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Rôle de l'herpèsvirus humain de type 6 dans le ... - Epublications

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XI.1. Analogues nucléosidiques<br />

L’acyclovir (ACV), <strong>le</strong> ganciclovir (GCV) et <strong>le</strong>ur pro-drogues ora<strong>le</strong>s, respectivement <strong>le</strong><br />

valacyclovir (val-ACV) et <strong>le</strong> valganciclovir (val-GCV) (figure 7), cib<strong>le</strong>nt l’ADN polymérase<br />

vira<strong>le</strong> par compétition avec un <strong>de</strong> ses substrats naturels : la désoxyguanosine. Le val-ACV et <strong>le</strong><br />

val-GCV, absorbés ora<strong>le</strong>ment, sont rapi<strong>de</strong>ment convertis respectivement en ACV et GCV, par<br />

une hydrolase présente <strong>dans</strong> <strong>le</strong> tractus gastro-intestinal et <strong>le</strong> foie (Soul-Lawton et al., 1995).<br />

L’ACV et <strong>le</strong> GCV doivent être sous forme triphosphorylée pour être actifs. La première<br />

phosphorylation est assurée par la phosphotransférase vira<strong>le</strong> codée par <strong>le</strong> gène U69, capab<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

convertir <strong>de</strong>s analogues nucléosidiques en <strong>le</strong>urs dérivés monophosphates (Ansari et Emery,<br />

1999). Les <strong>de</strong>uxième et troisième phosphorylations sont catalysées par <strong>de</strong>s kinases cellulaires.<br />

Une fois triphosphorylés, l’ACV et <strong>le</strong> GCV sont incorporés <strong>dans</strong> <strong>le</strong> brin d’ADN en cours <strong>de</strong><br />

synthèse, entraînant ainsi l’arrêt <strong>de</strong> la synthèse d’ADN. Le GCV présente une meil<strong>le</strong>ure activité<br />

antivira<strong>le</strong> que l’ACV, et est donc plus fréquemment utilisé (Agut et al., 1991 ; Yoshida et al.<br />

1998) mais cette molécu<strong>le</strong> peut éga<strong>le</strong>ment causer d’importants effets secondaires suivant la dose<br />

administrée, essentiel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s <strong>le</strong>uconeutropénies, <strong>de</strong>s thrombocytopénies (McGavin et Goa,<br />

2001), et plus rarement <strong>de</strong>s troub<strong>le</strong>s rénaux ou <strong>de</strong>s troub<strong>le</strong>s neurologiques (Gandhi et Khanna,<br />

2004).<br />

XI.2. Analogues nucléotidiques<br />

Le cidofovir (CDV) est un analogue <strong>de</strong> la déoxycytosine monophosphate (figure 7).<br />

Sachant que sa structure primaire comprend un groupement phosphate, cette molécu<strong>le</strong> n’a pas<br />

besoin d’être phosphorylée par une enzyme vira<strong>le</strong>. Les kinases cellulaires la convertissent en sa<br />

forme triphosphate qui est un compétiteur <strong>de</strong> la déoxycytosine triphosphate (dCTP), substrat<br />

naturel <strong>de</strong> l’ADN polymérase. Le CDV triphosphate présente une affinité moindre pour <strong>le</strong>s ADN<br />

polymérases cellulaires que pour l’ADN polymérase vira<strong>le</strong>. Le CDV présente un spectre d’action<br />

très large dirigé contre <strong>de</strong> nombreux virus à ADN. Il montre une forte activité contre l’HHV-6 in<br />

vitro (Reymen et al., 1995) mais n’est utilisé cliniquement qu’en <strong>de</strong>uxième intention (après <strong>le</strong><br />

ganciclovir) en raison d’une toxicité réna<strong>le</strong> et médullaire importante, et <strong>de</strong> nombreux effets<br />

indésirab<strong>le</strong>s : fièvre, asthénie, alopécie, neuropathie périphérique (Gandhi et Khanna, 2004)<br />

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