Rôle de l'herpèsvirus humain de type 6 dans le ... - Epublications
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cellu<strong>le</strong>s T en présence <strong>de</strong> carbamazépine ou <strong>de</strong> ses métabolites, phénytoïne, ou <strong>de</strong> dérivés<br />
sulfonami<strong>de</strong>s antimicrobiens a notamment été montrée (Wu et al., 2006 ; Mauri-Hellweg et<br />
al., 1995).<br />
- Inversement, la réactivation vira<strong>le</strong> pourrait être responsab<strong>le</strong> d’une réaction immunitaire et<br />
donc du déc<strong>le</strong>nchement du syndrome.<br />
Katsafanas et al. (1996) ont démontré in vitro la réactivation <strong>de</strong> l’HHV-7 et <strong>de</strong> l’HHV-6B<br />
latents <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s PBMCs. L’activation <strong>de</strong> cellu<strong>le</strong>s T entraîne tout d’abord la réactivation <strong>de</strong><br />
l’HHV-7, qui entraîne à son tour la réactivation <strong>de</strong> l’HHV-6B. A ce sta<strong>de</strong>, l’HHV-6B <strong>de</strong>vient<br />
prédominant et l’HHV-7 disparaît. La réactivation séquentiel<strong>le</strong> <strong>de</strong> plusieurs herpèsvirus avant et<br />
pendant <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment du syndrome joue potentiel<strong>le</strong>ment un rô<strong>le</strong> important <strong>dans</strong> <strong>le</strong> DRESS. En<br />
effet, la réactivation d’herpèsvirus latents, tel que l’EBV, peut être initiée longtemps avant <strong>le</strong><br />
début <strong>de</strong>s symptômes cliniques, et une forte réponse immunitaire résulterait alors en une<br />
réduction <strong>de</strong>s charges vira<strong>le</strong>s et l’apparition <strong>de</strong>s symptômes. Suivant cette théorie, la<br />
symptomatologie inhérente au syndrome serait alors principa<strong>le</strong>ment dirigée par une expansion <strong>de</strong><br />
cellu<strong>le</strong>s T activées spécifiques du virus.<br />
Ainsi <strong>le</strong> scénario selon <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s symptômes du DRESS sont induits par une activation et<br />
expansion <strong>de</strong> cellu<strong>le</strong>s T antivira<strong>le</strong>s, plutôt que par une réponse T uniquement spécifique du<br />
médicament, pourrait notamment expliquer pourquoi il est fréquemment observé une aggravation<br />
<strong>de</strong> la symptomatologie malgré un arrêt <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> la drogue responsab<strong>le</strong> du syndrome.<br />
Par ail<strong>le</strong>urs, il a été montré que <strong>de</strong>s drogues fréquemment responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> DRESS sont<br />
capab<strong>le</strong>s d’induire une déficience du système immunitaire, ce qui expliquerait<br />
l’hypogammaglobulinémie transitoire apparaissant en début <strong>de</strong> syndrome, observé chez <strong>le</strong>s<br />
patients sujets au DRESS (Kano et al., 2004). A partir <strong>de</strong> cette hypothèse, Shiohara et al. (2006)<br />
ont suggèré que l’arrêt <strong>de</strong> la prise médicamenteuse permettrait une restauration rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
réponse immunitaire antivira<strong>le</strong> (suite à l’immunosuppression transitoire) et déc<strong>le</strong>ncherait<br />
l’apparition <strong>de</strong>s symptômes, expliquant ainsi pourquoi la charge vira<strong>le</strong> n’est pas toujours<br />
détectab<strong>le</strong> en début <strong>de</strong> maladie (figure 17).<br />
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