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TOUPIE ET CERF-VOLANT -77
passion durait jusqu'à la catastroflhe prochaine,
qu'il accourait, affolé et hors d'haleine, nous
annoncer en bégayant.
Kees désirait un cerf-volant acheté au bazar.
- Car ceux que je fais mof..même, disait-il, ne
veulent jamaif. monter : l'es queues sont trop
lourdes. 'J'aime qu'il souffle dedans et que, cela
fasse : Houhouououououou . . . l Alors c'est comme
un moulin à vent qui tourne; puis, quand il
monte bien, il vous tire, et on a la sensation qu'il
va vous enlever. J'ai souvent souhaité êire queue
de cerf-volant, 'pour me sentir balancé_ là-haut
, dans les airs.
Le dimanche, très tôt, Kees allait au coin de
notre canal, à l'échoppe - du sommissionnaire
Barend. Quand il faisait beau et qu'il y avait de '
la brise, Barend, dès le grand matin, dévidait
lentement la corde de son cerf-volant, du bâton
auquel elle était enroulée. En manches de ' che-
. mise proprès, le pantalon tiré très haut s.ur bre­
telles. la casquette noire garnie de deux pettes
floches , ur le devant, les o_ eilles percées de
menus anneaux d'or, le brûle-gueule en terre de
Gouda à la bouche, il avait son air du dimanche :
de vieille haridelle étnllée.
Kees tenait le cerf-volant des. deux mains,
aussi haut qu'il pouv,ait.