L'ABC du droit d'auteur - Unesco
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L’éten<strong>du</strong>e de la protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur<br />
comprennent habituellement les œuvres <strong>du</strong> langage (telles que les écrits et les discours), les œuvres musicales<br />
(avec ou sans paroles, comme les chansons, les sonates, les musiques de films), les œuvres dramatiques<br />
(telles que les pièces, y compris les pantomimes et les chorégraphies), les œuvres des beaux-arts (telles<br />
que les peintures, y compris les œuvres d’architecture et des arts appliqués), les œuvres photographiques<br />
et cinématographiques, et les illustrations de nature scientifique ou technique (telles que les plans, cartes et<br />
croquis). Il est important de noter que ces listes ne sont souvent fournies qu’à titre illustratif et que d’autres types<br />
de créations non spécifiquement mentionnés dans la liste peuvent être protégés pourvu qu’ils remplissent les<br />
conditions requises, c’est-à-dire qu’ils soient originaux. La question se pose donc de savoir quand une œuvre<br />
a <strong>droit</strong> à la protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur. Autrement dit, qu’est-ce que l’originalité ?<br />
La dichotomie idée-expression<br />
• Le <strong>droit</strong> d’auteur requiert une expression sous une forme<br />
particulière<br />
•<br />
•<br />
Pas de protection pour les idées, les informations simples ou le style<br />
Liste généralement non exhaustive d’exemples<br />
Quand une œuvre a-t-elle <strong>droit</strong> à la protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur ? L’exigence<br />
d’originalité<br />
Pour avoir <strong>droit</strong> à la protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur, une œuvre doit d’abord et avant tout être originale. Il n’y<br />
a pas unanimité quant à ce que signifie l’originalité, ni de normes universellement acceptées. Les pays se<br />
divisent globalement en deux catégories. Dans les pays de common law, les tribunaux exigent de l’auteur qu’il<br />
démontre un certain degré de compétence, de travail et de jugement pour que son œuvre soit considérée<br />
comme originale (ce qu’on appelle la « sweat of the brow theory » - théorie de la « sueur <strong>du</strong> front »). Dans<br />
les pays de <strong>droit</strong> romain, les tribunaux exigent davantage : pour qu’une œuvre soit originale, il faut qu’elle<br />
reflète la personnalité de son créateur. La simple preuve de compétence, de travail et de jugement ne suffit<br />
pas : il faut aussi que l’auteur démontre de la créativité. Cette différence d’appréciation peut entraîner des<br />
résultats différents, vu que les tribunaux de common law peuvent être moins sévères dans leur évaluation de<br />
l’originalité. Il se pourrait donc que certaines œuvres qui ne seraient pas considérées comme originales dans<br />
les pays de <strong>droit</strong> romain le soient néanmoins dans les pays de common law si l’auteur a démontré un degré<br />
suffisant de compétence, de travail et de jugement.<br />
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