Quand <strong>le</strong>s autorités favorisent <strong>le</strong> changement pour <strong>le</strong>s mères et <strong>le</strong>s<strong>enfants</strong> en Éthiopiepar Tedros Adhanom, Ministre de la santé, ÉthiopieL’expérience de l’Éthiopie en matière de survie de l’enfantrévè<strong>le</strong> que lorsque <strong>le</strong>s autorités politiques s’engagent <strong>dans</strong>un rô<strong>le</strong> dynamique de chef de fi<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s résultats peuventêtre extraordinaires. En 2004, <strong>le</strong> Premier Ministre Me<strong>le</strong>sZenawi encouragea <strong>le</strong> gouvernement et ses partenaires àl’aider à élaborer un document d’orientation en faveur <strong>des</strong>soins de santé universels, malgré d’énormes obstac<strong>le</strong>s àsurmonter. Bien que plus de 80 % <strong>des</strong> décès d’<strong>enfants</strong>soient évitab<strong>le</strong>s, la couverture et l’utilisation <strong>des</strong> servicesde prévention restaient faib<strong>le</strong>s : moins de 30 % <strong>des</strong> femmesrecevaient <strong>des</strong> soins prénatals et 49 % seu<strong>le</strong>ment <strong>des</strong><strong>enfants</strong> recevaient toute la gamme <strong>des</strong> vaccins requisavant <strong>le</strong>ur premier anniversaire.Le Programme de vulgarisation de la santéLe gouvernement et ses partenaires font face à ces problèmespar l’intermédiaire du Programme de vulgarisation dela santé, une stratégie nationa<strong>le</strong> ayant pour but de promouvoirla santé maternel<strong>le</strong> et infanti<strong>le</strong> au niveau communautaire.Ancré <strong>dans</strong> la philosophie selon laquel<strong>le</strong> la santéest un produit qui peut être élaboré par <strong>des</strong> personnes, <strong>le</strong>Programme de vulgarisation de la santé donne <strong>le</strong>s moyensaux communautés de prendre <strong>des</strong> décisions éclairées sur<strong>le</strong>ur propre santé en <strong>le</strong>ur inculquant <strong>des</strong> compétences et<strong>des</strong> connaissances appropriées.Pour s’assurer de la réussite de ce plan, <strong>le</strong> gouvernementest en train de déployer 30 000 agents de vulgarisation sanitairede sexe féminin – un engagement de ressources financièreset humaines extraordinaire – afin de promouvoir 16interventions de base permettant de lutter contre <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>scauses de mortalité infanti<strong>le</strong> et maternel<strong>le</strong>. Plus de 17000 agents ont été employés à ce jour et 7 000 autres sonten formation. Chaque kebe<strong>le</strong> (la plus petite unité administrativedu pays) possède un agent de vulgarisation sanitairerecruté loca<strong>le</strong>ment et formé par <strong>le</strong> Ministère de la santé. Legouvernement a éga<strong>le</strong>ment mis en place une Stratégie amélioréede sensibilisation, un programme de transition quifournit <strong>des</strong> services d’urgence et <strong>des</strong> soins de base auxcommunautés en attendant l’arrivée d’agents sanitairesqualifiés.Parallè<strong>le</strong>ment, d’autres initiatives visant à renforcer l’infrastructurequi soutient <strong>le</strong>s hôpitaux centraux sont sur <strong>le</strong>point d’aboutir. Le gouvernement investit <strong>dans</strong> un Systèmeinformatisé d’aide à la gestion de la santé qui a pour butde réunir <strong>des</strong> données à tous <strong>le</strong>s niveaux, même au niveaudu poste sanitaire. En octobre 2006, <strong>le</strong> gouvernement aadopté un Système national d’approvisionnement en fournituressanitaires pour s’assurer que <strong>le</strong>s vaccins, médicamentsessentiels et autres produits sanitaires sont disponib<strong>le</strong>sà tout moment <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s établissements de santé dusecteur privé. Ces initiatives sont essentiel<strong>le</strong>s pour garantirla pérennité <strong>des</strong> progrès accomplis à ce jour grâce auxinitiatives de santé vertica<strong>le</strong>s et communautaires.Enseignements tirésLe Programme de vulgarisation sanitaire a permis de tirer deprécieux enseignements. <strong>La</strong> première <strong>le</strong>çon à retenir est quel’élargissement d’une initiative dépend de trois facteurs :rapidité, volume et qualité. Des processus de planificationbien réglés ont résolu <strong>le</strong>s problèmes de rapidité et devolume. Par exemp<strong>le</strong>, quand <strong>le</strong> gouvernement a organiséune campagne nationa<strong>le</strong> de distribution de moustiquairestraitées à l’insecticide, <strong>le</strong>s donateurs, en particulier laBanque mondia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Centre Carter, <strong>le</strong> Fonds mondial etl’UNICEF, ont coordonné <strong>le</strong>ur soutien à la campagne nationa<strong>le</strong>,contribuant ainsi à atteindre <strong>le</strong> cib<strong>le</strong> de distribution de20 millions de moustiquaires en deux ans. Chaque ménagea eu droit à deux moustiquaires qui sont utilisées essentiel<strong>le</strong>mentpour protéger <strong>le</strong>s femmes et <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> contre <strong>le</strong>paludisme.Le deuxième enseignement tiré est que rapidité et volumene sont pas nécessairement synonymes de qualité. Desefforts supplémentaires devront être déployés pour s’assurerque <strong>le</strong>s ménages savent quand et comment utiliser <strong>le</strong>sressources sanitaires, y compris <strong>le</strong>s moustiquaires. Lesfemmes agents de vulgarisation sanitaire s’efforcent decomb<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s lacunes en matière de communication entre <strong>le</strong>secteur de la santé et <strong>le</strong>s communautés qu’il <strong>des</strong>sert engagnant la confiance <strong>des</strong> communautés et en s’adressantdirectement aux mères.Le troisième enseignement tiré, qui est peut-être <strong>le</strong> plusimportant de tous, concerne l’importance exceptionnel<strong>le</strong><strong>des</strong> autorités politiques. Un « <strong>le</strong>adership » politiquevéritab<strong>le</strong> exige un engagement actif et réel à toutes <strong>le</strong>sétapes du processus – de l’identification du problème et del’établissement <strong>des</strong> objectifs, à la mobilisation <strong>des</strong> ressourceset à l’encouragement à la participation communautaire.Les discussions publiques sur <strong>le</strong>s besoins et <strong>le</strong>s priorités enmatière de soins, et la coopération entre tous <strong>le</strong>s acteurs,y compris <strong>le</strong>s donateurs, <strong>le</strong>s prestataires de soins et <strong>le</strong>scommunautés, ont contribué à renforcer l’adhésion de lacommunauté au Programme de vulgarisation sanitaire.Nos partenaires, et notamment l’UNICEF et <strong>le</strong>s autres donateurs,soutiennent <strong>le</strong> mécanisme de planification nationa<strong>le</strong>en harmonisant <strong>le</strong>urs activités et <strong>le</strong>ur soutien aux prioritésétablies par l’Éthiopie. On ne peut que se féliciter que <strong>le</strong>sdonateurs aient signé un code de conduite et adopté unmanuel commun d’harmonisation, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> but d’établir unplan unique, un budget unique et de présenter un rapportfinal commun. Il s’agit d’un objectif ambitieux que nousespérons atteindre à long terme.Même munie de son document d’orientation en faveur dela réalisation de l’OMD 4, l’Éthiopie est encore confrontée àplusieurs obstac<strong>le</strong>s, mais <strong>le</strong>s progrès accomplis jusqu’iciprouvent que notre vision d’un accès universel à <strong>des</strong> soinsde santé abordab<strong>le</strong>s peut devenir réalité.54 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>
© UNICEF/HQ06-1855/Josh EsteyLes changements de comportement positifs au sein du ménage et de la communauté entraînent <strong>des</strong> améliorations de la santé de la mère,du nouveau-né et de l'enfant. Un agent de santé local explique comment utiliser <strong>des</strong> appareils de traitement de l'eau, Indonésie.puissent prendre en charge <strong>le</strong>spatients aiguillés vers eux et poursoutenir l’expansion <strong>des</strong> services <strong>des</strong>oins de santé primaires essentiels. Lesagents de santé communautaires ontprouvé qu’ils étaient capab<strong>le</strong>s deprendre en charge plusieurs maladiesinfanti<strong>le</strong>s graves comme la diarrhée,<strong>le</strong> paludisme, la malnutrition aiguë etla pneumonie; la supervision et l’accèsaux services d’aiguillage renforcent laqualité de cette activité.Les agents de santé communautairesont moins efficaces en ce quiconcerne l’identification et la priseen charge <strong>des</strong> complications lors del’accouchement. Pour faire recu<strong>le</strong>rla mortalité maternel<strong>le</strong>, il convientde renforcer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>des</strong> soignantsqualifiés lors de l’accouchement et<strong>le</strong>s systèmes d’aiguillage vers <strong>le</strong>ssoins obstétricaux d’urgence.Les systèmes de santé au niveau dudistrict servent de centre de coordination<strong>des</strong> programmes de santépublique, en intégrant <strong>le</strong>s soinsdirects proposés aux patients lors<strong>des</strong> campagnes ciblant l’ensemb<strong>le</strong> dela population, ainsi que la supervisionet la coordination <strong>des</strong> soinscommunautaires et d’autres servicesde santé de plus faib<strong>le</strong> niveau. Auxéchelons supérieurs (hôpitaux régionauxou nationaux), ce rô<strong>le</strong> est souventélargi pour y inclure <strong>des</strong> fonctionstel<strong>le</strong>s que la formation et larecherche, ainsi que <strong>le</strong> soutien techniqueet la garantie de qualité pour<strong>le</strong>s niveaux inférieurs.L’un <strong>des</strong> éléments essentiels d’un systèmed’aiguillage efficace est la qualitéde la communication entre <strong>le</strong>sparticipants au programme communautaireet <strong>le</strong> personnel hospitalier.Pour reprendre <strong>le</strong>s points évoquésprécédemment, <strong>le</strong>s hôpitaux centrauxdevraient contribuer aux programmescommunautaires en accordantun soutien vigoureux auxagents sanitaires locaux et en consacrantune partie de <strong>le</strong>ur temps à <strong>le</strong>sconseil<strong>le</strong>r <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de contactspersonnels ou d’autres formes decommunication. <strong>La</strong> modernisation<strong>des</strong> technologies de l’information etde la communication facilitera <strong>le</strong>dialogue et l’aiguillage <strong>des</strong> patientsvers <strong>des</strong> services appropriés même<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays à revenu faib<strong>le</strong> 15 .Coordination et coopération avecd’autres programmes et secteursTout comme <strong>le</strong>s systèmes d’aiguillagesont essentiels pour soutenir et coordonner<strong>le</strong>s activités au niveau communautaire,la coopération et la communicationentre <strong>le</strong>s programmes auLES PARTENARIATS COMMUNAUTAIRES POUR LES SOINS DE SANTÉ 55
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