un établissement de santé, ce quialourdit une charge de travail déjàconsidérab<strong>le</strong>. Les superviseurs doiventeux-mêmes être formés pour acquérir<strong>le</strong>s compétences nécessaires à la supervisiond’un programme communautaire.Il arrive que <strong>des</strong> contraintes enmatière de ressources – humaines,financières ou organisationnel<strong>le</strong>s –limitent la profondeur et l’étendue decette formation, ce qui signifie que <strong>le</strong>ssuperviseurs et <strong>le</strong>s agents de santécommunautaires se trouvent nettementdéfavorisés en ce qui concerne lamise en œuvre et la gestion <strong>des</strong> programmes.Il est important, pour <strong>le</strong>sdeux parties, que <strong>le</strong>s superviseurs serendent <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s communautés, que cesoit pour la formation sur <strong>le</strong> tas oul’apprentissage par la pratique, maisces visites sont souvent compromisespar <strong>des</strong> contraintes financières ou <strong>des</strong>problèmes de transport.L’administration efficace <strong>des</strong> programmescommunautaires facilitel’évaluation, et <strong>le</strong> suivi peut aider àrendre la couverture aussi universel<strong>le</strong>que possib<strong>le</strong>. Les dossiers <strong>des</strong>patients, <strong>le</strong>s fiches de soins et <strong>le</strong>srésultats <strong>des</strong> traitements doivent êtretenus à jour, et <strong>des</strong> réunions doiventêtre organisées régulièrement pourentretenir <strong>le</strong>s liens entre <strong>le</strong>s agents <strong>des</strong>anté et <strong>le</strong>s superviseurs, et pour faciliterl’évaluation du programme et samodification éventuel<strong>le</strong>. Les technologiestel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s bases de donnéesinformatisées, <strong>le</strong> courrier é<strong>le</strong>ctroniqueet <strong>le</strong>s téléphones cellulaires peuventaider à rationnaliser la col<strong>le</strong>cte et ladiffusion <strong>des</strong> informations tout enéconomisant du temps que <strong>le</strong>s agentset <strong>le</strong>s superviseurs peuvent utiliserpour se réunir et rendre visite auxcommunautés et aux famil<strong>le</strong>s.Les programmes ont aussi besoin <strong>des</strong>outien en termes de logistique, fournitureset équipements. Les agents <strong>des</strong>anté locaux ont besoin, quant à eux,d’outils, notamment de formation etde produits, pour faire <strong>le</strong>ur travail etconserver <strong>le</strong>ur standing <strong>dans</strong> la communauté.Les évaluations déjà évoquéesde programmes à grandeéchel<strong>le</strong> impliquant <strong>des</strong> agents de santélocaux lancés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années 1980révè<strong>le</strong>nt que quand ces outils et cesproduits – surtout <strong>le</strong>s médicaments –Prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant : l’influence <strong>des</strong>programmes de « mère à mère » en Afrique de l’Est et austra<strong>le</strong><strong>La</strong> prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant(PTME) est de toute évidence une tâche prioritaire. Quelque530 000 <strong>enfants</strong> ont été infectés par <strong>le</strong> VIH en 2006, en majoritépar une transmission de la mère à l’enfant. Sans traitement,un bébé sur deux, né avec <strong>le</strong> virus, mourra avant l’âgede deux ans.Il est néanmoins possib<strong>le</strong> de faire recu<strong>le</strong>r de manière significativela transmission du VIH de la mère à l’enfant avec <strong>des</strong>initiatives fondamenta<strong>le</strong>s : identifier <strong>le</strong>s femmes infectées par<strong>le</strong> VIH en offrant un dépistage de routine; <strong>le</strong>s enrô<strong>le</strong>r <strong>dans</strong><strong>des</strong> programmes de PTME; garantir que <strong>le</strong>s systèmes <strong>des</strong>anté sont p<strong>le</strong>inement en mesure de fournir <strong>des</strong> régimes antirétrovirauxprophylactiques et thérapeutiques; et encourager<strong>le</strong>s femmes à donner à <strong>le</strong>urs nourrissons une alimentationoptima<strong>le</strong> et sans risque.Même lorsque de tels services et initiatives existent, denombreuses femmes enceintes n’y ont pas accès pour diversesraisons – manque d’information, peur de l’exclusion ou surchargede travail <strong>des</strong> agents de santé. Le faib<strong>le</strong> taux de participationaux programmes de PTME post-partum est un problèmeque connaissent de nombreux pays, même lorsque <strong>le</strong>s femmesont bénéficié de services de PTME durant <strong>le</strong>ur grossesse.Le soutien de mère à mère est un programme original, organisésur place <strong>dans</strong> 73 sites d’Afrique du Sud et 15 sites duLesotho. Il utilise l’éducation et l’autonomisation pour prévenirla transmission du VIH de la mère à l’enfant, lutter contrel’exclusion au sein <strong>des</strong> famil<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> communautés, et prolongerla vie <strong>des</strong> mères par un suivi scrupu<strong>le</strong>ux <strong>des</strong> prescriptionsmédica<strong>le</strong>s. Fondé par <strong>le</strong> Dr Mitch Besser en 2001, ceprogramme part du principe selon <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s mères sontel<strong>le</strong>s-mêmes d’excel<strong>le</strong>ntes conseillères et assistantes pour <strong>le</strong>sfemmes enceintes.Le programme de mère à mère vise à réunir <strong>le</strong>s femmesbénéficiant de soins prénatals avec <strong>des</strong> mères conseillères ou<strong>des</strong> mentors pour discuter <strong>des</strong> problèmes de santé, de préventiondu VIH et de soins aux <strong>enfants</strong> durant la période néonata<strong>le</strong>.Il forme et engage <strong>des</strong> mères séropositives qui ontdéjà participé à <strong>des</strong> programmes de PTME comme éducatrices(« mères mentors »), et travail<strong>le</strong> de concert avec <strong>des</strong>organisations non gouvernementa<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> établissementsde soins locaux à la création d’un modè<strong>le</strong> qui puisse s’intégrerau cadre <strong>des</strong> initiatives nationa<strong>le</strong>s de PTME en Afriquesubsaharienne. Les mères mentors sont <strong>des</strong> éducatrices pour<strong>le</strong>s femmes enceintes. Leur formation <strong>le</strong>ur permet de se livrerà diverses activités : prodiguer <strong>des</strong> conseils sur l’infection par<strong>le</strong> VIH et sur la thérapie antirétrovira<strong>le</strong>, encourager <strong>le</strong>s comportementsqui empêchent la transmission du VIH de la mèreà l’enfant, discuter de l’importance d’un suivi adéquat de lamère et de l’enfant après l’accouchement, proposer <strong>des</strong>métho<strong>des</strong> allant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens de comportements sexuelsmoins dangereux et <strong>des</strong> directives nutritionnel<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>sfemmes vivant avec <strong>le</strong> VIH.Dans <strong>le</strong> cadre de cette initiative en p<strong>le</strong>ine expansion, <strong>des</strong> partenariatsinternationaux ont été créés au Botswana et enÉthiopie, et de nouveaux programmes sont en passe dedébuter au Kenya, au Rwanda et en Zambie.L’importance de programmes tels que <strong>le</strong> soutien de mère àmère ne saurait être surestimée, compte tenu de la com-52 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>
ne sont pas appropriés et que <strong>le</strong>slivraisons ne suivent pas, ce personnelne peut pas faire son travail efficacement.Lorsque <strong>le</strong>s communautés sontéloignées de tout établissement <strong>des</strong>anté susceptib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s soutenir, ilapparaît clairement que <strong>le</strong>s programmessont plus efficaces lorsqu’unca<strong>le</strong>ndrier précis <strong>des</strong> visites <strong>des</strong> superviseurset <strong>des</strong> agents de santé a étéétabli et que <strong>le</strong>s transports entre <strong>le</strong>sdeux sites ont été organisés.<strong>La</strong> supervision ne devrait pas êtreassumée par <strong>le</strong>s seuls fonctionnairesresponsab<strong>le</strong>s de la santé; <strong>le</strong>s organisationscommunautaires ont aussi <strong>le</strong>urrô<strong>le</strong> à jouer <strong>dans</strong> la surveillance <strong>des</strong>agents de santé et <strong>le</strong> suivi <strong>des</strong> résultats<strong>des</strong> programmes. Selon <strong>des</strong> principeslargement acceptés par <strong>le</strong> personnelsoignant, il est recommandéque la communauté participe à lasé<strong>le</strong>ction initia<strong>le</strong> <strong>des</strong> agents de santé,et que ceux-ci acceptent que <strong>le</strong>s membresde la communauté participent àl’identification <strong>des</strong> priorités et à laplanification <strong>des</strong> projets 14 .Des systèmes d’aiguillageefficacesLes systèmes d’aiguillage, lorsqu’ilssont efficaces, sont <strong>le</strong> pendant essentielde tout programme communautairecouronné de succès visant àassurer <strong>le</strong> continuum <strong>des</strong> soins (voirChapitre 4). Les hôpitaux fournissent<strong>des</strong> services qui ne peuvent pasêtre dispensés ail<strong>le</strong>urs en toute sécurité,comme <strong>le</strong>s césariennes et d’autressoins obstétricaux d’urgence.Cependant, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays <strong>le</strong>s pluspauvres qui affichent <strong>des</strong> taux é<strong>le</strong>vésde mortalité maternel<strong>le</strong> et infanti<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s ressources affectées aux soinsde santé sont souvent limitées etl’accès aux hôpitaux centraux estgénéra<strong>le</strong>ment faib<strong>le</strong>. Dans ces <strong>situation</strong>s,<strong>des</strong> millions d’<strong>enfants</strong> peuventêtre pris en charge très rapidementen développant <strong>des</strong> interventionséprouvées et d’un bon rapport coûtefficacitéen matière de soins <strong>des</strong>anté primaires, en particulier <strong>le</strong>sinterventions communautaires.En même temps, il convient d’investir<strong>dans</strong> <strong>le</strong> renforcement <strong>des</strong> systèmes <strong>des</strong>anté au niveau du district de façon àce que <strong>le</strong>s établissements concernésp<strong>le</strong>xité croissante du schéma thérapeutique et <strong>des</strong> ressourceslimitées de nombreux établissements de santé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>scontextes de préva<strong>le</strong>nce é<strong>le</strong>vée du VIH. De nouvel<strong>le</strong>s directivessur la PTME publiées par l’Organisation mondia<strong>le</strong> de laSanté, préconisent l’introduction de schémas antirétrovirauxplus comp<strong>le</strong>xes, afin de prévenir la transmission du VIH dela mère à l’enfant. On insiste de plus en plus sur la nécessité,d’une part, d’améliorer l’accès <strong>des</strong> femmes enceintesséropositives à un traitement antirétroviral compte tenu de<strong>le</strong>ur état de santé, et d’autre part, d’élargir l’accès au dépistageprécoce pour <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> ayant bénéficié d’un programmede PTME. Les programmes tels que <strong>le</strong> soutien demère à mère, qui associent <strong>des</strong> membres engagés et bieninformés de la communauté à la réussite <strong>des</strong> initiatives dePTME, sont de plus en plus essentiels pour soutenir l’action<strong>des</strong> dispensateurs de soins en matière de prévention et detraitement du SIDA.Les partisans <strong>des</strong> programmes de « mère à mère » sont fermementconvaincus que <strong>le</strong>s « mères mentors » devraient êtrereconnues à <strong>le</strong>ur juste va<strong>le</strong>ur pour la contribution très précieusequ’el<strong>le</strong>s apportent. Selon <strong>le</strong> Dr Besser, « <strong>des</strong> mèresmentors ayant el<strong>le</strong>s-mêmes consulté <strong>des</strong> services de PTMEsont recrutées sur place et touchent un salaire pour <strong>le</strong>ur travail,devenant ainsi <strong>des</strong> membres professionnels à partentière de l’équipe soignante. »Une évaluation indépendante <strong>des</strong> programmes de mère àmère a été menée récemment par <strong>le</strong> Programme Horizons duConseil de la Population. Un certain nombre de résultatsencourageants ont été constatés à cet égard, notamment :• Les femmes venant d’accoucher qui avaient eu au moinsdeux contacts avec <strong>des</strong> services de mère à mère étaientbeaucoup plus susceptib<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s non-participantesd’avoir dévoilé <strong>le</strong>ur séropositivité à quelqu’un (97 % pour<strong>le</strong>s participantes contre 85 % pour <strong>le</strong>s non-participantes;va<strong>le</strong>ur p
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