L'ABC du droit d'auteur - Unesco
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L’éten<strong>du</strong>e de la protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur<br />
de base de données contre l’extraction ou la réutilisation des contenus eux-mêmes. Contrairement à la<br />
protection des bases de données originales, cette forme de protection peut être obtenue que la structure ou<br />
la sélection soit en soi originale ou non. L’élément décisif, ici, est plutôt l’investissement de temps, d’argent et<br />
de travail pour collecter les données ou autres matériels.<br />
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Protection des bases de données<br />
Bases de données « originales » : protégées en tant que compilations<br />
en raison de leur structure<br />
Protection sui generis <strong>du</strong> contenu des bases de données non<br />
originales<br />
L’enregistrement volontaire peut servir de commencement de preuve<br />
(preuve prima facie)<br />
Le <strong>droit</strong> d’auteur peut-il protéger les expressions culturelles traditionnelles<br />
(le « folklore ») ?<br />
Les expressions culturelles traditionnelles (parfois désignées sous le nom de « folklore ») telles que les<br />
musiques, les récits et les motifs artistiques traditionnels des communautés locales se sont développées dans<br />
le cadre des lois et des coutumes vernaculaires depuis des générations. Elles constituent souvent un élément<br />
important de la culture dont elles émanent et sont en même temps liées à la promotion de la diversité culturelle<br />
et de la créativité humaine. Aujourd’hui, nombre de communautés locales et autochtones sont préoccupées<br />
par l’exploitation commerciale croissante de leur patrimoine n’accordant pas le respect requis à leurs propres<br />
intérêts culturels et économiques.<br />
Le caractère collectif et anonyme de ces expressions pose des problèmes particuliers à l’application des <strong>droit</strong>s<br />
de propriété intellectuelle existants, y compris le <strong>droit</strong> d’auteur. Bien que certaines expressions contemporaines<br />
puissent assurément satisfaire au critère d’originalité, le <strong>droit</strong> d’auteur, en tant que <strong>droit</strong> foncièrement indivi<strong>du</strong>el<br />
récompensant la créativité personnelle par un monopole limité dans le temps, risque de ne pas constituer<br />
dans tous les cas le cadre approprié de protection.<br />
L’UNESCO, de même qu’un certain nombre d’autres organismes internationaux, s’efforce depuis plus de vingt<br />
ans d’explorer de nouvelles formes de protection qui soient plus spécifiques, plus opérationnelles et plus<br />
pratiques, et qui puissent en définitive recueillir un large consensus international. Les activités de l’UNESCO<br />
comprennent l’élaboration des Dispositions types de législation nationale sur la protection des expressions<br />
<strong>du</strong> folklore contre leur exploitation illicite et autres actions dommageables en 1982 (avec l’OMPI), ainsi<br />
que l’adoption de la Convention pour la sauvegarde <strong>du</strong> patrimoine culturel immatériel en 2003. Le Comité<br />
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