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Ethique et sport en Europe<br />

spécifiques ? », le chef de Bureau du sport de haut niveau des filières et des<br />

établissements nationaux à la Direction des sports du secrétariat d’Etat aux<br />

Sports précise que :<br />

« Les PES (encore moins le niveau « infra-PES ») ne sont pas financés en tant<br />

que tels, mais via la convention d’objectifs avec les fédérations sportives.<br />

Cette année, il s’agit de financements globalisés autour de plans d’action<br />

faisant l’objet d’un accord entre le ministère et la fédération. »<br />

Autrement dit, les PES introduisent un projet novateur et une politique<br />

d’accès au haut niveau différente, confirment l’importance du double projet,<br />

annoncent la réduction des listes mais ne donnent pas lieu à un financement<br />

spécifique, ligne par ligne, en fonction même du PES déposé. Celui-ci<br />

se fait toujours dans le cadre de conventions d’objectifs dont l’utilisation<br />

des ressources reste à la discrétion des DTN de chaque fédération et sans<br />

contrôle ou du moins sans « sanction » réelle :<br />

« Est-ce que cette subvention est accordée sur projet ou sur réalisation (sur projet<br />

réalisé) ? Sur projet. Que se passe-t-il quand les actions ne correspondent pas<br />

ou diffèrent des projets déposés (sanctions/retenues sur subventions suivantes,<br />

impossibilité d’obtenir une nouvelle ligne budgétaire) ? On peut effectivement<br />

imaginer aller jusqu’à la réduction de la subvention l’année suivante. » (Chef<br />

du Bureau du sport de haut niveau des filières et des établissements nationaux<br />

à la Direction des sports du secrétariat d’Etat aux Sports)<br />

Le second problème est celui des sportifs qui contribuent à alimenter le système<br />

compétitif et fédéral par leur investissement personnel, la concurrence qu’ils<br />

introduisent ou le simple fait qu’ils sont partenaires d’entraînement mais n’ont<br />

pas atteint la catégorie « élite ». Quels seront les moyens réellement mis à<br />

leur disposition pour assurer leur financement, leur formation et leur insertion<br />

professionnelle ? Est-ce que tous ces moyens seront concentrés sur la catégorie<br />

« élite » ou bien est-il envisageable que justement puisse s’opérer une distinction<br />

entre les SHN en nombre restreint sur lesquels seront concentrés des<br />

moyens en vue d’accroître la performance sportive et les autres qui n’appartiendront<br />

pas à cette catégorie en raison de la faiblesse de leurs résultats ou<br />

<strong>plus</strong> simplement d’une blessure, et sur lesquels pourraient être concentrés des<br />

moyens en termes de formation et de reconversion.<br />

Le manque de précision concernant les PES, l’évolution des listes, l’attribution<br />

des moyens ne peuvent, dans l’état, que conduire à la précarisation d’un<br />

certain nombre d’athlètes. Les PES s’inscrivent dans une préoccupation pragmatique<br />

qui consiste à se demander comment la mise en place d’une nouvelle<br />

politique d’accompagnement du haut niveau peut conduire à une politique<br />

efficace et économe de l’argent public mais néglige les effets pervers173 que<br />

173. Au sens de Raymond Boudon, Effets pervers et ordre social, PUF, coll. « Quadrige », Paris,<br />

1977.<br />

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