L'ABC du droit d'auteur - Unesco
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Une licence exclusive, quant à elle, signifie que le<br />
bénéficiaire de la licence peut utiliser l’œuvre dans le but<br />
en question à l’exclusion de toutes autres personnes, y<br />
compris le titulaire <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d’auteur lui-même. Pendant<br />
la période pour laquelle elle est accordée, la licence<br />
exclusive a un effet comparable à celui d’un transfert<br />
de <strong>droit</strong>s par cession.<br />
Transfert de <strong>droit</strong>s : cession, licences et succession<br />
L’octroi de licences de <strong>droit</strong>s<br />
• Le titulaire des <strong>droit</strong>s en conserve la titularité<br />
• Autorisation pour une utilisation spécifique<br />
•<br />
Licences simples contre licences exclusives<br />
Existe-t-il des limitations concernant le transfert contractuel de <strong>droit</strong>s ?<br />
Les transferts de <strong>droit</strong>s sont contractuels et le principe de la liberté contractuelle leur est donc applicable.<br />
Pourtant, nombre de lois sur le <strong>droit</strong> d’auteur, en particulier dans les pays appartenant à la tradition de <strong>droit</strong><br />
romain, prévoient certaines restrictions afin de protéger les auteurs, qui généralement ont un moins grand<br />
pouvoir de négociation que leurs partenaires commerciaux.<br />
Par exemple, s’agissant des transferts partiels, beaucoup de lois prévoient une interprétation assez stricte des<br />
dispositions contractuelles, selon laquelle le cessionnaire n’acquiert que les <strong>droit</strong>s spécifiquement mentionnés<br />
dans le contrat. Les <strong>droit</strong>s qui n’ont pas été transférés expressément continuent d’appartenir à l’auteur. Cela<br />
veut dire que lorsque l’auteur d’une œuvre dramatique transfère à un éditeur le <strong>droit</strong> de la publier sous forme de<br />
livre, les autres prérogatives comme le <strong>droit</strong> d’autoriser sa représentation sur scène ne sont pas affectées.<br />
D’autres limitations peuvent concerner le transfert de <strong>droit</strong>s pour des types d’utilisations qui n’existent pas,<br />
ou qui n’auraient pas pu être prévues lors de la signature <strong>du</strong> contrat. L’idée à la base de ces limitations est de<br />
faire en sorte que l’auteur ne renonce pas sans le vouloir à des avantages qui pourraient par la suite devenir<br />
une source précieuse de recettes. Un exemple serait celui des nouvelles utilisations numériques d’œuvres<br />
telles que la diffusion de textes et d’autres contenus via l’Internet. Un éditeur de livres qui aurait par exemple<br />
acquis tous les <strong>droit</strong>s de communication d’une œuvre au public, mais à une époque où l’exploitation d’œuvres<br />
via l’Internet n’existait pas encore, pourrait devoir, dans certains pays, renégocier avec l’auteur concernant les<br />
nouvelles utilisations. Il existe aussi des limitations en ce qui concerne l’aptitude de l’auteur à transférer des<br />
<strong>droit</strong>s sur des œuvres futures.<br />
Les mesures de protection peuvent enfin viser à assurer à l’auteur une rémunération proportionnelle aux<br />
recettes pro<strong>du</strong>ites par l’exploitation de son œuvre. Certaines lois cherchent à obtenir ce résultat en réservant<br />
à l’auteur un pourcentage minimum des recettes, tandis que d’autres autorisent l’auteur à exiger une révision<br />
de la rémunération convenue si celle-ci s’avère clairement disproportionnée par rapport aux recettes tirées<br />
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