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Nouveaux défis pour l’éthique sportive<br />
La famille Nicollin, à la tête du Montpellier Hérault Sport Club depuis 1974,<br />
est un triste exemple des dérives verbales qui peuvent être prononcées à<br />
l’encontre des homosexuels. Louis Nicollin, président du club, à la sortie<br />
d’un match en mars 2007, utilisa à <strong>plus</strong>ieurs reprises en conférence de<br />
presse le terme de « pédés » au sujet de ces détracteurs. Laurent Nicollin,<br />
son fils et président délégué du club, a envoyé en octobre 2008 un SMS<br />
ainsi rédigé : « On va tous les enculer, ces PD de Nîmois » à un responsable<br />
de supporters montpelliérains à la veille du derby entre les deux équipes<br />
voisines. Cela lui a valu le 30 mars 2009 un rappel à la loi par le délégué<br />
du procureur de la République de Montpellier pour « provocation publique<br />
à la discrimination ».<br />
Les cas de Justin Fashanu, footballeur de Nottingham Forest, qui s’est suicidé<br />
suite à de fausses accusations d’attouchements sur un mineur, ou de Wilson<br />
Oliver, qui a dû subitement cesser sa carrière de joueur professionnel, ont<br />
amené nombre de sportifs à garder le silence ou à révéler leur homosexualité<br />
sur le tard, une fois leur carrière terminée : Olivier Rouyer, par exemple,<br />
ancien international, expliquera son départ du club de Nancy, dont il était<br />
l’entraîneur en 1994, en raison de sa « différence » (son homosexualité) :<br />
« Le foot est un milieu où l’on n’aime guère ceux qui sortent des clous. »<br />
Néanmoins, le courage de certains sportifs internationaux à assumer leur<br />
homosexualité est à souligner : Sheryl Swoopes (basketteuse américaine),<br />
Amélie Mauresmo (joueuse de tennis française), Derrick Peterson (sprinter<br />
américain), Mia Hundvin et Camilla Andersen (handballeuses norvégienne<br />
et danoise) ou encore Robert Dover (cavalier américain).<br />
Des avancées contre l’homophobie pour garantir l’éthique sportive<br />
Si, aujourd’hui, un <strong>plus</strong> grand nombre de sportifs qu’auparavant sortent<br />
de l’ombre, c’est parce que le contexte actuel y est favorable : La Ligue<br />
de football professionnel (LFP) a signé en juin 2008, en partenariat avec<br />
le Paris Foot Gay, la Charte contre l’homophobie dans le football, faisant<br />
ainsi de la France le quatrième pays européen à reconnaître et à s’engager<br />
contre ce délit.<br />
Cette avancée reste néanmoins à nuancer puisque le Paris Saint-Germain<br />
reste à ce jour le seul club professionnel à s’être ouvertement engagé contre<br />
l’homophobie. Paris Foot Gay a invité tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2<br />
à se joindre à la LFP lors de la signature de la charte.<br />
<strong>En</strong> outre, le 7 janvier 2009, de grandes stars du football anglais ont prêté<br />
leur image à une vidéo visant à lutter contre l’homophobie dans les stades,<br />
qui sera diffusée dans les écoles et sur internet. L’initiative provient de Peter<br />
Tatchell, de l’association de défense des droits des homosexuels Outrage.<br />
Pour médiatiser l’opération, les <strong>plus</strong> célèbres joueurs anglais ont été mobilisés<br />
: Cristiano Ronaldo, David Beckham, Michael Owen, Wayne Rooney,<br />
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