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Ethique et sport en Europe
critères appropriés pour que certains jeunes puissent rester sur le territoire
dans des conditions décentes ; pour les autres, une aide au retour dans la
dignité, prise en charge par les clubs et suivie par des associations spécialisées,
telles sont les pistes explorées par la LICRA. Mani foot forever demande
à ce qu’un fonds de solidarité soit financé par les clubs professionnels afin
de permettre aux jeunes un retour au pays dans des conditions acceptables.
Un contrôle plus strict des agents de joueurs ou de ceux qui prétendent l’être,
notamment ceux officiant à l’étranger, est indispensable. Les pratiques de
certains agents, certains intermédiaires, certains passeurs africains ou européens
(véritables réseaux clandestins) sont hors la loi. Ne respectant pas
le cadre législatif national, qui plus est à des fins crapuleuses, ces derniers
doivent être sévèrement punis.
L’implication des médias européens, principalement ceux regardés massivement
par la population africaine (par exemple, pour les pays francophones,
les chaînes de télévision et les radios publiques telles que TV5, France 24,
RFI, etc.) est nécessaire. Ils doivent servir de relais aux messages de prévention
à adresser aux jeunes footballeurs et à leur famille.
La représentation féminine dans le sport européen
Aux jeux Olympiques de Pékin, 7 médailles sur les 40 gagnées par l’équipe
de France (contre 16 sur 33 à Athènes) ont été obtenues par des femmes.
Alors qu’il s’agit là d’un record de récompenses pour la France, la faiblesse
de la contribution féminine à ce résultat ne peut pas passer inaperçue. Si
le sport féminin de haut niveau est ici stigmatisé, cet échec masque des
constats plus importants, plus graves.
Dans l’analyse de l’enquête annuelle de la LICRA sur les dérives racistes
dans le sport menée auprès de 589 communes françaises, 29 % des villes
ayant répondu au questionnaire font part de freins à la pratique féminine.
Si le sport est l’un des rares domaines où il n’y a pas de discrimination
sociale pour les hommes, la source d’inquiétude vient de l’accès des femmes.
Il y a derrière ce constat des pressions familiales, culturelles, voire cultuelles.
Encore trop de jeunes filles connaissent aujourd’hui un accès limité et difficile
à la pratique du sport. Les actions réalisées pour le sport féminin dans
les quartiers ont été les plus fortes. Car, quand le sport va chercher les
jeunes filles, alors le succès est total. Il est un formidable facteur d’émancipation,
de valorisation.
Depuis sa création, le réseau FARE s’attache à faciliter l’accès des femmes
au football, par exemple à travers les tournois de rue organisés partout
dans le monde à l’occasion de grands rendez-vous du football international.
Le travail du réseau sur ce sujet s’est cependant intensifié et diversifié
au fil des ans. Si l’accès à la pratique reste une préoccupation majeure,
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