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Ethique et sport en Europe<br />
Rio Ferdinand, Peter Crouch, David James, John Terry, Frank Lampard et Theo<br />
Walcott. « Le but est que les grands noms du foot parlent de l’homophobie afin<br />
de rendre les chants anti-gays aussi condamnables que les chants racistes. »<br />
Le sujet mobilise également des associations européennes comme l’European<br />
Gay and Lesbian Sport Federation (Fédération sportive européenne gaie et<br />
lesbienne), fondée en 1989 à La Haye et dont le siège se trouve aujourd’hui<br />
à Amsterdam. Cette association, membre permanent du bureau exécutif du<br />
réseau FARE, s’attache à lutter contre l’homophobie par et dans le sport en<br />
Europe. Son action a trouvé une véritable résonance ces dernières années<br />
avec l’organisation d’événements comme les EuroGames, événement athlétique<br />
gai, lesbien et transsexuel de première importance en Europe.<br />
Vigilance face à l’extrémisme<br />
Si, aujourd’hui, les mouvements extrémistes dans les tribunes sont mieux<br />
appréhendés, la vigilance doit être accrue sur l’utilisation du sport par<br />
certaines organisations intégristes comme moyen d’enrôlement.<br />
Politisation des tribunes dans le football professionnel<br />
français : supporters despotes<br />
La radicalisation et le despotisme de certains groupes de supporters font<br />
courir au football de réels risques de débordements massifs (exemple :<br />
match PSG-Tel-Aviv). Il existe de manière marginale mais organisée une<br />
instrumentalisation du football par des franges violentes et/ou racistes à des<br />
fins subversives : ratonnades, tribunes réservées aux Blancs, injures racistes,<br />
tractage de documents politiques, etc. Il est incontestable que le football sert<br />
de tribune à une minorité d’extrémistes, que ce soit dans l’enceinte sportive,<br />
lors de déplacements ou sur internet, pour l’expression d’idées sectaires et/<br />
ou racistes. Par ailleurs, le poids pris par certaines associations de supporters<br />
dans le quotidien d’un club professionnel n’est pas compatible avec une<br />
gestion saine et sereine d’un club professionnel (gestion de la billetterie,<br />
démission de présidents, de directeurs de la sécurité sous la menace, etc.).<br />
S’il n’est pas forcément possible de parler d’une récupération de tel ou tel<br />
groupuscule politique (d’extrême droite ou parfois d’ultragauche), les stigmates<br />
de certaines affiliations politiques sont néanmoins perceptibles. On voit<br />
encore aujourd’hui dans certaines tribunes françaises des signes rappelant<br />
l’idéologie d’extrême droite facilement identifiables : des supporters faire des<br />
saluts nazis, dessiner des croix celtiques sur leur siège, porter des tatouages<br />
de croix gammées, ou encore tracter des documents du Front national.<br />
De même, on assiste à une radicalisation dans les attitudes d’une minorité<br />
de supporters <strong>plus</strong> proches des idées d’ultragauche qui glissent de l’antisionisme<br />
à l’antisémitisme, d’autant <strong>plus</strong> dangereux qu’il est exacerbé par<br />
le contexte actuel au Proche-Orient.<br />
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