Relativism and Universalism in Linguistics - Fachbereich 10 ...

Workshop 3 – Cor 161
La notion de médiativité et son expression
en bulgare et en français
Guentchéva, Zlatka
CNRS – LACITO
guentche@vjf.cnrs.fr
Nous nous proposons de présenter et d’analyser les procédés linguistiques dont disposent les
locuteurs bulgares et les locuteurs français pour transmettre des informations d’une part et les
conditions dans lesquelles ces procédés sont mis en œuvre, d’autre part. Le bulgare (langue slave
du sud) possède un dispositif de formes verbales dérivées du parfait (construit au moyen de
l’auxiliaire sam « être » et le participe passé actif du verbe) qui s’organisent en registres et qui,
dans la tradition anglo-saxone, relèvent de la catégorie de l’evidentiality. Nous les désignons par
le terme de médiatifs et la catégorie par celui de médiativité. Chaque registre a pour fonction de
spécifier la position de l’énonciateur par rapport au contenu informationnel de la prédication :
Le registre narratif médiatif qui se réduit à la 3 ème personne et l’absence de l’auxiliaire, est
caractéristique des récits historiques, des contes, des mythes… ; le registre narratif des faits
inférés ou reconstruits suite à un raisonnement abductif ; le registre discursif médiatisé (où
toutes les formes et à toutes les personnes sont admises), confère à l’énonciateur une position
qui, en s’effaçant en tant que garant du contenu informationnel, peut renvoyer suivant le
contexte à une tierce instance énonciative (discours d’autrui ou oui¨-dire), à un fait
reconstruit, à un jugement de rejet, de mépris ou d’ironie…Parallèlement, le bulgare peut
recourir à des procédés lexicaux tels que kaj (issu du verbe « dire »), kazvat ou dumat ‘diton’,
ču se ‘on a entedu (que)’… Il est bien connu que le français qui peut exprimer toutes ces
valeurs sémantiques, ne les grammaticalise pas et recourent généralement à des expressions
telles que ‘ apparemment’, ‘dit-on’, ‘paraît-il’, ‘à ce que je vois’, ‘ à ce que j’entends’…, ce
qui ne veut pas dire que certaines formes verbales comme le conditionnel français ne puissent
pas s’en charger. Nous procéderons à quelques comparaisons entre certaines valeurs des
formes médiatives bulgares et celles convoyées par le conditionnel en spécifiant les
conditions de leurs emplois. Les exemples seront extraits de la presse et de langue orale.
References selectives
Descles, Jean-Pierre & Zlatka Guentcheva, Enonciateur, locuteur, médiateur, in Aurore
Monod-Becquelin & Philippe Erikson (éds)/ Rituels du dialogue, Nanterre : Société
d’Ethnologie.
Dendale, Patrick, 1991. Le marquage épistémique de l’énoncé (Esquisse d’une théorie avec
application au français), Anvers : Universiteit Antwerpen.
Guentcheva, Zlatka (éd.), 1996. Le médiatif en bulgare, in Z. Guentchéva (éd.) L’énonciation
médiatisée, Louvain : Péeters, pp. 47-70.
Haillet, Pierre, 1995. Le conditionnel dans le discours journalistique : essai de linuistique
descriptive, Neuville (Québec) : Bref.
Indirect speech in German and Dutch:
The use of mood and modal verbs in a contrastive perspective
Mortelmans, Tanja
University of Antwerp
tanja.mortelmans@ua.ac.be
The coding of indirect speech can be regarded as one of the subdomains of evidentiality, as it
refers to indirect reported evidence (see e.g. Willett 1988: 57). In German written language, a