le</strong>sd’infirmières. En raison de l’énormecharge de travail, ces infirmiers etinfirmières ont rapidement assuréla gestion de la plupart <strong>des</strong> servicespériphériques. Dans certains pays,<strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s ont fondé <strong>des</strong>cliniques et de petits hôpitaux dedistrict, mais <strong>dans</strong> la plupart <strong>des</strong>pays, entre 50 et 80 % <strong>des</strong> lits d’hôpitauxdu pays se trouvaient <strong>dans</strong> <strong>des</strong>établissements missionnaires. Lespremiers efforts de santé publiquevisaient surtout l’amélioration del’environnement, notamment l’eausalubre et <strong>des</strong> installations d’assainissementamélioré <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s zonesurbaines.Dans <strong>le</strong>s colonies francophones etd’autres pays européens, <strong>le</strong>s servicesde santé étaient différents de ceuxofferts <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays anglophones enraison de l’importance donnée auprogramme de lutte contre <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong>endémies. Dans ce cadre, <strong>des</strong>niveaux séparés d’un réseau nationalciblaient une maladie unique, commela maladie du sommeil, l’éléphantiasis,la lèpre et autres problèmes dont laforte préva<strong>le</strong>nce affectait la capacitéde travail <strong>des</strong> populations. Uneassistance massive était fournie par<strong>des</strong> groupes itinérants, souvent généreusementéquipés d’installationsmobi<strong>le</strong>s complètes. <strong>La</strong> raison invoquéeest qu’il était plus efficace defournir <strong>des</strong> soins externes à un plusgrand nombre de personnes à la foisque d’investir <strong>dans</strong> <strong>des</strong> installationspermanentes. Des cyc<strong>le</strong>s répétés detraitement offraient <strong>des</strong> interventionscuratives simp<strong>le</strong>s, plutôt que dechercher à prévenir ou à éliminer<strong>le</strong>s maladies.Comme en Afrique, <strong>le</strong>s premiershôpitaux chinois ont été principa<strong>le</strong>mentouverts par <strong>le</strong>s missions. Unsystème national de santé publiquea été créé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années 1920, afinde lutter contre l’avancée rapide de lapeste pneumonique <strong>dans</strong> la provincede Manchourie.Détail important, la première étudede cas publiée sur la prestationréussie de soins de santé primairesbasés sur la communauté concerneun projet qui date de cette époque.Ce projet s’est déroulé à Ding XianL’Initiative de lutte contre la rougeo<strong>le</strong>L’Initiative de lutte contre la rougeo<strong>le</strong> montre comment uneinitiative mondia<strong>le</strong> vertica<strong>le</strong> bien financée, ciblée et géréepeut être amenée rapidement à grande échel<strong>le</strong> et donner<strong>des</strong> résultats impressionnants. C’est un partenariat quiregroupe l’UNICEF et l’OMS, ainsi que d’autres gran<strong>des</strong>institutions internationa<strong>le</strong>s et organisations privées depremier plan. <strong>La</strong>ncée en 2001, l’Initiative de lutte contre larougeo<strong>le</strong> a adopté l’objectif fixé à la Session extraordinairede l’Assemblée généra<strong>le</strong> <strong>des</strong> Nations Unies consacrée aux<strong>enfants</strong> en mai 2002 visant à réduire, entre 1999 et 2005, <strong>le</strong>nombre de décès d’<strong>enfants</strong> dus à la rougeo<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a été <strong>le</strong>principal moteur de la campagne massive de promotion dela vaccination contre la rougeo<strong>le</strong>, qui a permis de protégerplus de 217 millions d’<strong>enfants</strong> entre 2001 et 2005 – pour laplupart en Afrique.Les résultats ont dépassé la cib<strong>le</strong> de l’ONU : <strong>le</strong>s décès dus àla rougeo<strong>le</strong> ont diminué de 60 % entre 1999 et 2005. L’Afriquea contribué de 72 % à la réduction absolue du nombre dedécès. Selon <strong>le</strong>s estimations, la vaccination a permis d’éviterprès de 7,5 millions de décès dus à la maladie.Cette réduction <strong>des</strong> décès imputab<strong>le</strong>s à la rougeo<strong>le</strong> reflète <strong>le</strong>soutien et l’engagement de l’Initiative en faveur d’une extensionde la couverture vaccina<strong>le</strong>, et ceux <strong>des</strong> gouvernementsnationaux en faveur de la stratégie globa<strong>le</strong> adoptée parl’OMS/UNICEF pour faire recu<strong>le</strong>r la mortalité liée à la rougeo<strong>le</strong>.Cette stratégie comprend quatre vo<strong>le</strong>ts essentiels :• Fournir au moins une dose du vaccin anti-rougeo<strong>le</strong>, administréà neuf mois ou peu de temps après, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre dela vaccination systématique, à au moins 90 % <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><strong>dans</strong> chaque district et à l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>.• Donner à tous <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> une deuxième chance de recevoir<strong>le</strong> vaccin.• Établir une surveillance efficace.• Améliorer la prise en charge clinique <strong>des</strong> cas compliqués –notamment en administrant de la vitamine A.Les activités de lutte contre la rougeo<strong>le</strong> contribuent à améliorer<strong>le</strong> système de santé de plusieurs manières – par exemp<strong>le</strong>,en encourageant <strong>le</strong>s pratiques d’injection sans risque, enaméliorant <strong>le</strong>s capacités de chaîne du froid pour stocker <strong>le</strong>svaccins, et en soutenant la création d’un réseau mondial delaboratoires de santé publique. En outre, <strong>le</strong>s campagnes devaccination sont souvent combinées avec d’autres interventionsessentiel<strong>le</strong>s comme la distribution de vitamine A, devermifuges et de moustiquaires imprégnées d’insecticide.Un nouvel objectif mondial a été adopté par l’Assembléemondia<strong>le</strong> de la santé en mai 2005 – réduire de 90 % <strong>le</strong>nombre de décès dus à la rougeo<strong>le</strong> d’ici à 2010, en partant<strong>des</strong> données de 2000. Cette cib<strong>le</strong> est ambitieuse, et pourqu’el<strong>le</strong> soit atteinte, <strong>le</strong>s progrès devront se poursuivre <strong>dans</strong>28 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>