REPERTOIRE COMMENTE DES MEDICAMENTS 2013 - CBIP

124 SYSTÈME GASTRO-INTESTINAL
3.4. Antiémétiques
En cas de vomissements, on utilise essentiellement:
− les gastroprocinétiques
− les antagonistes 5HT 3
− les antagonistes NK 1.
Ont une place limitée:
− les corticostéroïdes (voir 5.4.)
− certains antihistaminiques H 1 (voir 12.4.1.)
− des associations de gastroprocinétiques et d’antihistaminiques H 1 (voir 3.4.2.)
− certains antipsychotiques (voir 10.2.)
− le bromhydrate de scopolamine (syn. bromhydrate d’hyoscine).
Positionnement
− Le traitement symptomatique des nausées et des vomissements n’est justifié
qu’après avoir recherché les étiologies possibles. Le métoclopramide et la dompéridone
sont les mieux étudiés.
− Les vomissements survenant après un excès alimentaire ou éthylique ne requièrent
que rarement un traitement particulier.
− La prise de médicaments peut être la cause de nausées et de vomissements:
l’administration du médicament responsable sera arrêtée dans la mesure du
possible.
− En prévention du mal du transport (mal du voyage), un traitement préventif
médicamenteux peut être envisagé chez les personnes sensibles (voir 3.4.2.).
− Les nausées et vomissements en début de grossesse régressent généralement
spontanément ou grâce à des mesures diététiques. Ce n’est que dans une
minorité de cas qu’un traitement antiémétique s’avérera nécessaire. La prudence
s’impose particulièrement ici, ces symptômes survenant à un moment critique
de l’organogenèse, et vu l’absence de données claires à ce sujet. Le métoclopramide
est à préférer [voir Folia de juin 2002 et mars 2012].
− Certains cytostatiques et la radiothérapie peuvent provoquer des nausées et
des vomissements qui requièrent l’administration (préventive) d’antiémétiques.
Dans ce cas, on utilise habituellement les antagonistes 5HT 3 et les antagonistes
NK 1.
− En prévention des nausées et des vomissements postopératoires, on administre
souvent des médicaments tels que des antagonistes 5HT 3, des corticostéroïdes
et de faibles doses de dropéridol; parfois aussi le métoclopramide, la scopolamine
et des antihistaminiques H 1 (cyclizine) [voir Folia de mars 2003].
3.4.1. GASTROPROCINÉTIQUES
L’alizapride, la dompéridone et le métoclopramide
sont des substances chimiquement
apparentées aux antipsychotiques.
Elles augmentent le tonus
du sphincter inférieur de l’œsophage et
le péristaltisme coordonné antroduodénal,
avec pour conséquence l’accélération
de la vidange gastrique.
Positionnement
− Voir 3.4.
Indications
− Nausées et vomissements d’origines
diverses.
− Hoquet persistant (métoclopramide
par voie intraveineuse).
− Gastroparésie.
Contre-indications
− Métoclopramide:
• contre-indiqué chez les enfants de
moins d’un an et déconseillé chez
les enfants et les adolescents entre
1et18ans
• maladie de Parkinson
• épilepsie.
Effets indésirables
− Hyperprolactinémie, dans de rares cas
responsable de galactorrhée ou
d’impuissance.
− Crampes abdominales ou diarrhée:
rare.
− Métoclopramide et alizapride: aussi
somnolence et, surtout chez les enfants
et les adolescents, symptômes extrapyramidaux
tels que crises oculogyres,
dyskinésies ou dystonies.
− Dompéridone: aux doses proposées,
les symptômes extrapyramidaux sont
rares, du moins chez l’adulte. Un lien
possible entre la dompéridone et un
allongement de l’intervalle QT a aussi