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La situation des enfants dans le monde 2008 - Unicef

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quate et un soutien <strong>des</strong> pairs; <strong>des</strong>possibilités de développement etd’épanouissement personnels; et unsystème de soutien solide au sein dela communauté 12 .Les incitations requises pour retenir etmotiver <strong>le</strong>s agents de santé communautairene sont pas nécessairementfinancières. Les résultats décevants <strong>des</strong>évaluations de la formation <strong>des</strong> agentsde santé et de <strong>le</strong>ur déploiement àgrande échel<strong>le</strong> après Alma-Ata montrentbien qu’une bonne gestion <strong>des</strong>programmes et <strong>des</strong> stages de perfectionnementgarantissent mieux l’efficacité<strong>des</strong> agents à long terme que laformation initia<strong>le</strong>. <strong>La</strong> participation et<strong>le</strong> soutien actifs <strong>des</strong> membres de lacommunauté sont <strong>des</strong> facteurs essentielsde réussite et de pérennité <strong>des</strong>programmes impliquant <strong>des</strong> agents <strong>des</strong>anté communautaire <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>monde</strong>entier. Aux Philippines, par exemp<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s agents de santé travaillant auniveau du barangay, la plus petiteentité politique du pays, sont devenusun véritab<strong>le</strong> moteur de l’améliorationde la survie <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Ce succès aété encouragé par <strong>le</strong> Barangay HealthWorkers’ Benefits and Incentives Actde 1995, dont <strong>le</strong>s dispositions portententre autres sur <strong>le</strong>s allocations de subsistance,l’épanouissement professionne<strong>le</strong>t <strong>des</strong> programmes spéciaux deformation, ainsi qu’un accès préférentielaux prêts. De la même manière,un programme mis en place <strong>dans</strong> <strong>le</strong>Ceara, au Brésil, appliquant un systèmedécentralisé qui permet auxagents de santé communautairesd’avoir un revenu mensuel confortab<strong>le</strong>(deux fois plus é<strong>le</strong>vé que la moyenneloca<strong>le</strong>), a engendré <strong>des</strong> progrès considérab<strong>le</strong>en matière de santé infanti<strong>le</strong>,notamment une baisse de 32 % de lamortalité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> 13 .Encadrement adéquat <strong>des</strong>programmesL’encadrement <strong>des</strong> partenariats communautairesaxés sur <strong>le</strong>s soins <strong>des</strong>anté primaires peut combattre <strong>le</strong> sentimentd’iso<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> agents de santécommunautaires et contribuer à maintenir<strong>le</strong>ur intérêt et <strong>le</strong>ur motivation,réduisant ainsi <strong>le</strong>s risques de départ.<strong>La</strong> fonction de superviseur incombesouvent aux agents de santé qualifiésqui sont attachés ou étroitement liés àcoce de l’allaitement maternel était plus importante et la préva<strong>le</strong>nce<strong>des</strong> retards de croissance largement plus faib<strong>le</strong> que <strong>dans</strong><strong>le</strong>s villages témoins (Voir Figure 3.1). Au Benga<strong>le</strong> Occidental,l’adoption précoce de l’allaitement maternel (76 % <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villagesd’intervention contre 44 % <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villages témoins), lasupplémentation en vitamine A (50 % contre 33 %) et <strong>le</strong>s tauxde vaccination (89 % contre 71 % pour la rougeo<strong>le</strong>) étaient plusé<strong>le</strong>vés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villages d’intervention que <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villagestémoins, et <strong>le</strong>s taux de malnutrition plus faib<strong>le</strong>s (27 % deretards de croissance contre 32 %). Le coût de ces interventions« supplémentaires » est mo<strong>des</strong>te : 150 à 200 dollars parFigure 3.1Préva<strong>le</strong>nce <strong>des</strong> retards de croissancepar âge (mois)pour cent70605040302010024Source : UNICEF Inde, Rapport annuel 2006, p. 47.Villages témoinsvillage et par année, ce qui représente 9 à 10 % du coût permanentpayé par <strong>le</strong> Gouvernement indien <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du programmeICDS par village et par an.Les enseignements tirésCompte tenu du niveau é<strong>le</strong>vé et constant de dénutritioninfanti<strong>le</strong> en Inde, il est important de démontrer qu’il estpossib<strong>le</strong> d’apporter <strong>des</strong> changements peu onéreux auprogramme ICDS existant pour améliorer considérab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s soins de santé aux nourrissons et aux jeunes <strong>enfants</strong>,et que ces changements peuvent, en très peu de temps,se traduire par <strong>des</strong> progrès nutritionnels. Sachant que l’Indecompte environ 43 % d’<strong>enfants</strong> de moins de 5 ans souffrantd’une insuffisance pondéra<strong>le</strong>, <strong>le</strong> succès <strong>des</strong> solutions à faib<strong>le</strong>coût <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s États prioritaires de ce pays aura de profon<strong>des</strong>conséquences.Les difficultés restantesLes gouvernements <strong>des</strong> États où ces interventions sont effectuéesont décidé de passer à plus grande échel<strong>le</strong> en utilisant<strong>le</strong>urs propres ressources. L’UNICEF continuera sa collaborationafin de garantir la qualité de la mise en œuvre, et de s’attaquerà certains comportements particulièrement tenacescomme la tendance <strong>des</strong> dispensateurs de soins à retarder <strong>le</strong>début de l’alimentation complémentaire (nettement au-delàde six mois). Malgré une amélioration de l’état nutritionnel<strong>des</strong> nourrissons et <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s États où ces interventionsont été mises en œuvre, il reste manifestement encorebien <strong>des</strong> améliorations à apporter.Voir Références, page 107.LES PARTENARIATS COMMUNAUTAIRES POUR LES SOINS DE SANTÉ 51

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