L'ABC du droit d'auteur - Unesco
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L’ABC <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur<br />
Qui est le titulaire des <strong>droit</strong>s sur une œuvre réalisée dans le cadre d’un<br />
louage de services ?<br />
Selon la tradition juridique de common law, lorsqu’un employé pro<strong>du</strong>it une œuvre dans le cadre normal de<br />
son emploi, l’employeur est considéré comme le titulaire initial <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur sur l’œuvre et donc considéré<br />
comme l’auteur, sauf accord exprès en sens contraire. La justification de cette règle tient au fait que l’employeur<br />
est celui qui prend les décisions et les initiatives, qui paie l’œuvre et sa pro<strong>du</strong>ction. L’employeur doit donc<br />
bénéficier de tous les avantages économiques résultant de l’œuvre.<br />
Dans les pays où les lois sur le <strong>droit</strong> d’auteur attribuent exclusivement la qualité d’auteurs aux personnes<br />
physiques, l’approche est différente : les <strong>droit</strong>s sont conférés initialement à l’employé et l’employeur (qu’il<br />
s’agisse d’une personne physique ou d’une entité juridique, telle une société) qui a engagé l’employé peut<br />
ensuite acquérir les <strong>droit</strong>s sur une œuvre par voie de contrat.<br />
Œuvres pro<strong>du</strong>ites dans le cadre d’un contrat de travail<br />
- S’applique aux œuvres créées dans le cadre d’un contrat de travail<br />
- Common law : <strong>droit</strong> d’auteur attribué initialement à l’employeur et non à l’employé<br />
- Droit romain : l’employeur peut acquérir les <strong>droit</strong>s par voie de contrat<br />
Qui est titulaire <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur sur les œuvres anonymes ou pseudonymes<br />
?<br />
Les lois sur le <strong>droit</strong> d’auteur reconnaissent généralement qu’il y a des cas où une personne peut désirer<br />
publier une œuvre sans divulguer son nom (œuvre anonyme) ou la publier sous un nom d’emprunt (œuvre<br />
pseudonyme). Dans la plupart des pays, c’est l’éditeur qui exerce le <strong>droit</strong> d’auteur sur ces œuvres pour le<br />
compte de l’auteur, sauf dans le cas de pseudonymes transparents qui ne permettent aucun doute quant<br />
à l’identité des auteurs et sont donc assimilables aux noms réels de ceux-ci (par exemple George Sand ou<br />
Molière).<br />
Pourtant, il faut bien préciser que dans ces cas, l’éditeur n’est pas le véritable titulaire <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur mais<br />
est seulement fondé à protéger les <strong>droit</strong>s de l’auteur et à en assurer le respect en vertu d’une fiction juridique<br />
selon laquelle il est présumé représenter l’auteur. Une fois que l’auteur a divulgué sa véritable identité, cette<br />
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