Rôle de l'herpèsvirus humain de type 6 dans le ... - Epublications
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lymphome nodulaire est surtout fréquent chez <strong>le</strong>s personnes âgées, et évolue moins rapi<strong>de</strong>ment<br />
que <strong>le</strong> LH classique.<br />
II. Epidémiologie<br />
L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la maladie varie suivant <strong>le</strong>s pays : el<strong>le</strong> est faib<strong>le</strong> en Asie, é<strong>le</strong>vée en Italie et<br />
aux Etats-Unis. Le taux d’inci<strong>de</strong>nce en France est <strong>de</strong> 15-30 nouveaux cas/an/10 6 habitants (0,5%<br />
<strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s cancers). Le sexe ratio homme/femme est <strong>de</strong> 1,3 en Europe, mais peut<br />
atteindre la va<strong>le</strong>ur <strong>de</strong> 2 au niveau mondial. La maladie <strong>de</strong> Hodgkin s’observe à tout âge après 2<br />
ans mais touche surtout <strong>le</strong>s adultes. Il existe en Europe <strong>de</strong>ux pics <strong>de</strong> fréquence : un pic<br />
d’inci<strong>de</strong>nce <strong>dans</strong> la troisième décennie, <strong>le</strong> second après 50 ans. L’inci<strong>de</strong>nce du LH chez <strong>le</strong>s<br />
enfants est faib<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays développés, mais est plus importante <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays en voie <strong>de</strong><br />
développement et comporte dès lors une large prédominance masculine (4/1).<br />
Bien que <strong>le</strong> LH ne soit pas un cancer classant SIDA, <strong>le</strong>s patients positifs pour <strong>le</strong> VIH<br />
présentent un risque accru <strong>de</strong> développer cette pathologie, évalué 5 à 15 fois supérieur par rapport<br />
à la population saine. Dans ce cas <strong>de</strong> figure, <strong>le</strong>s patients présentent <strong>le</strong> plus souvent un sous-<strong>type</strong> à<br />
cellularité mixte, et <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s avancés sont diagnostiqués chez plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> ceux-ci.<br />
L’inci<strong>de</strong>nce du LH est stab<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> temps, information qui est en opposition avec<br />
l’inci<strong>de</strong>nce croissante <strong>de</strong>s lymphomes non hodgkiniens. L’amélioration du niveau <strong>de</strong> vie <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />
pays peu industrialisés s’est accompagnée d’une diminution <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>s enfants atteints<br />
<strong>de</strong> LH, et l’observation d’une plus gran<strong>de</strong> fréquence chez <strong>le</strong>s adultes jeunes.<br />
La cause du LH reste inconnue. Quelques cas familiaux évoquent la possibilité d’un<br />
facteur génétique favorisant <strong>le</strong> LH. Il existerait une liaison à certains groupes HLA (Human<br />
Leucocyte Antigen) (Huang et al., 2010 ; Hjalgrim et al., 2010). Une infection vira<strong>le</strong> pourrait<br />
constituer une étape <strong>de</strong> la transformation maligne : la présence du génome <strong>de</strong> l’EBV est par<br />
exemp<strong>le</strong> observée <strong>dans</strong> la cellu<strong>le</strong> RS <strong>dans</strong> 20 à 50% <strong>de</strong>s cas.<br />
Il existe une augmentation <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Hodgkin après transplantation<br />
d’organes ou greffe <strong>de</strong> cellu<strong>le</strong>s souches hématopoïétiques (Na<strong>le</strong>snik et al., 1993; Rowlings et al.,<br />
1999).<br />
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