Relativism and Universalism in Linguistics - Fachbereich 10 ...

Workshop 6 – Had 185
Les gestes d'accentuation du discours en anglais oral
Ferré, Gaëlle
Univ. de Paris III
gaelleferre@yahoo.fr
Si la scalarité est une notion essentielle en analyse du discours, elle est aussi d'une grande
utilité pour comprendre certains types de gestes co-verbaux. Sans que son analyse soit basée
sur la scalarité, on trouve pourtant dans la description des gestes en français oral faite par
Colletta (2000) des amplifieurs, "kinèmes méta-discursifs qui renforcent et donnent de
l'ampleur à l'acte verbalisé" et des intensifs, "kinèmes syntaxiques qui soulignent et mettent en
relief une unité phrastique", classification qui implique différents degrés dans l'expression
orale : une expression avec le discours seul, et une expression plus "intense" lorsque le
discours est accompagné d'un geste.
Cette proposition s'inscrit dans une analyse multi-modale, prenant en compte discours,
intonation et gestualité. Elle est basée sur un enregistrement vidéo d'une conversation entre
deux Anglaises. Contrairement aux précédentes études que j'ai menées, où je partais de
l'intensification en discours pour voir ce qui se passait aux niveau prosodique et mimogestuel,
je désire cette fois partir des gestes et montrer leur impact sur le discours. Il s'agit de
deux types de gestes : le battement de la main (aussi appelé "geste bâton", "beat") et
l'écartement des doigts de la main.
Le battement possède deux rôles en anglais oral : d'une part il est utilisé par les locutrices
pour marquer l'emphase (qui est prosodiquement marquée par les traits [F0+, I+, - pause],
d'autre part, il sert également à introduire une hiérarchisation syntaxique.
L'écartement des doigts de la main exprime quant à lui l'amplification du dire et peut aller
jusqu'à rendre la notion de totalité. Ce type de geste coïncide généralement avec la syllabe
tonique de l'énoncé et l'on constate dans le discours qu'il accompagne la présence fréquente
d'un intensifieur.
On est donc bien en présence ici de deux niveaux discursifs distincts, à définir plus
précisément, mais qui tous deux s'accompagnent, avec une certaine régularité d'un geste
d'accentuation du dire.
Quantification versus scalarité :
l'exemple de la complémentarité de tant et autant.
Hadermann, Pascale / Pierrard, Michel / Raemdonck, Dan Van
Univ. de Gand / Univ. de Bruxelles – V.U.B / Univ. de Bruxelles – U.L.B. & V.U.B.
Pascale.Hadermann@UGent.be;mpierrar@vub.ac.be
1. Objectifs
Cette contribution vise à mieux appréhender les mécanismes de quantificationet leurs rapports
éventuels avec des phénomènes relevant de la scalarité à travers l’étude de deux adverbes de
quantité, tant et autant, quiacceptent de multiples emplois liés plus ou moins intimement à la
quantification :
a. Pierre a autant de livres que son père.
b. Il a tant de livres !