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Modélisation, analyse mathématique et simulations numériques de ...

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tel-00656013, version 1 - 3 Jan 2012<br />

2 Partie II : <strong>analyse</strong> d’un schéma préservant l’asymptotique 23<br />

ε → 0 pour l’exemple (2.1)), nous rappelons maintenant quelques éléments théoriques<br />

sur les systèmes hyperboliques <strong>de</strong> relaxation à travers l’exemple simple <strong>de</strong> la relaxation<br />

semi-linéaire (2.1).<br />

Une condition nécessaire <strong>de</strong> stabilité. Comme dans le domaine cinétique, la présence<br />

d’un (unique) équilibre local <strong>et</strong> la convergence du problème <strong>de</strong> relaxation vers c<strong>et</strong><br />

équilibre lorsque ε tend vers 0 sont soumis à <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> stabilité, liées à la structure<br />

<strong>mathématique</strong> <strong>de</strong>s équations. Un élément crucial <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> ces systèmes est<br />

une condition <strong>de</strong> stabilité, dite condition sous-caractéristique ou condition <strong>de</strong> stabilité <strong>de</strong><br />

Shizuta-Kawashima dans le cas <strong>de</strong>s systèmes en dimension plus gran<strong>de</strong> que 1 [29, 129].<br />

Considérons l’exemple (2.1) pour l’illustrer.<br />

D’une part, ce système, observé à ε > 0 fixé, contient <strong>de</strong>ux phénomènes qui s’affrontent.<br />

Il possè<strong>de</strong> une partie strictement hyperbolique, <strong>de</strong> vitesses caractéristiques √ a <strong>et</strong> − √ a.<br />

Il est donc bien connu que ses solutions peuvent développer <strong>de</strong>s discontinuités. Mais un<br />

autre phénomène entre en concurrence avec le transport, la relaxation, symbolisée par le<br />

terme source <strong>et</strong> qui est un mécanisme d’autant plus rapi<strong>de</strong> que le paramètre ε > 0 est<br />

p<strong>et</strong>it. C<strong>et</strong> autre phénomène peut conférer au système un caractère dissipatif sous certaines<br />

conditions [29]. Il est même nécessaire <strong>de</strong> lui imposer une telle propriété si l’on souhaite<br />

obtenir l’existence globale en temps <strong>de</strong> solutions régulières.<br />

D’autre part, en regardant (2.1) sous un autre angle, nous pouvons le voir comme une<br />

perturbation <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> conservation hyperbolique, suivante :<br />

En eff<strong>et</strong>, en prenant formellement ε = 0 dans (2.1), il vient :<br />

∂tu+∂xA(u) = 0. (2.2)<br />

v −A(u) = 0,<br />

on s’attend donc à ce que, à la limite ε = 0, u soit solution <strong>de</strong> (2.2), appelé le système<br />

à l’équilibre. Or, le problème <strong>de</strong> Cauchy pour (2.2) adm<strong>et</strong>, sous certaines conditions, une<br />

unique solution entropique <strong>et</strong> sa vitesse caractéristique est sup|A ′ (u)|. Il est donc évi<strong>de</strong>nt<br />

que l’éventuelle convergence d’une solution (u ε ,v ε ) <strong>de</strong> (2.1) vers (u,A(u)) où u est une<br />

solution <strong>de</strong> (2.2) est soumise à une condition <strong>de</strong> stabilité nécessaire, qui doit relier les valeurs<br />

propres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux systèmes, tous les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> nature hyperbolique : c’est la condition souscaractéristique,<br />

qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les valeurs propres du système à l’équilibre (2.2) soient<br />

« entrelacées » entre celles du problème perturbé (2.1). Cela se traduit donc ici par :<br />

∀u, |A ′ (u)| < √ a. (2.3)<br />

C’est une condition nécessaire pour établir la convergence (en un sens à définir) <strong>de</strong> (u ε ,v ε )<br />

(l’unique solution <strong>de</strong> (2.1)) vers (u,A(u)), où u est l’unique solution entropique <strong>de</strong> (2.2).<br />

Observons formellement le lien entre c<strong>et</strong>te condition <strong>et</strong> le caractère dissipatif <strong>de</strong> (2.1)<br />

lorsque ε tend vers 0. Utilisons pour cela le développement <strong>de</strong> Chapman-Enskog, qui s’écrit<br />

ici<br />

v ε = A(u ε )+εv ε 1 +O ε 2 .

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