iens en commun. Il arrive aussiqu’un tel groupe soit privé, <strong>dans</strong> sonensemb<strong>le</strong>, de ses droits à <strong>des</strong> servicesde santé de qualité, à une alimentationadéquate, à l’eau salubre et à <strong>des</strong>services d’assainissement de base 4 .À la lumière de cette définition largede communauté, <strong>le</strong>s partenariatscommunautaires sont <strong>des</strong> approcheset <strong>des</strong> stratégies qui visent à associeractivement <strong>le</strong>s membres de la communautéà <strong>le</strong>urs propres soins <strong>des</strong>anté et à <strong>le</strong>ur bien-être, ainsi qu’àceux de <strong>le</strong>urs <strong>enfants</strong> et autres personnesà charge.Les partenariats communautaires<strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine <strong>des</strong> soins maternels,néonatals et infanti<strong>le</strong>s se caractérisentpar une très riche diversité. Certainsd’entre eux sont d’amp<strong>le</strong>ur limitée etne concernent que quelques milliers,voire quelques centaines, de personnes;d’autres initiatives, comme <strong>le</strong>réseau brésilien <strong>des</strong> agents de santécommunautaire ou <strong>le</strong> programme<strong>La</strong>dy Health Workers au Pakistan,englobent <strong>des</strong> milliers de travail<strong>le</strong>urs<strong>des</strong>servant <strong>des</strong> millions de femmes etd’<strong>enfants</strong>. Certains programmes mettentl’accent sur l’offre, par exemp<strong>le</strong><strong>le</strong>s services prodigués par <strong>des</strong> agentsde santé communautaire, et d’autresprivilégient plutôt <strong>le</strong>s initiativesorientées vers la demande, qui visentà ce que la société exige davantage deresponsabilité et de résultats de lapart du gouvernement. Certaines initiativesd’agents de santé communautairereposent sur la participationvolontaire et d’autres prévoient unpaiement en nature, partiel ou enespèces. Certains programmes reposantsur la col<strong>le</strong>ctivité bénéficientd’un soutien national et sont intégrés<strong>dans</strong> <strong>des</strong> politiques sectoriel<strong>le</strong>s et<strong>dans</strong> <strong>le</strong> système de santé, tandis qued’autres ne sont encore que partiel<strong>le</strong>mentintégrés, voire pas du tout 5 .<strong>La</strong> multiplicité <strong>des</strong> programmes et<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de participation communautaireaux soins de santé reflète, enpartie du moins, la diversité <strong>des</strong> communautés.Chaque communauté a sespropres caractéristiques socia<strong>le</strong>s,structures organisationnel<strong>le</strong>s et liensavec d’autres groupes. Pour être efficaces,<strong>le</strong>s programmes et <strong>le</strong>s approchesorientés vers <strong>le</strong>s communautésdoivent par conséquent s’adapter aucontexte et aux besoins locaux, etêtre gérés par la communauté.© UNICEF/ HQ05-2186/Giacomo PirozziSoutenir <strong>le</strong>s femmes par l’informationcommunautaire permet d’améliorer <strong>le</strong>ssoins maternels et infanti<strong>le</strong>s. Un centrede santé local dispense <strong>des</strong> conseils sur<strong>le</strong> VIH aux femmes enceintes, Républiquedémocratique du Congo.L’adaptation <strong>des</strong> stratégies auxcontextes individuels est un processuscomp<strong>le</strong>xe car <strong>le</strong>s communautés, àl’instar <strong>des</strong> pays et <strong>des</strong> régions, sontsouvent <strong>des</strong> entités hétérogènes. I<strong>le</strong>xiste <strong>des</strong> différences marquées nonseu<strong>le</strong>ment entre <strong>le</strong>s communautésd’un pays ou d’une région donnée,mais très souvent aussi en <strong>le</strong>ur seinmême. Les membres d’une communautépeuvent partager un patrimoineet <strong>des</strong> intérêts communs, et subir <strong>des</strong>privations, une discrimination et unemarginalisation similaires, mais ilsn’ont pas tous <strong>le</strong>s mêmes besoins, <strong>le</strong>smêmes préoccupations et <strong>le</strong>s mêmesattentes en matière de santé. Les communautéscomptent souvent <strong>des</strong> individusinfluents qui ont la capacité defavoriser ou, au contraire, d’entraverun programme de santé, selon <strong>le</strong>urspoints de vue ou <strong>le</strong>urs intérêts.Malgré ces variations, <strong>le</strong>s informationset <strong>le</strong>s observations disponib<strong>le</strong>spermettent de définir <strong>des</strong> facteurscommuns <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s stratégies axéessur la col<strong>le</strong>ctivité en matière de soinsde santé et de nutrition. L’un <strong>des</strong>objectifs essentiels visés grâce auxprogrammes communautaires estl’amélioration <strong>des</strong> possibilités d’accèsde la population loca<strong>le</strong> aux servicesde santé et aux interventions médica<strong>le</strong>s.De plus, on estime que ces programmespeuvent accélérer <strong>le</strong>s progrèsen matière de comportements, depratiques de soins et de recours auxservices de santé, et donner aux communautéset aux foyers <strong>le</strong>s moyensd’exiger <strong>des</strong> services de qualité 6 .D’autres caractéristiques communes<strong>des</strong> stratégies communautaires relativesaux soins de santé et à la nutritionsont illustrées <strong>dans</strong> l’encadré dela page 48.46 LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE MONDE <strong>2008</strong>
Les pratiques fondamenta<strong>le</strong>s <strong>des</strong> interventions de soins de santé axées sur lacol<strong>le</strong>ctivitéPlusieurs organisations, au nombre <strong>des</strong>quel<strong>le</strong>s l’UNICEF etl’OMS, sont convenues de 12 pratiques clés au niveau dufoyer pour <strong>le</strong>s nouveau-nés et <strong>le</strong>s nourrissons, susceptib<strong>le</strong>sd’améliorer la survie, la santé et la nutrition de l’enfant :• Allaitement exclusif au sein : allaiter l’enfant exclusivementau sein jusqu’à 6 mois. (Les mères qui se révè<strong>le</strong>ntséropositives doivent être conseillées sur <strong>le</strong>s possibilitésautres que l’allaitement maternel.)• Alimentation complémentaire : à partir de l’âge de 6mois environ, donner à l’enfant <strong>des</strong> aliments complémentairesfraîchement préparés, riches en éléments énergétiqueset en nutriments, tout en poursuivant l’allaitementau sein au moins jusqu’à l’âge de deux ans, ce qui permettraitde réduire de plus de 10 % la mortalité associéeaux maladies diarrhéiques et aux infections respiratoiresaiguës, tel<strong>le</strong> la pneumonie, et d’accroître la résistance à larougeo<strong>le</strong> et à d’autres maladies.• Micronutriments : en améliorant l’apport en vitamine A<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s communautés souffrant d’une carence à cetégard, soit par l’alimentation, soit par <strong>des</strong> compléments,on pourrait réduire de 20 % la mortalité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> âgésde 6 mois à 5 ans.• Hygiène : <strong>le</strong> lavage <strong>des</strong> mains avec du savon (ou de lacendre) après la défécation et avant <strong>le</strong>s repas et l’évacuationhygiénique <strong>des</strong> sel<strong>le</strong>s permettraient de réduire de35 % l’incidence de la diarrhée.• Vaccination : vacciner <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> contre la rougeo<strong>le</strong>avant l’âge de 1 an permettrait d’éviter chaque année laplupart <strong>des</strong> décès liés à cette maladie. Les dispensateursde soins devraient faire bénéficier <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> de lagamme complète <strong>des</strong> vaccins (vaccin contre <strong>le</strong> bacil<strong>le</strong> deCalmette-Guérin; vaccin contre la diphtérie, <strong>le</strong> tétanos etla coqueluche; vaccin oral contre la poliomyélite; et vaccincontre la rougeo<strong>le</strong>) avant <strong>le</strong>ur premier anniversaire.• Prévention du paludisme : <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s régions où <strong>le</strong> paludismeest endémique, l’utilisation de moustiquairesimprégnées d’insecticide permettrait de réduire jusqu’à23 % <strong>le</strong>s décès d’<strong>enfants</strong> associés à cette maladie.• Développement psychosocial : favoriser <strong>le</strong> développementmental et social de l’enfant en répondant à sesbesoins en matière de soins, ainsi que par la discussion,<strong>le</strong> jeu et un environnement stimulant.• Alimentation et hydratation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> mala<strong>des</strong> àdomici<strong>le</strong> : continuer d’alimenter <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> lorsqu’ils sontmala<strong>des</strong>, notamment par l’allaitement maternel, et <strong>le</strong>urdonner davantage de liqui<strong>des</strong>.• Traitement à domici<strong>le</strong> : donner aux <strong>enfants</strong> mala<strong>des</strong><strong>le</strong>s traitements appropriés à domici<strong>le</strong> pour soigner <strong>le</strong>sinfections.• Recours aux services de santé : savoir quand un enfantmalade doit être traité en dehors de la maison, et faireappel au personnel soignant approprié.• Bonnes pratiques : suivre <strong>le</strong>s conseils de l’agent de santérelatifs au traitement, au suivi et au transfert.• Soins prénatals : chaque femme enceinte devrait bénéficierde soins prénatals adéquats, comprenant au moinsquatre visites prénata<strong>le</strong>s auprès d’un prestataire de soinsde santé qualifié et recevoir <strong>le</strong>s doses recommandées duvaccin contre <strong>le</strong> tétanos. El<strong>le</strong> doit aussi pouvoir comptersur l’appui de sa famil<strong>le</strong> et de sa communauté pendant etaprès l’accouchement et la période de lactation.Autres pratiques importantes pour protéger <strong>le</strong>s <strong>enfants</strong> :prodiguer <strong>des</strong> soins de qualité aux <strong>enfants</strong> affectés par <strong>le</strong>VIH et <strong>le</strong> SIDA, notamment à ceux qui sont orphelins et vulnérab<strong>le</strong>s;prévenir <strong>le</strong>s accidents, <strong>le</strong>s maladies, <strong>le</strong>s mauvaistraitements et la négligence, et faire participer activement<strong>le</strong>s pères aux soins aux <strong>enfants</strong>.Nombre de ces pratiques peuvent être appliquées par <strong>le</strong>sagents de santé communautaire ou <strong>le</strong>s membres de lacommunauté eux-mêmes, à condition qu’ils soient dûmentappuyés et aient accès aux produits et services nécessaires.<strong>La</strong> participation directe de la communauté est probab<strong>le</strong>mentcel<strong>le</strong> qui convient <strong>le</strong> mieux pour <strong>le</strong>s aspects <strong>des</strong> soinsde santé et de la nutrition qui touchent <strong>le</strong> plus directement<strong>le</strong>s intéressés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur vie de tous <strong>le</strong>s jours jour, à savoirl’alimentation <strong>des</strong> nouveau-nés et <strong>des</strong> jeunes <strong>enfants</strong> etautres pratiques de soins, l’eau et l’assainissement.Voir Références, page 107.Les facteurs de réussite <strong>des</strong>partenariats communautairesLes stratégies communautaires quiréussissent ont plusieurs caractéristiquescommunes. En toutes circonstances,la mise en œuvredépend du contexte local. Le fait dedéterminer <strong>le</strong>s facteurs de succès estnon seu<strong>le</strong>ment une manière positived’évaluer <strong>le</strong>s programmes et d’apprendrepar la pratique, mais aussiune solution nettement plus aiséeque d’essayer de séparer <strong>des</strong> facteurscontextuels <strong>le</strong>s éléments quin’ont pas fonctionné <strong>dans</strong> un programmecommunautaire. En conséquence,si l’encadré de la page 48présente un certain nombre de problèmescommuns aux partenariatscommunautaires de soins de santéprimaires, <strong>le</strong> présent chapitre viseavant tout à définir et à expliquer<strong>le</strong>s principes communs <strong>des</strong> initiativescouronnées de succès.Les principaux facteurs de réussitesuggérés par <strong>le</strong>s données et parl’expérience sont présentés ci-aprèset résumés plus bas.LES PARTENARIATS COMMUNAUTAIRES POUR LES SOINS DE SANTÉ 47
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