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Ethique et sport en Europe
Il est parfois plus nécessaire d’occuper, de canaliser des garçons, plus sujets
à la violence que de consacrer du temps à la pratique féminine.
Il faut absolument une démarche volontariste dans ce secteur. Un changement
des mentalités est nécessaire. Cela doit passer par la valorisation,
l’exemple, mais ce n’est pas suffisant : il s’agit d’une véritable conduite de
changement qui est à opérer.
L’enquête IPSOS commanditée par la LICRA sur l’opinion des Français à
l’égard du racisme dans le football professionnel, réalisée en janvier 2009,
révèle que 50 % des personnes intéressées par le football avouent être
dissuadées d’aller dans les stades pour cause d’incidents racistes. C’est
notamment le cas de 59 % des femmes se déclarant intéressées par le
football. Il est indispensable de redonner l’envie au public féminin d’aller au
stade, de s’y rendre en famille, de s’y sentir en sécurité.
Cela passe sûrement par des séminaires de réflexion sur les freins de haut
en bas de la pyramide, par des aides financières et logistiques, par des
places réservées aux femmes, et même par des sanctions. Il ne s’agit nullement
d’avoir une égalité en nombre ou de niveau de pratique hommesfemmes,
mais sans cette détermination, il faudra des dizaines d’années au
moins pour mesurer un changement. Tout est lié. Former des éducatrices
ou dirigeantes aidera à la pratique de joueuses. Si les femmes sont plus
nombreuses dans les instances, forcément elles poseront le débat de la libération
de créneaux et d’encadrement pour des licenciées potentielles, de la
place du public féminin, etc.
L’homophobie comme frein à l’éthique sportive
Des démonstrations homophobes ont lieu dans le sport européen et français
chaque semaine. Les propos scandaleux tenus par des personnalités encouragent
la dangereuse banalisation des préjugés homophobes sur les terrains
de sport.
Un constat : banalisation inquiétante de l’insulte homophobe
Tous les week-ends, en France, en particulier dans bon nombre de stades de
football, des joueurs, dirigeants ou arbitres se font traiter d’« enculés », de
« tapettes » ou de « pédés », etc., par des supporters, parfois pères de famille
accompagnés de leurs enfants, dans une indifférence générale.
Dans l’enquête menée par la LICRA, 10 % des communes déclarent connaître
des problèmes liés au refus par certains de l’orientation sexuelle de l’autre.
Les propos scandaleux tenus par des personnalités telles que Didier
Deschamps ou encore David Ginola encouragent malheureusement la
dangereuse banalisation des préjugés homophobes sur les terrains de sport.
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