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Ethique et sport en Europe<br />

ces cours pour faire de la compétition mais pour appartenir à un groupe. La<br />

FFB, ou plutôt le collectif handiboxe, a organisé en juin 2008 le challenge<br />

Gilbert-Joie, réunissant toutes les personnes licenciées en boxe considérées<br />

comme handicapées.<br />

Cet article se découpera en trois parties. La première partie sera consacrée au<br />

point de vue des enseignants. La deuxième sera consacrée au point de vue de<br />

la FFB. <strong>En</strong>fin, la troisième partie sera consacrée au point de vue de <strong>plus</strong>ieurs<br />

auteurs sur le sport pratiqué par des personnes en situation de handicap.<br />

Les boxeurs rencontrés<br />

Cette réflexion se base sur six clubs, dont trois où il a été possible d’observer<br />

des cours. Elle sera axée sur la handiboxe mais les propos et faits observés<br />

dans les clubs de boxe française seront également utilisés ici. Si la handiboxe<br />

concerne la FFB, l’un de ses initiateurs principaux a créé la handisavate,<br />

qui « ressemble <strong>plus</strong> à de la boxe anglaise », selon lui, puisqu’il<br />

s’agit d’une boxe en fauteuil. De même, il a créé la handicanne, canne de<br />

combat adaptée aux personnes en fauteuil. Les deux disciplines sont très<br />

liées et il n’est pas rare qu’un boxeur aille d’une discipline à l’autre. Si les<br />

enseignants des deux boxes accueillent ces populations, c’est la première<br />

fois qu’une instance dirigeante décide de fédérer la pratique et de faire un<br />

règlement officiel en vue de compétitions.<br />

Venons-en aux cours pour handicapés. A Argenteuil, depuis environ huit<br />

ans, le club de boxe française accueille différentes personnes ayant une<br />

déficience. Les enseignants les ont accueillies avec les valides, dans les<br />

mêmes cours, quelle que soit l’adaptation nécessaire. Nous retrouvons<br />

la même chose à Levallois, où un boxeur ayant une partie du bras droit<br />

en moins, qu’il appelle lui-même « main » s’entraîne avec les autres, sans<br />

« discrimination ». Son entraîneur a même commencé avec d’autres professeurs<br />

à donner des cours à des autistes et des trisomiques.<br />

A Pont-Sainte-Maxence, des handicapés physiques sont accueillis depuis<br />

huit ans. La salle elle-même a été conçue de façon à les accueillir de manière<br />

adéquate. Cette salle de boxe est également une salle de remise en forme<br />

avec de nombreux appareils prévus à cet effet. <strong>En</strong>fin, dans toute la salle, on<br />

ne trouve quasiment aucune marche mais une pente à 5 % et des couloirs<br />

assez larges pour permettre à des fauteuils de passer. Une section spéciale<br />

a été créée cette année pour accueillir des adultes en foyer et des jeunes<br />

adolescents pendant la période scolaire, tous en fauteuil roulant ou presque.<br />

Si, aux Mureaux, dans le club de boxe anglaise, l’expérience s’est arrêtée,<br />

elle a duré quatre ans. Cette fois, le cours était donné uniquement à des<br />

adolescents en institution et avait lieu à des heures différentes des cours pour<br />

enfants. A Sarcelles, le professeur de boxe française a donné des cours<br />

pendant vingt ans à des jeunes dans la même situation.<br />

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