Téléchargez le procès-verbal - Caluire-et-Cuire

Le fait qu'il y ait un vœu permet également de dire clairement que ceux qui jouent à ce type de jeu sont mal
partis. Je remercie Monsieur BOURSEY qui a gardé précieusement ce tract. Aujourd'hui, il y a d'autres tracts qui
ont été remis à la police, qui sont en cours d'inspection. Bien évidemment, on va regarder s’il y a un certain
nombre de traces puis, quand les gens distribuent, de temps en temps il y a des gens qui les voient. Je pense
simplement que nous pouvons avoir un dialogue et un combat politique rude et fort, c'est l'honneur de la
démocratie. Je dirais que cela a d'autant plus touché que c'était à la veille d'un jour particulier, le 21 juin, et
ces pratiques nous rappellent des périodes sombres que tout le monde, de quelque bord politique que ce soit,
a combattu. Je pense que cela a une résonance d'autant plus particulière à Caluire et Cuire, c’est pourquoi ce
vœu vous est soumis ce soir. Bien sûr chacun est libre de quoi que ce soit, mais toujours est-il que dans le
combat politique, il y a des choses qui se font et des choses qui ne se font pas. Je pense qu'à un moment ou
à un autre, surtout que nous ne sommes pas très loin d’échéances, il faut donner un message fort. Vous
posiez la question également sur l’usurpation du logo de l'Assemblée nationale, je vais saisir bien évidemment
le président de l'Assemblée Nationale, ce qui est très grave en soi, et il y aura également, je pense, d'autres
recherches et d'autres poursuites beaucoup plus importantes qui vont avoir lieu. Je dirais, en tant que personne
publique, que c'est normal que nous nous fassions attaquer, c'est la règle du jeu, mais on n’attaque pas les
gens en créant des faux. Quelles que soient les appartenances politiques de qui que ce soit, je pense que
c'était important de montrer clairement que le débat politique, le débat noble qui oppose les gens, doit
absolument extraire ce genre de pratique. J'espère que l'on retrouvera le ou les auteurs. En tout cas, au niveau
de la police et également au niveau de la justice, c’est suffisamment grave pour être pris au niveau où il le faut.
C’est simplement dans cette approche-là. J'entends bien vos messages respectifs. Chacun pourra se prononcer
en son âme et conscience à cette occasion. Je vous en prie, Monsieur VATE.
M. VATE : J'ai bien écouté et apprécié les arguments des uns et des autres et je crois que tout ce qui a été dit
ce soir est juste. Au point où nous en sommes, il n'y a que deux possibilités : Monsieur le Maire, soit vous
retirez ce vœu, soit nous le votons à l'unanimité. Ceux qui l'ont fait, l’ont fait parce qu’ils pensaient influencer
des esprits mal informés ou faibles, mais ils l'ont fait dans un but politique. Ne leur laissons pas le terrain en
laissant uniquement une procédure judiciaire. Ils se sont adressés à la population. Qui va leur répondre et qui
va leur faire savoir que devant un événement de cet ordre il n’y a, entre vous, de l'opposition et nous, de la
majorité, aucune divergence d'appréciation sur la gravité du fait qui a été accompli ? Qui va leur dire ? Ils ne le
sauront pas si, unanimement, nous ne le disons pas ce soir. Si cela ne doit pas être le cas, Monsieur le Maire,
je pense qu'il vaudrait mieux retirer ce vœu. Nous donnerions une image désastreuse et quel cadeau nous
ferions aux signataires de ce faux !
M. LE DEPUTE-MAIRE
: Je vous en prie, Monsieur FERRARO.
M. FERRARO : Monsieur le Maire, je m'excuse d'insister mais vous savez si on l'a mis dans ma boîte et dans
celle d’Etienne BOURSEY, ce n'est pas pour rien, vous en convenez. C'est pour essayer de créer la polémique.
Je continue à penser qu'il faut qu'on réfléchisse avant de se lancer dans une opération. Je suis d'accord avec
Monsieur VATE, là on va très vite, je pense qu'il est nécessaire et indispensable que soit c’est unanime, soit on
reporte. Je pense que le premier travail, aujourd’hui, c'est la justice et la police qui doivent le faire. Nous serons
prêts à être unanimes derrière dans la mesure où vous êtes attaqué. Ce que je crains c’est que, même si nous
votons à l'unanimité, ils vont avoir un écran, c'est vrai que je ne suis pas vraiment un adepte des réseaux, ils
vont se sentir vraiment glorifiés : « Monsieur le Maire a été obligé de faire intervenir son Conseil Municipal et de
l’avoir à l'unanimité uniquement parce que nous l'avons gêné, nous les trois « pingouins » ! ». A mon avis, il
doit y en avoir quelques-uns qui sont déséquilibrés à l'intérieur. C'est cela qui est grave. J’interpelle l'ensemble
des conseillères, conseillers, adjoints, autres et vous-même bien sûr, Monsieur le Maire. Ne mettons pas la
charrue avant les bœufs. Je comprends votre désarroi, je comprends que vous soyez vraiment attaqué en
vous-même, mais ne faisons pas tout et n'importe quoi parce qu’on ne connaît pas encore ces gens-là,
Monsieur le Maire, aujourd'hui. On ne sait pas qui c’est.
Le problème est que, si cela marche, pourquoi n’y en aurait-il pas un autre qui en sortirait et ainsi de suite ? On
est dans une période, excusez-moi Monsieur le Maire, au cours de laquelle nous avons un certain nombre de
difficultés à gérer. Vous le savez, vous êtes bien placé pour cela (les « opinions de la rue »).
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