Relativism and Universalism in Linguistics - Fachbereich 10 ...

Workshop 6 – Had 189
interprétation, il est souvent nécessaire de franchir les limites d’un énoncé et de mettre en
place des stratégies interprétatives beaucoup plus complexes.
Références
Grammatičeskie issledovanija. Funkcional’no-stilističeskij aspekt / Pod. red. D. N. Šmelëva,
Moskva, Nauka, 1989
Ivanova A., « Slovo ‘‘tak’’ v pis’mennoj i ustnoj reči », Russkij jazyk v škole, 1986, 1, pp. 78-82
Toždestvo i podobie, sravnenie i identifikacija / Pod. red. N. D. Arutjunovoj ; Akademija nauk
SSSR, Institut jazykoznanija, Moskva ; Nauka, 1990
Zavjazkina I., Semantičeskie, grammatičeskie i funkcional’nye osobennosti slova « tak » v
sovremennom resskom jazyke. Thèse de doctorat du 3 e cycle soutenue à l’Université
d’Etat de Stavropol’, 2003
Scalarité et comparaison. Le cas de comme et tel (que)
Leroy, Sarah
Univ. de Paris X
sarah.leroy@u-paris10.fr
Si la scalarité est souvent abordée et présentée à travers des énoncés comparatifs (cf.
présentation générale), comparaison et scalarité ne se recouvrent pas totalement. Non
seulement la scalarité peut s’observer dans bien d’autres domaines (le domaine lexical par
exemple), mais de plus elle ne concerne pas l’ensemble des structures dites comparatives.
Ces dernières, en effet, se laissent communément répartir en deux grandes catégories : les
comparaisons scalaires, en relation avec la quantité (Ex. 1) et les comparaisons non scalaires,
en relation avec la qualité (Ex. 2). Alors que les premières indiquent la commensurabilité de
deux éléments, les secondes en expriment la similitude.
Ex. 2 Il m’a traitée comme une princesse (fort bien).
Certaines formes semblent liées à l’un ou l’autre type de comparaison. Expriment la
comparaison scalaire les adverbes comparatifs d’inégalité bien sûr (infériorité (moins, pire) ou
supériorité (plus, mieux)) mais aussi d’égalité (aussi, autant) ; on classe généralement du côté
de la comparaison non scalaire des adverbes ou des adjectifs suivis de que (autrement, ainsi,
autre, tel) ou d’une préposition (différemment, identique, pareil), ainsi que la forme comme,
toutes pouvant avoir des fonctions autres que l’expression de la comparaison.
Or il arrive que les formes considérées comme scalaires construisent une comparaison qui ne
l’est pas (Ex. 3) ou qui expriment le plus haut degré (au-delà du sommet de l’échelle) (Ex. 4
et qu’inversement les comparaisons considérées comme non scalaires construisent une
comparaison qui l’est (Ex. 5).
Ex. 4 Il est plus blanc que blanc avec la lessive X.
Ex. 6 […] elle trouvait Vallantin trônant comme un roi sur le sofa, Alexis à ses côtés, et
Mignon à leurs pieds, assis sur ses talons, les épaules enveloppées d’une couverture, tel
[comme] un Iroquois en réduction qui chercherait sous le parquet son calumet de la paix […].
(Chandernagor, L’Enfant des Lumières, 1995)
Ex. 8 […] de petits iris qui s’élèvent à peine à deux pouces du sol ; des tulipes jaunes
panachées de rouge, grandes à peu près comme [*tel(les) (que)] l’ongle, des giroflées
lilliputiennes et de microscopiques œillets. (Loti, Le Désert, 1895)
La notion de scalarité nous fournira donc des éléments pour avancer dans la description et le
classement de certaines structures comparatives du français.