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Nouveaux défis pour l’éthique sportive
la représentativité féminine dans les instances décisionnelles sportives ou
encore la protection des femmes et de leurs droits dans le sport suite à l’édition
2008 des Mondiali antirazzisti sont dorénavant au cœur des inquiétudes
du réseau.
Le sport de haut niveau
Les résultats affolants de l’étude commanditée par la ministre Roselyne
Bachelot à l’université de Bordeaux-II parlent d’eux-mêmes : « Sur les
356 sportifs âgés de 13 à 23 ans, 32% pensent ou déclarent avoir été
confrontés au moins une fois à une forme de violence sexuelle. En 2006,
près de 8 % des sportifs ont subi une agression sexuelle au cours de pratiques
sportives » (selon le portail du Premier ministre et le site internet du ministère
de la Jeunesse et des Sports). Forcément, les filles sont les plus touchées.
Le sport féminin fait également moins rêver dans plusieurs disciplines parce
que les gains, la médiatisation et la notoriété ne sont pas toujours équivalents
à ceux de leurs homologues masculins, même s’il demeure une exception
: les jeux Olympiques ont ce pouvoir de mettre au même niveau de
récompense financière, d’image et de notoriété les athlètes des deux sexes.
Enfin, s’il n’y a plus assez de pratiquantes, il n’y a plus de réservoir pour
le haut niveau. Mais il s’agit là d’un cercle vicieux car, sans stars, sans
modèles à qui s’identifier, c’est toute la pratique des loisirs de la jeunesse
qui va s’en ressentir.
La représentativité
S’il faut reconnaître qu’il y a dans certaines fédérations des licenciées en
nombre et des championnes, on ne peut que déplorer un manque cruel de
représentativité des femmes au niveau des dirigeants. C’est le cas également
dans l’ensemble des instances corporatives (arbitres, entraîneurs, joueurs),
l’ensemble des pôles décisionnels est donc concerné. Il existe certes des
exemples de directrices, présidentes, femmes arbitres, éducatrices, mais ils
sont rares. Or, non seulement les femmes peuvent avoir des idées et des
interrogations – en particulier sur l’arbitrage et le sport féminins –, mais, en
outre, comme le montre l’expérience, l’arbitrage des matchs masculins par
des femmes fait généralement baisser la violence.
Une démarche volontariste impérative
Si le constat est évident, les arguments pour tenter de justifier cette anomalie
ne manquent pas. Ainsi, les difficultés sont parfois liées à des pressions
sociales extérieures au sport. La population féminine n’est pas forcément
demanderesse, notamment pour la pratique, alors que l’on est contraint de
refuser des garçons, extrêmement motivés.
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