25.02.2015 Views

THESE UNIQUE El Hassane Kéhien-Piho TOU - Nutridev

THESE UNIQUE El Hassane Kéhien-Piho TOU - Nutridev

THESE UNIQUE El Hassane Kéhien-Piho TOU - Nutridev

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Discussion et Conclusion générales<br />

En revanche, la fermentation lactique de l’étape de décantation est consistant avec une<br />

prédominance des BL dont la croissance serait favorisée par une relative abondance de<br />

nutriments libérés lors de l’étape de mouture En effet, la numération de la microflore en fin de<br />

décantation indique que la flore dominante était constituée de BL, similairement aux résultats<br />

de Gotcheva et al, (2000). Le dénombrement des BL des pâtes fermentées montre des niveaux<br />

de populations qui varient entre 7,5 et 8,5 log CFU/ g de matière sèche de la bouillie. Ces<br />

valeurs sont très inférieures aux concentrations rapportées pour certains produits fermentés<br />

similaires (Mugula et al, 2003). Cette différence pourrait être expliquée par la faible teneur en<br />

matière sèche des pâtes fermentées du ben-saalga.<br />

Les cinétiques de fermentation pendant la décantation indiquaient une variation temporaire de<br />

l’activité métabolique. Le début de la fermentation était caractérisé par l’action simultanée des<br />

voies homo et héterofermentaires, et la fin par la voie homofermentaire uniquement. La pâte<br />

en fin de décantation avait un pH bas (4,0 ± 0,4) et sa flore microbienne dominée par des BL<br />

avec un ratio BLA/BL de 12 %. Le glucose et le fructose ont été identifiés comme les<br />

principaux substrats de la fermentation lactique. Cependant, le bilan métabolique de la<br />

fermentation a permis de mettre en évidence un déséquilibre entre les produits (10 mmol/l<br />

d'éthanol et 30mmol/l d'acide lactique, pour un total de 40mmol/l de produits finaux) et les<br />

substrats (8 mmol/l de glucose et 3,6 mmol/l de fructose, pour un total de 11,6 mmol/l de<br />

substrats). Au regard de la concentration des produits finaux (40 mmol/l), au moins 20 mmol/l<br />

d’"équivalent glucose" (considéré comme glucose et fructose) aurait été nécessaire, au lieu de<br />

11,6 mmol/l, pour former ces produits et cela en supposant que 2 moles de produit final de<br />

fermentation (éthanol ou acide lactique) sont formé à partir d’une mole de substrat, et que le<br />

fructose est utilisé comme substrat et non comme accepteur d'électron. Ainsi, un tel bilan met<br />

en évidence un déficit en substrat pour la fermentation et suggère l'utilisation d'une autre<br />

source de carbone, probablement l'amidon, constituant de base du mil. Cette hypothèse est<br />

supportée par la présence de bactéries lactiques amylolytiques (BLA) pendant l'étape de<br />

décantation, et suggère leur rôle actif pendant la fermentation. La présence de BLA à des<br />

ratios similaires a également été rapportée par d'autres études sur des produits fermentés<br />

traditionnels (Diaz-Ruiz et al, 2003 ; Johansson et al, 1995 ; Sanni et al, 2002) et Rodriguez-<br />

Sanoja et al, (2000) ont rapporté leur capacité à hydrolyser l’amidon natif. Cependant, aucune<br />

fermentation naturelle n’a permis par hydrolyse partielle de l’amidon d’obtenir des bouillies<br />

de densité énergétique (DE) suffisante à une consistance acceptable (Trèche, 1995).<br />

La caractérisation préliminaire des BL du ben-saalga a permis de mettre en évidence la<br />

prédominance des Lactobacilli dont l’espèce dominante serait le Lb. fermentum. En revanche,<br />

119

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!