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.....<br />
la société soient soumis à un contrôle externe indépendant.<br />
effectuer un triple jugement:<br />
Le reviseur devra<br />
a) identifier les méthodes utilisées pour déterminer la parité d'échange et<br />
s'assurer qu'elles sont appropriées en l'espèce;<br />
b) vérifier qu'elles ont été appliquées de façon rationnelle et équivalente<br />
dans les deux sociétés; ceci signifie notamment que les mêmes rectifications<br />
d'évaluation ont été faites dans les deux sociétés pour conclure sur la<br />
valeur des parts;<br />
c) vérifier que le principe d'égalité des actionnaires est respecté dans la mise<br />
en oeuvre de l'opération. Ce principe général n'est pas exprimé dans<br />
l'article 174/2, §2 du projet. Il nous paraît cependant essentiel pour toute<br />
mission de cette nature (il est par exemple inclus dans la norme de l'IRE<br />
relative au contrôle des apports en nature).<br />
4. Le rôle du reviseur dans l'application de l'article 174/2 est un rôle de certification<br />
(au sens qui fut donné à ce mot lors de la discussion de la réforme du<br />
revisorat, en Commission de la Chambre des Représentants) c'est-à-dire<br />
l'expression d'une opinion indépendante délivrée à l'issue d'un contrôle de<br />
la fidélité et de la sincérité d'une information (Dac. part. Chambre 552 (1982-<br />
1983) 35, p. 15). Il n'appartient pas au reviseur de substituer son jugement à<br />
celui des parties. Il doit donner un avis d'expert propre à éclairer les actionnaires<br />
qui doivent prendre la décision finale. Le rapport concerne également<br />
les tiers qui, ayant pris connaissance des rapports déposés au Greffe, peuvent<br />
décider ou non de demander des garanties (art. 174/12).<br />
5. Nous considérons que les reviseurs d'entreprises doivent, comme le suggère le<br />
projet de loi, être seuls autorisés à effectuer cette mission de contrôle. Les<br />
missions légales de certification doivent faire l'objet de garanties complémentaires<br />
par rapports aux missions conventionnelles d'expertise comptable<br />
notamment sur les aspects suivants:<br />
a) renforcement des règles d'indépendance; la pratique révèle que depuis la<br />
loi du 20/7/91, le contrôle des états intermédiaires à l'occasion des transformations<br />
se fait de plus en plus souvent par l'expert comptable de la<br />
société qui établit lui-même cet état. Cette pratique enlève toute crédibilité<br />
au rapport.<br />
b) spécialisation; encore plus que les apports en nature, les fusions et scissions<br />
sont des opérations délicates dans lesquelles il faut prendre en<br />
compte de multiples aspects de droit des sociétés, de droit fiscal, de droit<br />
civil et familial surtout dans les PME. Par ailleurs, une expérience du contrôle<br />
est nécessaire pour dominer des considérations trop souvent inspirées,<br />
par les seules considérations fiscales. La spécialisation apporte la<br />
garantie que le professionnel tiendra mieux compte des divers intérêts en<br />
présence.<br />
c) responsabilité; les structures du revisorat d'entreprises ont été fixées en<br />
1985 en fonction des responsabilités sociales des membres de la profession.<br />
218 IRE- RAPPORT ANNUEL 1992